Archives mensuelles : juillet 2017

Je ne suis pas une apparition, d’Hélène Ollivier

Super pièce de théâtre féministe, qui présente la vie de différentes femmes et la perception qu’on d’elles leur entourage, la société (Sappho qui revient pour dire que les historiens ont totalement laissé de côté son apport à la poésie grecque pour se poser des questions voyeuristes sur sa vie sexuelle, une gynécologue qui en a marre que sa famille et la société essayent de lui filer un compagnon alors qu’elle veut se concentrer sur son métier et qu’on lui foute la paix, une délinquante mutique sur laquelle ses interlocuteurs projettent leurs explications de ses actes…)

Si jamais elle est rejouée l’année prochaine, je vous recommande fortement d’aller la voir.

Orwell, d’Osmotic Studios

Un jeu vidéo qui fait un peu penser à Papers, please. On joue l’élément humain chargé d’analyser des données et de les relier entre elles dans le système de surveillance globale type NSA d’un pays imaginaire. C’est assez linéaire mais l’histoire racontée est intéressante et le parti pris de la dénonciation du système est bien mis en scène.

Royaume de vent et de colère, de Fabrice Del Soccoro

Court roman de fantasy francophone se passant dans l’éphémère République de Marseille sous Henri IV. C’est assez cool, bien écrit (le découpage présentation/installation des enjeux, puis retour sur l’histoire des personnages en chapitres très courts alternant puis reprise de la temporalité de l’introduction pour la conclusion, c’était assez cool. Y’a de la magie mais c’est très discret, sinon ça reprend assez fidèlement l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée.

Le Château des Millions d’Années, de Stéphane Przybylsi

J’ai pas aimé du tout. j’ai lu un tiers du bouquin avant d’abandonner. Une histoire d’espion SS observé par des extraterrestres et qui trouve des artefacts dans des vallées du Moyen-Orient tout en séduisant toutes les femmes sur son passage. On dirait un mauvais pulp avec une grosse tartine de décor historique et une fascination malsaine pour les nazis (et dire « mais oh là là ils sont méchants et le protagoniste il est pas d’accord avec leur idéologie » ça suffit pas à dédouaner). Bref, je recommande pas et je comprends pas du tout l’engouement de la critique, notamment parce que j’ai trouvé en plus le style très plat.

Last Year, de Robert Charles Wilson

En 1877, des visiteurs d’un futur parallèle ont construit une ville dans les plaines de l’Illinois, pour proposer des visites touristiques dans l’Amérique de 77 aux visiteurs du Futur, et un aperçu – expurgé – du futur aux originaires de 1877.

Le roman explore les conséquence de cette interaction entre les deux mondes, depuis le point de vue de 1877. Forcément ça parle de colonisation, d’éthique et de droit civiques et sociaux. C’est bien mené, comme la plupart du temps avec RCW. J’espère qu’il a prévu une suite parce que y’a de quoi faire, que ce soit voir comment évolue 1877 ou comment se passent les choses dans le Futur ou dans d’autres mondes contactés.