Série mettant en scène la gestion de crise de l’accident nucléaire de Tchernobyl. J’ai bien aimé, même si le fait que les acteurs n’ont clairement pas des têtes de slaves est parfois un peu déstabilisant. Mais à part ce détail, c’était intéressant d’avoir une description de ce qui a été fait pour gérer un désastre de cette ampleur, quels ont été les différents acteurs en jeu et les problèmes rencontrés. Le premier épisode met bien en scène comment les premiers acteurs sur le terrain (« first responders« , je sais pas trop comment le traduire) ont été envoyés à la mort, avec aucune idée du danger qu’ils affrontaient et aucun matériel de protection adéquat. Le dernier épisode, qui explique comment la catastrophe a eu lieu est assez effarant aussi en terme d’accumulation d’erreurs humaines, de protocoles de sécurité contournés voire juste inexistants et d’erreurs de conception. La série insiste beaucoup sur le fait que la culture du secret de l’URSS a été responsable en bonne part ; sans nier que ça a aggravé les problèmes, y’a eu le même genre de désastre dans des environnements absolument pas liés à l’URSS ; Fukushima ça s’est passé en pays capitaliste, DeepWater Horizon aussi.
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Ventajas de Viajar en Tren, de Aritz Moreno
Film espagnol de 2019. Lors d’un voyage en train, une femme engage la conversation avec son voisin, qui s’avère être psychologue et va lui raconter le cas le plus étrange qu’il ait traité. La femme va en retour raconter sa vie, et leur deux récits vont à leur tour faire surgir des récits enchâssés, avec une narration sur plusieurs niveaux, et des narrateurices non fiables. J’ai beaucoup aimé toute la ligne narrative qui parle des éboueurs, moins le reste que j’ai trouvé un peu gratuitement trash.
C’était intéressant dans l’esthétique (qui rappelle un peu la série Utopia dans les couleurs saturées sur fond de WTF) et la mise en abyme des récits, par contre les récits eux-même sont parfois bien trash : même si les choses restent hors champ, ça parle de pédophilie, de zoophilie et de violences psychologiques et la mise en scène rend très claire ce qui se passe hors champ, donc trigger warnings là dessus.
Albi
J’ai obtenu un poste à Albi, pour travailler dans la fonction publique. Premières incursions sur place ce weekend pour chercher un logement, j’en ai profité pour faire quelques photos en centre-ville.






Minari, de Lee Isaac Chung
Film américain de 2020. Dans les années 80s, une famille originaire de Corée déménage de la Californie à l’Arkansas. Les deux parents travaillent comme sexeurs de poussins, mais le père a l’ambition d’investir pour monter une ferme de légumes coréens pour fournir la diaspora et se sortir du salariat. La mère ne partage pas sa vision et a peur qu’ils y perdent leurs économies, alors que leur fils a un souffle au cœur qui pourrait nécessiter une opération coûteuse. Ils sont bientôt rejoints par la grand-mère maternelle qui émigre de Corée pour les rejoindre, et clashe avec son petit-fils qui trouve qu’elle ne correspond pas du tout au stéréotype d’une grand-mère américaine.
C’est assez lent mais c’était très bien. Le film montre la vie d’une famille de cols-bleus dans l’Amérique rural et la tension que provoque le rêve de réussite du père, qui prend des risques et fait passer sa famille au second plan pour réaliser ses ambitions. Les personnages s’expriment moitié en anglais moitié en coréen selon les situations, et le film prend le temps d’installer les enjeux, les points de vue des différents personnages, de montrer les paysages et les interactions avec les personnages secondaires. Le personnage de la grand-mère est super, très réussi.

Grave, de Julia Ducournau
Film de genre français de 2016. Justine, 16 ans, intègre l’École vétérinaire, comme sa sœur et ses parents avant elle. Végétarienne depuis toute petite, la cérémonie d’intégration la force à goûter à de la viande pour la première fois. L’événement va réveiller une faim incontrôlable en elle.
J’ai beaucoup aimé. C’est un film d’horreur superbement filmé, original dans le traitement, avec des personnages réussis. L’ambiance de l’intégration des vétos est très réussie, de façon générale le film prend le temps d’installer son ambiance, toutes les contraintes qui pèsent sur la protagoniste (soit bonne en classe, soit cool en soirée, rend fière ta famille, respecte les promos supérieures, contrôle ta faim….). Les deux actrices principales jouent très bien, Adrien fait un personnage secondaire intéressant, bref, grosse recommandation si le genre horrifique vous botte.
The Goblin Emperor, de Katherine Addison
Roman de fantasy sorti en 2014. Maia est le plus jeune fils de l’Empereur des Elfes. Fils de sa quatrième épouse, une gobeline épousée pour des raisons politiques, il a été exilé de la Cour et assigné à résidence à la mort de sa mère. Mais voilà, le crash d’un zeppelin a emporté son père et tous ceux qui le précédaient dans la ligne de succession, et Maia est appelé à régner sur une Cour et un pays dont il ne connaît pas grand chose.
La focalisation est interne à Maia, et c’est ce qui fait tout l’intérêt du bouquin : le héros sort d’une enfance particulièrement traumatique, ne fait avec raison confiance à personne et passe son temps à se corriger et à tenter de s’adapter à son rôle et à ce que tout le monde semble attendre de lui sans jamais l’énoncer de façon explicite. Le roman se focalise sur les intrigues de cour et comment Maia manœuvre à travers. On voit assez peu l’univers en dehors du Palais Impérial, ce qui est dommage parce qu’il a l’air assez cool (il y a des zeppelins, donc, et un proto-syndicat, mais ça reste vraiment en arrière-plan). C’est un peu l’esquisse d’un univers, surtout qu’en tant qu’empereur, Maia interagit surtout via plusieurs couches de serviteurs avec le monde et a une parole souvent performative.
Je recommande si vous aimez les questions d’étiquettes et si vous n’êtes pas rebutés par les personnages bien écrit mais quand même très nobles de cœur. Je le rapproche un peu de The Sword of Winter pour le côté roman de cour + fantasy.
L’Ère de l’Individu Tyran, d’Éric Sadin
Malheureusement pas un livre sur les T-rex
C’était très décevant. C’est un essai sur les évolutions récentes des sociétés occidentales. L’intro était relativement intéressante. Elle partait des promesses originelles du libéralisme politique telles que posées à l’époque des Lumières : les individus vont pouvoir se réaliser en tant que personnes affranchies des structures les limitant que représentaient l’Église ou l’organisation de la société en États. Ensuite elle détaillait les évolutions récentes de ces promesses depuis la WWII, avec l’érosion progressive des institutions collectives qui faisaient contrepouvoirs ou filets de sécurité au fur et à mesure que l’épouvantail de l’URSS perd de sa puissance. Puis elle s’attardait sur la frustration légitime des individus qui voient que la promesse de la Croissance et du Progrès se révèle fausse, que les lendemains qui chantent ne sont plus à l’ordre du jour, et que l’influence qu’ils semblent avoir personnellement sur la politique et la marche des choses semble nulle.
Enfin elle arrivait sur l’idée que cette frustration est entretenue, amplifiée et récupérée par le néolibéralisme, via le dispositif formé par les ordiphones et l’accès au réseau qu’ils permettent. Ces outils polyvalents donnent à chacun.e l’impression dans sa vie personnelle d’avoir plus de puissance d’action. On peut commander un VTC ou de la nourriture instantanément – Sadin parle d’un « surclassement de sa propre vie », concept qui semble intéressant en terme de ce que les plateformes vendent comme idéologie mais que le livre ne développera pas plus que ça – on peut mettre en scène sa vie, documenter les événements autour de soi ou donner son avis via les réseaux sociaux depuis n’importe où. À titre individuel on a l’impression de pouvoir faire beaucoup, mais en parallèle le fonctionnement de l’économie de plateforme et plus largement du salariat actuel implique que les salariés soit soumis à plein d’injonctions venant de machines, de protocoles, de normes restreignant leur autonomie. De plus sur le plan collectif les structures qui permettent d’agir on été largement affaiblies ; ne restent alors que comme possibilité l’expression sur les réseaux sociaux, qui donnent l’impression d’agir mais n’a pas de prise sur le réel.
Bon, donc on le voit c’est dense, j’étais forcément d’accord avec tout, mais la thèse semblait intéressante. Certains aspects me faisaient penser à du Lasch ou du Michéa, mais Sadin affirmait explicitement dès l’intro que la frustration des gens par rapport au contrat social trouvait sa source dans l’influence du néolibéralisme sur la société ; ça paraissait intéressant d’avoir cette perspective plutôt que de râler sur la Nature humaine qui comprend rien et la grande ville qui aliène
La première partie du livre détaillait les aspects historique, brièvement les Lumières puis surtout entre 1945 et aujourd’hui. Tout n’était pas fou mais pourquoi pas. Mais derrière, le livre part dans le grand n’importe quoi. D’un point de vue purement méthodologique déjà, c’est affirmation gratuite sur affirmation gratuite, y’a des non-sequitur partout, l’auteur cite des faits divers ou des films pour illustrer son propos. Y’a vraiment rien de scientifique ou de solide là dedans. Il nous fait une petite recension de comment marchent FB, twitter et Instagram sans se poser la question du business model des plateformes derrière. Il affirme que la question des données personnelles est une fausse question. Ah. Il explique que si les gens se mettent en scène et cherchent les likes c’est parce qu’ils sont vaniteux, en faisant l’impasse sur tout ce qui est économie de l’attention et sur les pistes qu’il a lui même posé en intro sur la responsabilité du néolibéralisme dans le tournant individualiste des gens.
Mais le pire est à venir. Parce que derrière tout ça, il nous explique que les gens s’estiment lésés par la société (tout à coup c’est du conditionnel et des tournures à base de « pensent », « croient », « s’imaginent », visiblement il ne s’agit plus du tout de questionner ces inégalités et comment y remédier, c’est tout dans la tête des gens), et que donc ils refusent d’adhérer à tout contrat social et deviennent ingouvernables. Mais qui sont « ces gens » ? Eh bah les vilaines minorités bien sûr ! Donc là on a le droit à une attaque en règle sur les burkinis (qui n’ont été interdit que pour des régions d’hygiène, pourquoi les minorités veulent se soustraire à l’hygiène commune ?), l’écriture inclusive (c’est laid et il faudrait plutôt faire… ce que les militant.e.s font déjà, le mec montre juste qu’il ne connait rien au sujet), les gens qui empêchent la tenue des représentations des Suppliantes d’Eschyle avec des blackface, #MeToo, la PMA, et les transidentités. C’était vraiment le bingo des paniques morales de la droite. Le tout avec un raisonnement tellement décousu que je pense que le livre a été écrit à l’arrache pour répondre en retard à une commande (notamment, vous saurez que la PMA c’est mal parce que c’est comme Elon Musk et les films Marvel. Voilà.)
Bref, la conclusion c’est que le crédit social chinois avec la surveillance de tous par tous c’est mal, les tueries de masse commises par des loups solitaires c’est mal ; et mieux vaudrait trouver une troisième voix intermédiaire où on témoigne plutôt que de donner son avis. Autant vous dire que la critique du capitalisme de plateforme, les enjeux de l’économie de l’attention, les pistes pour sortir de cette frustration de l’impuissance, tout ça c’est carrément passé à la trappe depuis l’intro. À la place j’ai eu « ouin ouin les minorités elles veulent pas le contrat social tel qu’il est actuellement parce qu’elles sont pleine de rancoeurs comme les gens qui votent Trump ».
Je recommande pas trop.
Titanshade, de Dan Stout
J’étais tombé sur le bouquin via sa recension sur Le Culte d’Apophis, un blog mentionné par aaz et qui recense pas mal de bouquin de SF et de fantasy publiés en français ou en anglais. Autant je n’avais pas été convaincu par leur chronique enthousiaste de Promise of Blood, autant pour Titanshade j’ai beaucoup aimé l’ambiance.
Au delà de comment je suis tombé sur le livre, quid ? Titanshade est un polar qui se passe dans la ville éponyme, une cité perdue au nord du cercle polaire, rendue habitable grâce au microclimat du volcan sur les pentes duquel elle est perchée. On suit les aventures de Carter, un détective du TPD, qui coche toutes les cases du cliché du flic de film noir à qui il n’arrive que des emmerdes, à la fois couvert et détesté par sa hiérarchie, tentant d’œuvrer pour le bien public dans un environnement aux institutions corrompues. L’univers est très inventif : Titanshade fait partie d’une coalition de Cité-États, dans un monde couvert d’un continent unique, où cohabitent huit races intelligentes (mais toutes très anthropomorphes, ça pour le coup c’est le seul point un peu dommage), et où la magie existe, mais est en déclin depuis l’extinction pour cause de surpêche des baleines, desquelles était extraite le manna, une huile qui était à la fois une réserve de magie et d’énergie. Depuis, l’industrie mondiale a pivoté vers the next best thing, le pétrole. Ce qui explique l’importance de Titanshade, qui était situé sur d’immenses champs pétrolifères, mais qui arrivent eux aussi sur leur fin de vie… L’univers est dense, donc et l’époque mise en scène ressemble aux années 80 : il y a des pagers, des cabines téléphoniques et du disco à la radio. Entre le personnage principal flic et cet environnement, il y avait de grosses vibes Disco Elysium. L’histoire suit une enquête de Carter avec des enjeux politiques importants, on a vraiment tous les codes du polar avec une couche d’infodump en plus pour détailler l’univers, assez réussie puisqu’elle ne gène pas la progression de l’intrigue.
Je recommande, si vous n’avez pas peur des clichés du polar.
Pourquoi l’amour fait mal, d’Eva Illouz
Essai sur les relations amoureuses dans la société moderne.
Les modalités selon lesquelles on exprime et ressent le sentiment amoureux sont construites socialement – ce n’est pas parce que c’est un sentiment intime qu’il échappe à l’influence de la société, via sa mise en scène dans de nombreuses productions culturelles.
L’autrice commence par parler d’une période historique documenté du point de vue des rapports amoureux, pour mettre en lumière les différences entre cette époque et la nôtre. Dans l’Angleterre victorienne, l’expression des sentiments était très codifiée et surtout très progressive : les émotions exprimées mais aussi ressenties s’intensifiaient avec les étapes. De plus, l’acceptation ou le rejet des propositions de mariage dépendait fortement de critères économiques : on se mariait dans des milieux sociaux homogènes, et c’était avant tout cette homogénéité et la formation de liens sociaux avantageux qui étaient validés par l’acceptation d’une proposition de mariage, pas la valeur intrinsèque du proposant : un rejet n’avait pas le même effet. Par ailleurs la parole donnée engageait fortement : si un meilleur parti se présentait une fois engagé, il était très rare de rompre pour autant.
À l’époque moderne, le sentiment amoureux est sorti de ce cadre social de construction d’alliance et de choix validé par la famille et la collectivité. Le choix d’un.e partenaire est considéré comme relevant purement de l’individu. Avec la diminution de l’endogamie, le nombre de partenaires potentiel.le.s augmente fortement, et en parallèle les critères de choix se multiplient : pouvoir/argent, sex-appeal, culture, hobbies… La compatibilité psychologique et l’attirance sexuelle deviennent des critères de choix déterminants, alors qu’ils n’étaient pas considérés auparavant. Les critères d’attirance sexuelles sont de plus très formatés et prescrits par les médias, et donc standardisés à travers toute la société. L’effet d’attirance in-group est diminué, et une forme de hiérarchie de l’ensemble des gens est mise en place.
La multiplication des options complique le fait de s’arrêter sur une et d’en être satisfait. Par ailleurs, le mécanisme de la comparaison rationnelle des options est pratique pour une décision éclairée, mais diminue l’investissement émotionnel dans l’option choisie in fine : ce n’est pas idéal pour faire des choix amoureux.
Dans la société moderne, le sentiment de valeur dériverait moins d’indicateurs objectifs et partagés par tou.te.s (par exemple la classe sociale – injuste mais objectif), et plus du déroulement des interactions interpersonnelles et de la caleur qui nous est ponctuellement accordée par d’autres. Les relations amoureuses sont alors un lieu privilégié pour se voir accorder de la valeur, mais qui doit sans cesse être renouvelée par la réitération des rituels d’appréciation de l’autre.
Il y a une contradiction entre la valeur donnée à l’autonomie du sujet et le besoin de reconnaissance : demander un approfondissement de la relation ou des preuves d’attachement montre que l’on préfère la relation à notre indépendance. C’est normal (sinon pourquoi initier une relation), mais en même temps ça fait baisser notre valeur de sujet libéral parfaitement autonome. Du coup, dilemme du prisonnier : mieux vaut ne pas faire le premier pas, se faire valider par l’autre en restant soi-même détaché (mais en même temps, si on considère que la valeur de notre partenaire baisse parce qu’il nous donne ces preuves d’attachement que l’on recherche pour voir notre propre valeur validée…). Il faut réussir à trouver un équilibre et se montrer bilatéralement reconnaissant de la relation (donner et recevoir des preuves d’attachement selon des modalités qui sont acceptables pour les deux partenaires). Double-bind qui rend les relations compliquées à gérer.
La vie à deux avec bcp d’activités communes facilite aussi le fait d’être agacé par les comportements de l’autre par rapport à une relation plus distante où l’autre est davantage fantasmé : on est en rapport avec une image projetée de l’autre, pas sa réalité. Les relations modernes où par rapport aux relations victoriennes on se fréquente beaucoup plus complique le fait de ne pas avoir le nez sur la réalité de l’autre, surtout quand on a pour comparaison d’autres personnes que l’on voit de plus loin, voire qui mettent activement en scène leur vie sur les réseaux sociaux, projetant une image idéalisée.
Bref, globalement c’était un essai intéressant (mais très dense, comme toujours avec Illouz) pour réfléchir sur la question de la complexité des relations humaines et notamment amoureuses dans le cadre de la modernité.
Les 400 Coups, de François Truffaut
Film français de 1959. Antoine Doinel, un enfant de 12 ans, se sent mal dans le cadre de sa famille (où sa mère est très lointaine) et de son école (où l’éducation est à l’ancienne – enfin, à l’actuel de l’époque, mais à l’ancienne de notre point de vue de spectateurs de 2021). Il enchaîne les journées d’école buissonnière et les hébergements en secret chez des camarades de classe, jusqu’à ce que ses parents l’envoient en maison de correction, dont il finira par s’échapper pour aller voir la mer.
C’était intéressant. Assez descriptif, on voit Antoine mener sa vie, dans un univers pas très joyeux (ses parents ont l’air relativement pauvre, ils vivent dans un appartement tout petit, son école est carcérale, il se fait arrêter et est traité comme un adulte au commissariat…) Les moments où il sort de ces institutions ouvrent des parenthèses de liberté, où il se promène dans la ville avec un camarade, teste des attractions foraines, squatte à droite à gauche. Une très belle scène où on voit plein d’enfants regarder un spectacle de guignol, avec des plans sur la foule d’enfants. Une autre belle scène où Antoine sort du cadre, mais on voit son ombre se retourner avant que le personnage ne revienne sur ses pas pour voler une bouteille de lait qui lui fera son repas de la journée.
Les dialogues de façon générale sont incroyables, les enfants se parlent comme des adultes, semble avoir énormément d’autonomie (et avec les expressions de l’époque, donc plein de « ben mon vieux c’est épatant ».