(Mamoru Hosoda a aussi réalisé La Traversée du Temps, que j’aime beaucoup). Film d’animation japonais, un garçon se retrouve accidentellement dans le monde des animaux, ou un des deux prétendants au titre de Seigneur des Bêtes le prend comme apprenti. Mais ce tuteur est lui-même auto-formé, désordonné et incapable d’élever un disciple. Cool film, avec un univers original et des relations assez peu stéréotypées entre les personnages, ça change.
Archives de catégorie : Longs métrages
L’Étreinte du Serpent, de Ciro Guerra
Film lent et contemplatif sur un shaman dans la forêt amazonienne et ses interactions avec des explorateurs blancs qui recherchent une orchidée rare. Il se passe pas grand chose mais on est dans l’ambiance, c’est sympa. Y’a des missionnaires fous et des plantations d’hévéas, on sent une influence d’Au Cœur des Ténèbres/Apocalypse Now pour le côté « remontée de fleuve hallucinée ».
Faites le mur, de Banksy
Documenteur sur le street-art, la commercialisation en galerie et le concept de fraude artistique; Banksy se donne un peu facilement le beau rôle. Sympa pour voir des images d’artistes en train d’installer leurs œuvres, mais on ne voit que des street-artistes et aucun graffeur. Et puis il est là « oh là là la commercialisation c’est mal » alors qu’il organise des expos et des ventes, c’est un peu du foutage de gueule.
The Writers, de Marc-Aurèle Vecchione
Documentaire sur le graffiti parisien de 83 à 2003.
Assez intéressant, retrace l’évolution des différents styles, les différentes générations, les challenges esthétiques et techniques (graffer beau ou graffer dans un endroit difficile/illégal d’accès), les évolutions de la répression (ce qui explique notamment pourquoi le métro n’est plus couvert de tags comme dans les années 80/90).
Le montage pourrait être plus nerveux par moment et les effets spéciaux moches sur le plan de métro disparaître, mais beaucoup d’artistes interviewés (zéro femme cependant, ok la sociologie du graff ça doit pas être du tout 50/50 mais quand même…), beaucoup de graffs montrés, avec éventuellement les dessins préliminaires dans les books et de bonnes images d’archives. Ça vaut le coup de le voir (et au passage je m’interroge sur à quel point le « ne rien prendre/ne rien laisser » des explorateurs urbains est socialement connoté quand on voit comment il s’oppose à l’occupation de l’espace des graffeurs. À quel point on fait ça quand on se sent déjà légitime dans un espace sans avoir à y apposer sa marque en plus ?)
Blanche-Neige et le Chasseur
C’était mauvais. Un mauvais scénario, de mauvaises images de synthèse, de mauvais acteurs, un mauvais univers. Après c’est rigolo à regarder entre ami⋅e⋅s, mais c’est bien tout ce que ce film a pour lui.
What we do in the Shadows
Documenteur sur une colocation de vampires en Nouvelle-Zélande. Chaque coloc représente un style de film de vampires différents. C’est assez cool, mention spéciale à Stu, l’humain que tout le monde apprécie alors qu’il parle par monosyllabes et bosse en tant que programmeur de SIG.
The Zero Theorem, de Terry Gilliam
Visuellement très réussi, j’ai beaucoup aimé les décors (l’église notamment) et l’univers, mais l’histoire n’est pas des plus captivantes, y’a un cliché de manic pixie fairy love interest pour l’unique personnage féminin, et je n’ai pas été transporté par la fin du film.
Adaptation, de Spike Jonze
Sur un scénario de Charlie Kaufman. Un scénariste doit adapter The Orchid Thief mais n’y arrive pas. Il voit sa vie partir en latte au fur et à mesure que son angoisse de la feuille blanche gagne en ampleur. Un film sur son propre processus d’écriture, méta comme du Kaufman. Les acteurs sont très bons, l’histoire est wtf mais par moment un peu indulgente (vu que toute grosse ficelle ou lacune peut jouer le jeu du méta, c’est un peu facile), mais trippant à voir, les différents niveaux de narration s’imbriquent bien.
Synecdoche, New York, de Charlie Kaufman
Un metteur en scène de pièce de théâtre avec des fonds illimités décide de créer la pièce de théâtre la plus honnête possible et commence à imiter la vie à l’échelle 1:1. Il se met lui-même en scène pendant que sa vie personnelle et son corps se dégradent. Le film est cool et très WTF. La narration n’en est pas linéaire, et les différents niveaux de la mise en abyme semblent poreux. Le film prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure. Il m’a évoqué Birdman et Primer.
Ponyo sur la Falaise, de Hayao Miyazaki
Pour un Miyazaki j’ai été un peu déçu. Les personnages sont attachants et la magie de l’univers trippant mais le scénario n’a pas beaucoup de sens, les randoms inserts de termes biologiques tombent comme des cheveux sur la soupe (« l’océan retrouvera sa richesse du Dévonien ! », « Elle a absorbé de l’ADN humain ! »), et je trouve l’animation de la mer et des vagues assez peu réussie alors que c’est au centre du film. Mais les deux enfants (Sosuke et Ponyo) ainsi que les petites vieilles de la maison de retraite sont trippants, et tous les personnages sont sympa.