Machines like me, de Ian McEwan

Angleterre, années 80s. La flotte partie reprendre les Malouines se fait détruire par les missiles argentins, dont le logiciel embarqué de reconnaissance visuelle sait parfaitement viser les navires ennemis. Il faut dire que la science informatique a bien bénéficié de la longue et fructueuse vie d’Alan Turing, toujours fringant en cette fin de siècle. C’est notamment grâce à ses travaux sur le Machine Learning que les premiers humains artificiels ont pu être commercialisés, et notre narrateur, Charlie Friend, en a acheté un…

Vous l’aurez compris, le livre est une uchronie technologique qui se focalise sur l’impact de ces technologies dans la vie de quelques protagonistes, un peu comme dans Never Let Me Go, de Kazuo Ishiguro. On suit la relation entre Charlie, sa voisine, et Adam l’humain artificiel. C’est lent comme l’Angleterre, le paysage politique rappelle l’Angleterre actuelle (il y a un socialiste charismatique qui dirige le Labour dans l’opposition, ça parle de sortir de l’UE, une potentielle récession…) Ca se lit bien, quelques facilités d’écriture par moment (notamment le narrateur est particulièrement amorphe et laisse tout arriver autour de lui, c’est volontaire mais c’est un peu agaçant parfois).

Gentleman Jack, de Sally Wainwright

Série basée sur la vie d’Anne Lister, une propriétaire terrienne anglaise ayant vécu au XIXe siècle. Anne Lister est lesbienne et n’a pas peur de l’affirmer à une époque où le mariage hétérosexuel est la norme pour les femmes. De façon générale elle n’a pas peur de mener sa vie comme elle l’entend, de voyager seule, de gérer ses terres, de se former à la médecine, et de dire aux mecs d’aller se faire voir.
J’ai beaucoup aimé. Le personnage d’Anne est très intéressant, elle n’est pas présenté comme archétypalement bonne parce qu’elle est l’héroïne : c’est une propriétaire, elle est sans pitié avec ses gens, elle traite mal sa sœur qu’elle considère comme inintéressante, et en même temps elle se jette à corps perdu dans ses relations amoureuses.
C’est super bien joué, grosse recommandation.

Une culture du viol à la française, de Valérie Rey-Robert

Essai sur la culture du viol, par l’autrice du blog Crêpe Georgette. Un peu déçu parce que trop générique à mon goût. Je pense que je n’étais pas le public visé, le livre revenait sur beaucoup de choses dont j’étais déjà conscient. La partie sur les spécificités de la relation de la culture française à la culture du viol est finalement assez mince.

Gavarnie

Randonnée du samedi avec OC. On n’a pas eu trop de chance sur le temps, il y avait un gros nuage en plein milieu du cirque qui est resté en place tout le long de la journée. On a commencé la randonnée sur le plateau de Bellevue donc on a pu voir les sommets de loin, mais dans le cirque on avait un couvercle qui nous cachait la vue, mais ça restait assez impressionnant.

Carte postale
Sommets dans les nuages
rapaces sur les nuages (vautours fauves)
torrent de montagne
Sommets et sapins

Enslaved, Odyssey to the West, de Ninja Theory

Jeu vidéo dans un univers post-apocalyptique. Le ou la joueuse incarne Monkey, un homme capturé par des esclavagistes et qui profite du sabotage du vaisseau par une femme, Trip, pour s’évader en même temps qu’elle. Contraint d’assister Trip par la suite, il va l’aider à rejoindre son village natal puis à se venger des esclavagistes, en mettant en commun leurs facultés complémentaires le long du trajet.

L’univers est assez beau, notamment le New-York dévasté et recouvert de plantes du début. Les personnages sont un peu des clichés par contre (homme très musclé et bon en combat, femme toute frèle mais avec des capacités technologiques). Les phases de combats sont basiques mais satisfaisantes, un peu de platforming mais très guidé et quelques énigmes faciles. J’ai passé un bon moment devant, c’est pas le jeu de l’année non plus (notamment parce qu’il est sorti il y a 10 ans).

Captain Marvel, d’Anna Boden et Ryan Fleck

Film de super-héros de l’univers Marvel sorti en 2019. Vers est une soldate de l’armée Kree, une civilisation extraterrestre qui se bat contre les Skrulls, une autre civilisation extraterrestre. Elle se retrouve sur Terre et découvre que l’Histoire manichéenne qu’on lui a raconté sur la guerre qu’elle mène et ses propres origines ne sont peut-être pas aussi véridique que ce qu’elle pensait.

J’ai trouvé ça très classique. Un peu trop militariste à mon goût, y’a des soldats, des pilotes de chasse, des employés d’agences gouvernementales américaines secrètes. Une petite vibe Men In Black par moment, mais sinon c’est vachement Superman version Marvel. Ok c’est cool d’avoir des films avec des persos principaux féminins, mais moins de classicisme serait bien aussi.

Return of the Obra Dinn, de Lucas Pope

L’Obra Dinn est en vue des côtes anglaises ! Perdu en mer des années plus tôt, le sort du bateau était un mystère. Mandaté par l’assurance de la Compagnie des Indes, vous montez à bord pour établir ce qu’il est advenu de chaque personne à bord, muni·e d’une montre magique permettant, en présence d’un cadavre, de vivre le moment de sa mort.
Le jeu se fait en une dizaine d’heures, dans une esthétique de terminal graphique. Il s’agit de cross-référencer les informations pour comprendre à chaque fois l’identité de chaque cadavre, et les circonstances de la mort (quelle a été la cause de la mort, qui est le meurtrier s’il s’agit d’un meurtre). C’est très satisfaisant comme jeu de déduction, et ça se joue très bien. Je recommande.
Le côté « univers maritime et disparition d’équipage » m’a un peu évoqué la saison 1 de The Terror, même si les univers et les mediums sont assez différents.

Sallent

Second et dernier arrêt à Sallent (enfin non, on s’est aussi arrêtés aux ventas frontalières mais ce n’est pas spécialement joli). Un petit village de montagne espagnol avec des toits prêts à accueillir masse neige, une centrale hydroélectrique, et dans la montagne sur un chemin de randonnée, une très belle cascade.

Intérieur de l’église
Vue depuis la crête
Cascade de Sallent
Maison aux proportions étranges

Alquezar

Je n’ai pas pris des photos des autres canyons, l’eau et les appareils photos faisant notoirement mauvais ménage. Mais nous avons aussi profité du trajet du retour pour visiter quelques points d’intérêt sur le chemin.
Et pour commencer, le village d’Alquezar, dans la sierra de Guara. Ancien village redynamisé par le tourisme des sports de montagne, il a un côté village disney, avec des réfections qui font trop propres sur elles. Mais il y a certaines parties du village très belles, et les paysages que l’on voit depuis le village sont incroyables.

Ruelle
Vautour percnoptère fauve (voir commentaires)
Tour du château
Vue sur les environs

Canyon de Basender

Weekend prolongé passé en Sierra de Guara avec un club de spéléo palois qui organisait un séjour canyonisme. C’était super bien, j’ai appris a faire du rappel, on a vu de superbes paysages, très divers. On a l’impression d’être coupé du monde, dans une nature préservée. Beaucoup de rapaces qui profitent des thermiques, un grand beau temps sur l’ensemble du weekend.

Le premier jour on a fait un canyon sec, juste des rappels et un poil de désescalade.

Pierre et lumière
Canyoneur for scale
Le canyon
Volutes de pierre
Canyoneu[r·se]s for scale
Écluse désaffectée
Insecte de la famille des grillons dont je ne me rappelle plus le nom exact
[Edit : on m’a dit que c’était une éphippigère, et de la famille des sauterelles, pas de celle des grillons]