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The Starless Sea, d’Erin Morgenstern

Si par une nuit d’hiver un voyageur X The End X Neverwhere X …

Zachary est un étudiant en train de rédiger son mémoire de master sur la narration dans les jeux vidéos. Il profite de la période avant la reprise des cours en janvier pour emprunter à la chaîne des romans dans la bibliothèque universitaire. C’est comme ça qu’il tombe sur un roman sans mention d’un auteur, qui semble une collection de nouvelles à tonalité fantastique, dont une qui décrit avec des détails précis une expérience qu’il a eu enfant. Il se met en quête de plus d’informations sur le livre, et découvre rapidement une société secrète et un univers parallèle constitué d’une mer souterraine et d’un havre qui la borde, qui contient une quantité gigantesque de récits archivés sous d’innombrables formes, mais désormais quasi désert.

C’était assez cool. Au début j’étais un peu sceptique sur le fond. Autant il y a vraiment toutes les références pour me séduire, autant l’histoire commence de façon très classique avec des personnages assez archétypaux de ce genre de récits, dont on pénètre assez peu la psychologie. Mais on est sur une histoire à propos d’histoires et avec des protagonistes genre-savvy, du coup après un certain temps ça devient plus méta. Plusieurs récits enchâssés se rejoignent, plein d’éléments sont volontairement laissés obscurs et peuvent s’interpréter de plusieurs façons, le rôle des personnages se brouille.

C’est très dense en idées et en symboles, ça fait ~600 pages que j’ai lu quelques jours, ce qui montre le potentiel d’accroche. Après le côté psychologie et motivation profonde des personnages reste léger, mais c’est du worldbuilding perpétuel avec une bonne couche de méta.

The Disaster Artist, de James Franco

Film sur le tournage du film The Room, généralement considéré comme un des plus mauvais film jamais tourné (je l’ai vu il y a quelques années, et c’est vrai que c’est mauvais au point de verser dans l’absurde). On suit la vie de Greg Sestero, un des acteurs du film, de sa rencontre dans un cours de théâtre avec Tommy Wiseau à San Francisco jusqu’à la première de The Room. Entre temps, Tommy Wiseau, l’a invité à venir habiter avec lui à LA, et s’est lancé dans l’autofinancement à hauteur de plusieurs millions de dollars de The Room, qu’il a écrit et produit tout en en assumant le rôle principal, malgré visiblement une méconnaissance totale de comment on faisait un film. C’est sympa à voir, surtout quand on a vu The Room, mais ce n’est pas transcendant pour autant. Ca laisse très perplexe sur qui est Tommy Wiseau, qui fait un excellent personnage de film mais reste très mystérieux (le film raconte que l’origine de sa fortune est totalement inconnue et que l’âge et le lieu d’origine qu’il se donne sont très manifestement faux)