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Randonnée autour de la vallée d’Aspe (4/5)

Réveil au bord du lac d’Escalar. Les vaches qui ont tourné toute la nuit autour du lac sont parties ailleurs. Nous démontons le campement alors que les nuages montent lentement le long de la montagne. Nous montons au col des Moines prendre notre petit déjeuner. Vue brève sur l’Ossau surplombant les nuages avant que la brume nous engloutisse.

Les nuages deferlent sur le lac d’Escalar
L’Ossau depuis le col des Moines

Nous laissons les sacs un peu à l’écart du chemin et montons au pic des Moines dans l’espoir d’être à nouveau au dessus des nuages. Sans succès. Redescente au col, nous prenons le chemin des lacs d’Ayous. Nous descendons la vallée du gave de Bious, parcourons le fond de vallée, puis remontons par la forêt pour effectuer la boucle classique des lacs d’Ayous. Les nuages bas disparaissent peu à peu, et nous arrivons au refuge avec une belle vue sur Jean-Pierre.

L’Ossau depuis le refuge d’Ayous

Nous posons les sacs au refuge d’Ayous. Après discussion avec une des gardiennes, nous décidons de nous lancer dans l’ascension du pic Castérau pour occuper la fin d’après-midi. Las, le brouillard qui décidément nous aime beaucoup, fait l’ascension avec nous. On voyait le pic à notre départ du refuge, une fois en haut, absolument rien de visible. Nous attendons une heure avant de redescendre. On s’oriente comme on peut à la carte et à la boussole dans l’épais brouillard. On avorte notre plan d’une ligne droite jusqu’au refuge au vu du relief, et grimpons jusqu’à une crête pour retrouver le PR au bord du lac Bersau. On croise deux groupes un peu perdus qu’on aide à s’orienter. C’était assez rigolo d’être les personnes compétentes dans cette situations alors qu’on débarquait d’un hors piste, juste en T-shirt et avec zéro sac, clairement plus l’équipement du touriste que de ceux qui savent ce qui font.

Joubarbe sous un iris (pas possible de faire des photos plus large que ça au sommet de Castérau)

Arrivée tranquille au refuge, on prend une bière locale. Descente au point de bivouac, assez peuplé (une soixantaine de tentes). Quelques vaches autour, on se demande si le Commando Marguerite se relancera dans une Opération Cloches ce soir. Finalement non, nuit tranquille, mais le brouillard ne se lèvera pas avant 5h du matin.

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (3/5)

Troisième jour. Nous replions rapidement le campement et descendons vers Candanchú. Nous passons à travers les pistes de ski, arrivons dans la partie construite. Un orage s’est levé entre temps, les premières gouttes commencent à tomber. Échaudés par l’expérience du premier jour, nous nous abritons sous un arrêt de bus. Quelques parties de cartes et quarante minutes plus tard, l’orage est passé. Nous empruntons une variante du GR11 qui fait aussi partie des Chemins de Saint-Jacques pour descendre de Candanchú à Canfranc.

Les pistes de ski de Candanchú

Canfranc est une gare énorme construite dans les Pyrénées à l’orée du XXe siècle, avec des travaux d’ingénierie massives pour faire une liaison ferroviaire transpyrénéenne qui devait permettre un déplacement par chemin de fer facile, un grand projet franco-espagnol. La gare fut réalisée, les viaducs construits et les tunnels percés, mais le trafic ne fut jamais au rendez-vous. De nos jours, le trafic coté français s’arrête à Bedous, le terminus de notre train à l’aller. Il est périodiquement question de relancer le trafic entre les pays, mais ces projets n’aboutissent jamais.

Notre objectif était de faire de l’urbex à Canfranc, un but partiellement atteint : il reste un train et quelques hangars à l’abandon, mais le bâtiment principal de la gare est en cours de réfection en tant que patrimoine architectural aragonais. Impossible d’y rentrer discrètement. C’était surprenant de voir soudainement autant de gens dans la ville après deux jours et demi de randonnée, d’ailleurs. Nous avons par contre pu voir le long du chemin de randonnée des restes de bunkers prévus pour garder la vallée contre une invasion depuis la France.

Train abandonné
Ancien wagon bar
Tableau de commande
Tableau de commande 2
Machinerie de tractopelle
Wagons désaffectés et gare rénovée
Tags dans un ancien bunker (fortifications des Pyrénées sous Franco dans les années 40)

Après un peu d’exploration, nous nous abritons d’un nouvel orage dans un hangar. Nous prenons notre déjeuner sur une table et des chaises laissées là. Soudain une bande de jeunes espagnol.e.s arrivent. Visiblement c’est leur spot de rendez-vous habituel. Le hangar est vaste, on reste chacun dans notre coin. Iels discutent entre elleux, puis se mettent à ranger tous les restes de la soirée précédente qu’ils avaient passé là. Iels sont particulièrement efficaces et remettent tout en état. Iels nous demandent même si on a des trucs à jeter, on se débarrasse avec joie des emballages en trop (qu’on voulait jeter à Canfranc dans tous les cas pour s’alléger pour la remontée).

Le hangar de notre déjeuner
Le bâtiment principal dans toute sa largeur
Point de vue institutionnel
Tag, brique et plante
Hangar en réfection

L’orage cesse, on entame le retour vers Candanchú et la frontière. La pente est raide mais on monte vite. On dépasse Candanchú, emprunte les chemins de Saint-Jacques à l’envers (une sorte de pèlerinage satanique) pour atteindre le col du Somport. De là nous obliquons vers Astún, autre station de ski espagnole. Nous montons au dessus d’Astún en longeant un ruisseau, jusqu’à arriver au lac d’Escalar. Personne d’autre que nous. Montage du bivouac, courte baignade, soirée posée. À quatre heure du matin nous sommes réveillés par des vaches qui passent proche de la tente en balançant visiblement leurs cloches le plus fort possible. On suppute qu’elles font le coup à tous les randonneurs qui squattent leur pâturage. Nous réussissons néanmoins à nous rendormir.

Ruines de l’hôpital de Sainte-Christine sur les chemins de Saint-Jacques
Astún depuis les hauteurs

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (2/5)

Seconde journée donc. Grand beau soleil au lever, nous sommes au dessus de la mer de nuages. Un thé, une banane, des biscuits, on replie la tente et on part. On réalise rapidement qu’on s’est plantés de direction, a priori en empruntant un sentier de vaches plutôt que notre PR mal tracé. Bon, c’est pas grave, ça nous a permis de faire de jolies photos de l’Ossau au dessus de la mer de nuages.

Mer de nuages et Ossau en fond

Nous coupons à travers les vallons pour rejoindre notre chemin, en perdant quand même une heure sur notre planning. On doit redescendre dans une vallée pour aller chercher la crête en face et passer côté espagnol par le Pas de l’Échelle. Redescendre dans la vallée ça veut dire passer sous la mer de nuages pour à la place avoir du brouillard. Bon, on s’y résigne. En dessous de la cabane Grosse, on rate un embranchement du PR fort mal indiqué (probablement plus visible par beau temps). Le chemin qu’on a pris va au même endroit mais sur une piste carrossable, on reste dessus, ça ne nous rallonge que de 5 minutes.

Cabane de berger à la lisière de la mer de nuages
Retour dans la brume

On arrive en fond de vallée, on franchit un ruisseau par une passerelle métallique, on est à nouveau sur notre chemin. Que l’on reperd 15 minutes plus tard, les chemin principaux étant super mal indiqué et les embranchements multiples. D’après le topoguide nous devons prendre un chemin qui coupe la forêt d’est en ouest pour atteindre une cabane EDF, puis une échelle de fer. On décide de monter dans la forêt directement dans la pente en se disant qu’on va bien récupérer rapidement le sentier. On ne le trouvera jamais, on tombera plusieurs fois sur des ébauches de sentier en pensant être sur le bon, pour constater qu’ils s’arrêtent d’un coup. Résultat on est sur un terrain super pentu, mouillé avec une grosse incertitude sur notre cap. On galère comme ça pendant un bon bout de temps, avant de rejoindre un éboulis qui nous permet de prendre de la hauteur. On finit par passer la crête bien trop à l’ouest, totalement en hors piste, et en ayant pris trois heures pour une étape qui devait en durer une.

Fleur non-identifiée
Lys martagon

On redescend lentement au bord du lac d’Estaens, où l’on fait une heure de pause, nécessaire pour que nos pieds dégonflent un peu. À la fin de notre pause il est 17h, on n’a fait que la moitié de ce que l’on voulait faire dans la journée.

Au bord du lac d’Estaens
Lac d’Estaens

On décide 1/ de se remettre en marche pour rattraper le temps perdu 2/ de ne surtout pas faire confiance à notre topoguide vu ses indications foireuses pour l’étape précédente. Le but est de rallier Candanchú, station de ski espagnole. Au lieu de descendre à fond de vallée pour reprendre des sentiers peu indiqués comme propose le guide, nous choisissons de suivre le GR11, le GR espagnol, qui arrive au même endroit en restant à flanc de montagne dans le cul de la vallée. Le GR étant très bien indiqué, on avance pour une fois vite. Une fois revenus en terrain plat de l’autre côté de la vallée, nous trouvons un emplacement correct pour bivouaquer. Il est 19h30, nous décidons de nous arrêter là pour la journée.

Le cul de la vallée d’Aspe
Falaises
Couches rocheuses
Éboulis et chemin à flanc de montagne (Stram for scale)

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (1/5)

J’ai fait une randonnée de 5 jours en vallée d’Aspe avec un ami (ci-après dénommé Stram). On était en autonomie, c’est-à-dire qu’on avait pris l’ensemble de notre nourriture sur nous, ainsi que de quoi bivouaquer. Cinq jours c’est un peu la limite pour une autonomie complète, je pense, au départ nos sacs pesaient 15+ kilos chacun. Nous sommes partis de Pau en train jusqu’à Bedous (discussions sur les randonnées avec le contrôleur), puis bus de Bedous à Estaut (discussion sur le meilleur chemin avec la serveuse du café de Bedous), où nous avons commencé à marcher.

Le début de la rando passe d’Estaut à Borce, sur l’autre flanc de la vallée. On monte assez raide à flanc de vallée pour aller rejoindre une piste forestière (piste de Belonce). Pas de chance pour ce début de randonnée, les nuages étaient coincés dans la vallée, du coup épais brouillard pour nous, pas de visibilité sur la vallée elle-même.

La visibilité depuis la piste forestière

La piste nous permet d’arriver dans une vallée secondaire, la vallée de Belonce. On remonte la vallée dans son fond, avant de regrimper sur le flanc. Il commence à pleuvoir. On profite d’un passage en forêt pour mettre des habits de pluie. La pluie s’accentue, on pousse jusqu’à une cabane de berger. Elle est en activité, on s’annonce. Un berger avec deux enfants. Le berger nous fixe sans rien dire. Je tente un « vous pensez que la pluie va durer longtemps ? » (hint hint, propose-nous de nous abriter). Le berger ne dit toujours rien. Un des enfants répond « je pense, oui ». Bon, on n’insiste pas, on continue notre chemin, toujours sous la pluie, qui s’accentue même.

Dans la vallée de Belonce
Jument et poulain
Iris des Pyrénées

45 minutes plus tard, nouvelle cabane. Je toque, pas de réponse, j’ouvre la partie haute. C’est clairement habité. Une porte au fond s’ouvre, le berger me dit qu’on peut s’abriter sous les différents auvents extérieurs. « Désolé, je suis sous la douche ». Well, nous aussi. On va s’abriter dans une petite cahute, on tente de sécher ce qu’on peut, on mange des fruits secs en attendant que l’orage passe, Stram fait une petite sieste. 45 minutes plus tard, une accalmie. On repart, et 10 minutes plus tard, l’orage aussi… Peu à peu ça se calme.

Sous la pluie
Avantage de la pluie : ça dissipe un peu le brouillard (un peu)

Nous arrivons au refuge d’Arlet à 16h, sous une légère pluie. On avait prévu d’aller plus loin aujourd’hui (notre topoguide proposait bivouac à Arlet, on voulait faire des étapes plus longues). Finalement Arlet ce sera très bien. On se dévêt et déchausse dans l’antichambre. Covid oblige, masque obligatoire pour les déplacements dans le refuge. On rentre, on commande un chocolat chaud. On discute avec un mec qui parcourt la Haute Route des Pyrénées (parti d’Hendaye il y a 9 jours, il est à un quart de son trajet). Une heure plus tard, la pluie s’arrête enfin. Nous montons le bivouac (une confortable tente 3 place, achetée par Stram pour ses multiples pérégrinations de l’été). Nous mettons quelques affaires à sécher au refuge.

Le brouillard se dissipe plus fortement

La frontière/crête n’est pas loin et le ciel s’est éclairci, nous y montons pour voir de l’autre côté. Les Pyrénées espagnoles sont beaucoup plus minérales. Belle mer de nuage en dessous du refuge, et belle vue des deux côtés de la crête. Nous redescendons, mangeons, faisons quelques parties de carte, et nous mettons au lit tôt avec l’intention de faire une grosse journée le lendemain pour rattraper le temps perdu.

Joubarbe
Pyrénées espagnoles
Pyrénées espagnoles toujours
Le refuge d’Arlet et la mer de brouillard.

Lac d’Aubert

Troisième jour. Mini-randonnée calée entre le ménage du chalet et le trajet de retour. Montée dans la réserve du Néouvielle pour profiter des lacs et laquettes. Là encore pas mal de brume, qui donne des paysages assez fantomatiques par moment. La route pour arriver à la réserve est assez impressionnante en terme de terrassement de la montagne pour créer les lacets.

Lac d’Oredon sous la brume
Welcome to Twin Peaks?
Brume et névés
Lac d’Aubert
Le Néouvielle

Port de Campbeil

Second jour en vallée d’Aure. Gros plafond nuageux, nous tentons une randonnée qui nous permet de passer au dessus. Départ de la station de Piau-Engaly, montée au pic des Aiguillous par le port de Campbeil. Un début dans un brouillard épais, mais nous réussissons effectivement à en sortir et à se retrouver au dessus d’une première couche de nuages. Une fois au port, la pluie commence à tomber et le pic est dans les nuages (une seconde couche fort malvenue). Le chemin pour le pic suivant la crête, nous décidons de ne pas prendre de risques et redescendons manger à l’abri du vent avant d’attaquer le retour.

Plan large et brume
Human for scale
Lenquo de Capo
Zygène de la filipendule (ceci est un vrai nom)
Mer de nuages
Vaches regroupées
Lenquo de Capo et pierrier menant au port de Campbiel (au dessus du nevé)

Port de Bielsa

Trois jours dans la vallée d’Aure, à loger dans les bâtiments de l’OELM avec trois amis, pour faire des randonnées autour. Le temps a été mitigé, avec des risques d’orages ou pas mal de brume les trois jours, mais nous avons réussi à faire des randonnées pas trop longues qui permettaient de gérer les risques. C’était un séjour très agréable mais bien fatiguant.
Peu de bonnes photos par contre, j’ai réalisé en rentrant que j’avais désactivé le stabilisateur de l’appareil photo, ce qui a conduit a énormément de photos floues.

Premier jour, randonnée depuis l’entrée du tunnel transfrontalier jusqu’au port de Bielsa, un col dans la crète qui marque la frontière franco espagnole. Nous sommes redescendus alors que la pluie commençait à tomber, après un pique-nique au sommet.

Flanc de montagne
Crêtes
L’Espagne depuis la frontière

Colonie du Garbet

Ancienne fromagerie reconvertie en colonie de vacances, puis finalement abandonnée. Grand bâtiment sur trois étages + cave et grenier.

Baie vitrée
Hangar
Atelier
Atelier : gros plan
Façade arrière
Cuisine
Typs
Ancien dortoir
Guala
Papier peint et cheminée
Papier peint et porte
Grenier
Guala again
Tabernacle
Colonie du Garbet
Balcon
Christ angoissant

Étangs de Bassiès

Randonnée dans le Couserans, pour aller voir les étangs de Bassiès (on espérait pouvoir explorer une ancienne mine sur le trajet, mais elle avait manifestement été comblée).

Le temps était couvert en début et en fin de rando, mais ça s’est découvert pour nous permettre d’avoir la vue sur les lacs et de faire la pause déjeuner tranquillement. On a pu voir quelques rapaces et des orchidées, pas grand chose d’autre en terme de faune (des limaces, des bousiers, des papillons et un triton, cependant) mais une flore (et des paysages) assez variée.

Sentier, ruisseau et brume
Flanc de montagne
Les étangs de Bassiès de loin
Sommets dans les nuages
Butte au sommet
Papillon de nuit égaré
Les étangs depuis un surplomb
Les étangs entre deux plaques rocheuses
Flanc de vallée
Toile d’araignée dans l’entrée d’une ancienne mine

Jardin partagé

Ma colocation s’est inscrite dans un jardin partagé. On a récupéré un terrain en pente sur lequel on a créé des terrasses, avant de planter des tomates, des courges, des poivrons, de la lavande, des haricots… C’est un beau projet, qui demande pas mal de travail initial mais qui est assez satisfaisant : on voit les choses avancer d’une fois sur l’autre.

Avant les travaux
Avant les travaux, zoom
Terrasses en construction
Kiwitier
Mad Max !
Terrasses
Artichaut
Tomates et poivrons
Terrasses vues du dessus
Vue depuis notre parcelle
Vue depuis notre parcelle 2