Enslaved, Odyssey to the West, de Ninja Theory

Jeu vidéo dans un univers post-apocalyptique. Le ou la joueuse incarne Monkey, un homme capturé par des esclavagistes et qui profite du sabotage du vaisseau par une femme, Trip, pour s’évader en même temps qu’elle. Contraint d’assister Trip par la suite, il va l’aider à rejoindre son village natal puis à se venger des esclavagistes, en mettant en commun leurs facultés complémentaires le long du trajet.

L’univers est assez beau, notamment le New-York dévasté et recouvert de plantes du début. Les personnages sont un peu des clichés par contre (homme très musclé et bon en combat, femme toute frèle mais avec des capacités technologiques). Les phases de combats sont basiques mais satisfaisantes, un peu de platforming mais très guidé et quelques énigmes faciles. J’ai passé un bon moment devant, c’est pas le jeu de l’année non plus (notamment parce qu’il est sorti il y a 10 ans).

Captain Marvel, d’Anna Boden et Ryan Fleck

Film de super-héros de l’univers Marvel sorti en 2019. Vers est une soldate de l’armée Kree, une civilisation extraterrestre qui se bat contre les Skrulls, une autre civilisation extraterrestre. Elle se retrouve sur Terre et découvre que l’Histoire manichéenne qu’on lui a raconté sur la guerre qu’elle mène et ses propres origines ne sont peut-être pas aussi véridique que ce qu’elle pensait.

J’ai trouvé ça très classique. Un peu trop militariste à mon goût, y’a des soldats, des pilotes de chasse, des employés d’agences gouvernementales américaines secrètes. Une petite vibe Men In Black par moment, mais sinon c’est vachement Superman version Marvel. Ok c’est cool d’avoir des films avec des persos principaux féminins, mais moins de classicisme serait bien aussi.

Return of the Obra Dinn, de Lucas Pope

L’Obra Dinn est en vue des côtes anglaises ! Perdu en mer des années plus tôt, le sort du bateau était un mystère. Mandaté par l’assurance de la Compagnie des Indes, vous montez à bord pour établir ce qu’il est advenu de chaque personne à bord, muni·e d’une montre magique permettant, en présence d’un cadavre, de vivre le moment de sa mort.
Le jeu se fait en une dizaine d’heures, dans une esthétique de terminal graphique. Il s’agit de cross-référencer les informations pour comprendre à chaque fois l’identité de chaque cadavre, et les circonstances de la mort (quelle a été la cause de la mort, qui est le meurtrier s’il s’agit d’un meurtre). C’est très satisfaisant comme jeu de déduction, et ça se joue très bien. Je recommande.
Le côté « univers maritime et disparition d’équipage » m’a un peu évoqué la saison 1 de The Terror, même si les univers et les mediums sont assez différents.

Sallent

Second et dernier arrêt à Sallent (enfin non, on s’est aussi arrêtés aux ventas frontalières mais ce n’est pas spécialement joli). Un petit village de montagne espagnol avec des toits prêts à accueillir masse neige, une centrale hydroélectrique, et dans la montagne sur un chemin de randonnée, une très belle cascade.

Intérieur de l’église
Vue depuis la crête
Cascade de Sallent
Maison aux proportions étranges

Alquezar

Je n’ai pas pris des photos des autres canyons, l’eau et les appareils photos faisant notoirement mauvais ménage. Mais nous avons aussi profité du trajet du retour pour visiter quelques points d’intérêt sur le chemin.
Et pour commencer, le village d’Alquezar, dans la sierra de Guara. Ancien village redynamisé par le tourisme des sports de montagne, il a un côté village disney, avec des réfections qui font trop propres sur elles. Mais il y a certaines parties du village très belles, et les paysages que l’on voit depuis le village sont incroyables.

Ruelle
Vautour percnoptère fauve (voir commentaires)
Tour du château
Vue sur les environs

Canyon de Basender

Weekend prolongé passé en Sierra de Guara avec un club de spéléo palois qui organisait un séjour canyonisme. C’était super bien, j’ai appris a faire du rappel, on a vu de superbes paysages, très divers. On a l’impression d’être coupé du monde, dans une nature préservée. Beaucoup de rapaces qui profitent des thermiques, un grand beau temps sur l’ensemble du weekend.

Le premier jour on a fait un canyon sec, juste des rappels et un poil de désescalade.

Pierre et lumière
Canyoneur for scale
Le canyon
Volutes de pierre
Canyoneu[r·se]s for scale
Écluse désaffectée
Insecte de la famille des grillons dont je ne me rappelle plus le nom exact
[Edit : on m’a dit que c’était une éphippigère, et de la famille des sauterelles, pas de celle des grillons]

L’Usage du Monde, de Nicolas Bouvier

Livre publié en 1963, qui raconte le voyage effectué entre 53 et 54 par Bouvier et son ami Thierry Vernet. Les deux hommes partent de Belgrade et voyagent en voiture jusqu’à la frontière indo-pakistanaise. Le long de leur route ils travaillent épisodiquement dans les villes traversées pour gagner de quoi continuer à voyager, réparent en boucle leur voiture visiblement pas taillée pour ce genre d’aventure, tombent malade, rencontrent plein de gens, négocient des visas, voient plein de paysages, flânent, découvrent des cultures…

J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais le livre vaut le coup de passer les premiers chapitres un peu plats. Rapidement on se laisse prendre par le rythme lent du voyage des deux compères. Ils acceptent les choses comme elles viennent, ne se posent pas en mecs qui savent tout mais au contraire restent très humbles par rapport aux gens qu’ils rencontrent, tentent des trucs, prennent leur temps. Bouvier racontent leur interaction avec plein de personnes différentes (des habitants des différents pays traversés, de différentes classes sociales, quelques autres voyageurs mais peu nombreux, et des expatriés de pays occidentaux mandatés pour diverses missions).

In fine, je recommande.

Bug, d’Enki Bilal

Une série de BD d’Enki Bilal. En 2041, l’ensemble des données stockées sur des supports numériques disparaissent de l’ensemble de la Terre. Elles ont visiblement toutes été transférées dans l’esprit d’un astronaute infecté par une créature alien lors de son retour de Mars…
Le dessin est beau (et instantanément reconnaissable comme du Bilal), mais le propos est un peu plat : ohlala notre société est trop dépendante des réseaux. Ouais ok. Et donc ?

C’est plus une BD que j’ai apprécié pour les images que pour le scénario.