Randonnée vers le Canigó

5 jours de randonnée à deux. Départ de la gare de Planès (sur le train jaune), passage par Mantet, la HRP, le refuge de Pla Guillem et celui de Mariailles, montée au Canigó par la cheminée, redescente au refuge des Cortalets, prise du GR10 en balcon jusqu’aux anciennes mines de la Pinosa, puis grande descente de Batera à Arles sur Tech où l’on a repris le train puis le bus.

Bonne gestion de la météo (avec pas mal d’orages évités et du refill de nourriture), une demi-journée off à lire dans la tente pendant que la pluie tombait.

1er jour, départ de Toulouse, train vers Latour-de-Carol, puis embarquement à bord du Train Jaune jusqu’à Planès, arrivée à 17h15. Marche jusqu’à la cabane de l’Orry, arrivée à 21h, et montage de la tente.

À bord du Train Jaune
Tabac d’Espagne sur chardon

2e jour, marche de la cabane de l’Orry jusqu’au refuge de l’Alemany. Pas mal de montées/descentes pour traverser des vallées. Orages en fin d’après-midi : d’abord une petite bruine vers 15 quand on était au Ras de la Carança, puis vrai orage dans la montée au col des Pal.

3e jour, passage par Mantet pour racheter des provisions à l’épicerie du Sanglar et du fromage dans un GAEC. Montée au col de Mantet puis on quitte le GR pour aller chercher la HRP. Passage sur les crêtes dans la brume et des averses, puis retour du soleil en fin de journée pour arriver tranquillement au refuge de Pla Guillem.

4e jour tranquille : lever tôt pour profiter d’un début de journée sans pluie pour descendre au refuge de Mariailles puis repartir vers le refuge Arago. Plantage de tente vers 13h en bord de lac au dessus du refuge Arago pour laisser passer l’après-midi de pluie en lisant.

5e jour : montée au Canigó sur la matinée. Brève fenêtre de visibilité au sommet qui nous permet de voir la mer, avant que les nuages ne réengloutissent tout. Descente tranquille sous une petite pluie vers le refuge des Cortalets. Chocolat chaud et cookie de récompense. On reprend le GR 10 qui serpente en balcon sur les flancs du massif avec de belles vues sur la vallée. Exploration des anciennes mines de la Pinosa en fin de journée et plantage de tente sur place.

Juste avant la cheminée du Canigó, brêche dans la crête
Depuis le sommet
Au sommet du Canigó
Ancienne entrée de la mine
Ancien bâtiment de la mine
Mine de la Pinosa, vue d’ensemble
Coucher de soleil depuis le site de la mine

Dernier jour, pas de photos. Descente depuis la Pinosa jusqu’à Arles-sur-Tech, genoux qui souffrent un peu à la fin. On arrive pile à temps pour prendre un bus, puis on a une correspondance à Perpignan très vite aussi.

The Ten Thousand Doors of January, d’Alix E. Harrow

Roman fantastique étatsunien paru en 2019. Années 1900. January Scaller est élevée par son tuteur dans une opulente propriété du Vermont et le respect d’une multitude de règles. Son père parcourt le monde pour trouver des curiosités archéologiques, elle ne le voit que rarement. Un jour, January découvre au milieu d’un champ au centre des États-Unis une porte qui mène à une falaise au dessus d’un océan. En parallèle, un livre qu’elle trouve par hasard dans sa maison va lui en apprendre davantage sur ces portes entre les mondes et sur deux de leurs utilisateurices.

C’était pas désastreux mais c’était clairement sous-exécuté par rapport au concept de départ. On voit venir certaines révélations à des kilomètres. Les personnages positifs sont attachants mais vraiment trop des goody-two-shoes, et les méchants sont entièrement maléfiques. Après l’autrice écrit bien donc on se laisse porter, mais de la même autrice lisez plutôt The Once and Future Witches, ou pour le même thème mieux traité lisez His Dark Materials.

Naples

Une semaine de vacances à Naples début août, pour profiter de la dolce vita italienne. Au programme, baignade, visite d’Herculanum, montée en haut du Vésuve, visite de la ville et de ses musées, scopa, mots fléchés. C’était un chouette séjour à deux.

Les rues

Galerie Umberto I
Plafond de la galerie Umberto I
Lungomare à l’heure dorée
Lungomare à l’heure dorée
Front de mer au crépuscule
Lungomare au crépuscule

Herculanum

Mosaïque
Détail d’un fronton
Mosaïque au sol
Étagère de vases
Poisson-scorpion, Vincent Gemito, 1909
Toit du musée d’art moderne
Toit du musée d’art moderne et vue sur les quartiers hauts
Depuis le Vésuve
Église Girolamini

Médée et ses enfants, de Ludmila Oulitskaïa

Roman russe paru en 1996. Médée Sinopli habite en Crimée. Dernière descendante d’une famille grecque de Tauride à habiter sur place, elle représente une forme de continuité pour les habitants du village où elle demeure, ainsi que pour sa famille éparpillée dans l’URSS. On suit à la fois un été des années 70 où (comme chaque été) ses neveux et nièces à des degrés divers viennent lui rendre visite, et l’histoire des différents membres de la famille depuis la mort des parents de Médée jusqu’à la mort de Médée elle-même.

C’était bien. Un côté portrait de famille plutôt réussi (avec en toile de fond les évolutions politiques de la région au cours du XXe siècle, mais comme la famille s’en tient le plus éloigné possible, c’est vraiment lointain).

Fantaisies guérillères, de Guillaume Lebrun

Roman fantastique français publié en 2022.

France, Guerre de 100 ans. Le camp français est dans la panade, et ça ne va guère à Yolande d’Aragon qui a fait un rêve prophétique. Il faut redonner foi à la soldatesque et à la noblesse. Pour ça, rien de tel qu’une figure charismatique, et on ne peut pas dire que le roi ou son héritier coche les cases pour ça. Yolande va donc devoir créer cette figure emblématique : c’est la genèse du Jehanne Project.

Gros banger. Le mythe de Jeanne d’Arc revisité avec de l’Histoire secrète, du fantastique, plein de références (Céline Dion en pseudo ancien français <3), un langage ultra inventif. La conclusion est peut-être un peu plus faible que le reste, mais vu le niveau de base ça reste très très bien.

Estoit belle et bionne recommandation.

The Octopus and I, d’Erin Hortle

Roman australien publié en 2020. Suite à un cancer du sein et une mastectomie puis chirurgie esthétique réparatrice, Lucy souffre de dysmorphie. Insatisfaite à la fois de son corps et du soutien du bout des lèvres de son partenaire, elle va se rapprocher de deux femmes plus âgées pour apprendre à pêcher les pieuvres. Mais si la sororité qu’elle y trouve la comble, elle se rend rapidement compte que son affect pour les pieuvres l’empêche de les tuer. Les pieuvres vont même devenir le symbole de la réappropriation de son corps. En parallèle, on suit les tensions autour des enjeux de l’écologie et de la pêche dans le sud de la Tasmanie où habite Lucy.

J’ai bien aimé, après quelques chapitres pour rentrer dedans. Les personnages masculins sont assez stéréotypés et la romance un peu téléphonée, mais pour le reste le roman est bien écrit, on se sent lié à la Tasmanie en le lisant. La description d’une communauté où tout le monde connait tout le monde et où le rythme de vie semble plus dicté par la nature que par le travail fait envie (même si la narration met aussi en avant les désavantages type commérage (et flic de petite ville totalement imbu de sa parcelle de pouvoir). Les chapitres écrit du point de vue des animaux fonctionne bien (peut-être un peu moins celui du point de vue du puffin). Les thématiques féminisme et écologie sont plutôt bien traitées (et le fait que le perso qui a raison du point de vue écologique ne soit pas pour autant parfait mais au contraire assez agaçant et hypocrite sur certains points (sans que ça ne lui donne tort pour autant) rend l’histoire plus intéressante que si c’était manichéen.

Recommandé si vous aimez bien l’Australie et les céphalopodes.

Ta promesse, de Camille Laurens

Roman français paru en 2025. Claire Lancel est une écrivaine connue. Elle commence ube relation amoureuse avec Gilles Fabian, metteur en scène de théâtre de marionnettes. Ce qui commence comme une romance parfaite se révèle être du lovebombing : Claire est tombée sur un pervers narcissique, et la mécanique de l’emprise va se mettre en place progressivement, jusqu’à un évènement qui va conduire à un procès, durant les préparatifs duquel la narration se déroule : on assisté aux échanges de Claire avec son avocate et de plusieurs témoins avec le juge ou le substitut du procureur.

C’était pas mal. Ya un petit côté « l’emprise chez les riches » parce que tous les personnages ont un gros capital culturel et pour certains un gros capital financier aussi, mais l’histoire est prenante et bien racontée, le côté autofiction et mise en abyme par Claire de sa situation rajoute une couche de meta.

Le Dahlia Noir, de James Ellroy

Roman policier étatsunien paru en 1987 et dont l’action a lieu en 1947 et dans les 3 années qui suivent. Suite à un meurtre particulièrement horrible, une grosse partie de l’effectif du LAPD est affectée à l’enquête subséquente, au détriment de d’autres cas. On suit le point de vue de Bucky Bleichert, un détective qui va, tout comme son partenaire, devenir obsédé par l’affaire, malgré son exaspération initiale pour les moyens qui y sont alloués. En suivant les différentes pistes potentielles, Bleichert va découvrir des cas de corruption policière, lui même dissimuler des preuves, voir son partenaire se perdre dans l’affaire…

Un classique du roman noir, inspiré d’un meurtre réel. Les personnages sont tous antipathiques (avec du racisme et de la violence policière d’époque) mais on voit comment les policiers se laissent totalement absorber par cette enquête (et comment le duo d’enquêteurs que l’on suit plus spécifiquement lutte contre le procureur qui veut fabriquer un coupable pour pouvoir déclarer l’affaire résolue).

La Serre du Bout du Monde, de Kim Cho-yeop

Roman coréen de 2023. Suite à une erreur de laboratoire, la Terre a été envahie par des molécules autoréplicantes, la Poussière. Les Humain.es ont survécu sous des dômes, les écosystèmes se sont effondrés. Plusieurs dizaines d’années plus tard, la situation est revenue à une forme de normalité, les niveaux de Poussière ayant été radicalement abaissés grâce aux actions du Comité Consultatif contre la Poussière. Une chercheuse coréenne qui étudie les écosystèmes de l’époque de la Poussière va découvrir qu’en plus de l’action du CCP, la disparition de la Poussière est due à une seconde cause. En recueillant des témoignages et en menant son enquête, elle va récrire l’histoire officielle de l’Ère de la Poussière.

Sympa à lire mais pas renversant. Les personnages manquent un peu de profondeur, et si le postpostapo est sympa, le post apo est relativement classique dans sa facture.

Buried Deep, de Naomi Novik

Recueil de nouvelles paru en 2024. Globalement bonne qualité, mais je suis assez fan de Novik de façon générale. J’ai particulièrement aimé Seven et The long way Around, que je trouve particulièrement évocatrices dans l’écriture. Il y a un petit côté Les Villes invisibles dans les deux. Seven years from home a un côté Le Guinesque. Les fanfics et histoires s’insèrent dans ses univers plus larges sont sympas mais pas au niveau des standalones

Recommandé sauf si vous êtes une personne sans cœur qui n’a pas aimé la Scholomance.