Assez déçu. La série commençait bien, j’ai beaucoup aimé le premier épisode, mais ça se perd totalement en route. Le rôle de Marina Foïs est complètement inutile (c’est quand même assez triste de réussir à gâcher Marina Foïs), la série balance très vite toute cohérence par la fenêtre. Ça commence comme une série politique (le premier épisode, donc), ça embraye sur le drame familial, et ces deux possibilités m’allaient, mais ensuite ça part en enquête solo sur la radicalisation par un ancien acteur (dont la célébrité n’est absolument jamais abordée), avec en parallèle… on sait pas trop quoi, le suivi de la directrice de campagne et fille du président, mais dont je serai bien en peine de dire ce qu’elle fait à part constater les événements autour d’elle.
D’ailleurs globalement tous les rôles féminins sont ratés, alors qu’ils avaient installé des trucs intéressants dans le premier épisode, mais à part Marion (Marina Foïs, qui est donc raté pour la raison de servir strictement à rien dans le scénario), toutes les femmes se positionnent par rapport à des hommes en tant que fille mère ou copine/compagne de, sans agenda propre.
Déception donc, mais j’en retiens quelques beaux passages : le premier épisode, donc, l’audition de Krim, le face à face entre Idder Chaouch et Lambofili. Globalement, les scènes de tension, où la série décide de mettre le spectateur mal à l’aise. Mais ça ne suffit pas, elles sont trop délayées. Le personnage d’Idder Chaouch était intéressant aussi, mais en définitive on sort de la série en ne sachant rien de lui. Bonne bande-son par contre, le thème principal (Les Sauvages, une partie des Indes Galantes de Rameau) reste bien dans la tête, et les différentes variations autour pour illustrer les différentes ambiances sont plutôt réussies.
Une réflexion sur « Les Sauvages, de Sabri Louatah et Rebecca Zlotowski »