Archives par mot-clé : uchronie

Zipang de Kaiji Kawaguchi

Manga uchronique : un navire des forces de Défense japonaises se trouve pris dans un phénomène inexpliqué et remonte le temps de 2002 à 1942. Le décalage technologique fait qu’il peut totalement modifier le cours des batailles maritimes de la guerre du Pacifique. J’ai mis le manga sur ma liseuse ce qui fait que j’ai tout sous la main sans avoir à en trimballer n tomes. Sauf qu’en fait je me suis aperçu que l’intégralité de ce que j’avais c’était environ un tiers du manga. Et que l’histoire avançait vraiment lentement. Donc j’ai abandonné là où j’en étais (je suis pas sûr que des traductions soient disponibles plus avant de toute façon)

Boneshaker et Clementine de Cherie Priest

Du bon gros steampunk. On a pêle-mêle des zombies, des dirigeables, des inventeurs fous, des corsets et des armes d’une puissance démentielles. Et le mélange fonctionne. Si la ligne narrative du gamin dans Boneshaker n’est pas toujours passionnante, les autres sont intéressantes, ça fait plaisir de voir des personnages féminins forts et capables et l’univers du Clockwork Century est intéressant à lire.

The Black Opera, de Mary Gentle

Une déception de la part de Mary Gentle. Le niveau de ce livre est bien inférieur à celui de Cendres. Placé dans un univers uchronique où Napoléon a gagné à Waterloo mais surtout où la musique peut provoquer des miracles quand elle déclenche une réaction émotionnelle d’un public. Mais il ne se passe pas grand chose dans le livre, les personnages et l’univers n’ont clairement pas la complexité de ceux de Cendres, et le livre se finit un peu en queue de poisson. Dommage.

Worlds that weren’t de Turtledove, Stirling, Gentle et Williams.

Quatre nouvelles uchroniques par des habitués du genre. J’ai passé celle de Stirling, poussive. Turtledove se place à son point de divergence, dans l’Athènes démocratique de Socrate. Sympa, mais pas transcendant. Gentle donne un prélude intéressant à Cendres (sa fresque uchronique médiévale que je recommande grandement), et Williams se place dans le Far-West, avec une nouvelle intéressante que je conseille, la plus réussie des quatre à mon sens.

Les lames du Cardinal de Pierre Pevel

Trilogie de fantasy historique (Époque de Richelieu, mais avec des dragons), je n’ai pas été entièrement convaincu. L’univers est intéressant, mais le côté « hommage aux feuilletons de cape et d’épée est trop appuyé. Il y a beaucoup de répétitions, certains passages sont tout de même assez clichés. Mais j’ai apprécié la discrète uchronie sur l’issue du siège de La Rochelle.

Dominion de C.J. Sansom

Une uchronie se déroulant en 1952 dans une Angleterre ayant signé une armistice avec l’Allemagne nazie. Bien écrit, intéressante, c’était vraiment une bonne lecture. L’auteur explique notamment dans une postface comment il y a eu dans la réalité tout un retour de bâton réactionnaire dans les années 50 en Angleterre dont il s’est inspiré pour le côté sociétal.

Lest Darkness Fall, de Lyon Sprague de Camp.

« De peur que les ténèbres », en VF. Un historien se retrouve projeté dans la Rome du Ve siècle et diffuse des inventions telles que l’imprimerie et le télégraphe et espérant empêcher l’arrivée du Moyen-Âge. Ça faisait longtemps que je voulais le lire, mais introuvable sur papier. C’est sympa mais c’est pas révolutionnaire, c’est de l’uchronie à la grand-papa.

Culture & Gecko

Tiens donc. Ceci est un post que j’avais rédigé au Kenya (daté du 30 décembre) et qui traîne dans les brouillons du blog depuis. En exclusivité donc, un bout de Kenya extemporé.

Bon, je me rends compte que cela fait un certain temps que je n’ai pas aligné des listes de bouquins en me vantant de les avoir lus, plutôt que de vous envoyer des photos de plages paradisiaques.
Mais il est temps de rétablir la vérité : malgré que nous soyons en supposée saison sèche, cela fait une semaine qu’il pleut tous les jours, à durée et intensité variable. Donc je lis, visionne et écoute.
De plus, j’ai eu une liseuse pour Noël, je peux donc transporter un millier de livres sur moi à tout moment. Le bidule est livré avec une série de traducteurs et dictionnaires intégrés, très pratique pour lire de l’anglais (et à plus long terme de l’espagnol et de l’italien). Je voudrais ajouter à ça un certain nombre de livres de base, qu’il est toujours utile d’avoir sur soi. Je pense que je trouverai sans problème Les Deux Testaments et le Coran, mais si quelqu’un sait où trouver une version epub de Je Sais Cuisiner de Ginette Mathiot, qu’il me fasse signe. Quand j’aurais un véhicule motorisé, je suppose qu’un précis de mécanique ne fera pas de mal, et peut-être qu’un rappel des premiers soins pourrait être utile. Et puis bien sûr, j’ai une bonne centaine de romans dessus. En français, en anglais, science-fiction, classiques, polars, romances… J’en ai pour tous mes goûts.

Donc ce que j’ai lu, sur papier ou liseuse :

  • L’Œuvre de Zola. Lu dans l’avion pour Nairobi. Très bon, un de ceux qui se lisent le plus facilement, et bonne préface.
  • The Mammoth Book of Alternate Histories. Un recueil de nouvelles uchroniques. Niveau très variable, mais pas transcendant dans l’ensemble.
  • HHhH de Laurent Binet. Un roman français sur l’attentat qui a tué Heydrich, le chef de la Gestapo. Construction du roman très intéressante, avec des allers retours entre l’histoire, les sentiments de l’auteur, des digressions sur son travail de recherche documentaire… Vaut vraiment le détour.
  • Harry Potter and the Methods of Rationality. Et si la tante Petunia avait épousé un scientifique et qu’Harry avait eu une famille aimante qui l’avait formé au raisonnement scientifique ? Eh bien cela donne un texte bien plus intéressant que la version de J.K Rowling. Vraiment plus. C’est un pavé en anglais, mais je n’ai pas pu le lâcher avant la fin (provisoire, de nouveaux chapitres étant toujours attendus)
    [EDIT 11/04/2016 : la fin est arrivée et elle est cool. Je recommande toujours la lecture de cette fanfiction magistrale]
  • La Coureuse de Maia Mazaurette. Autofiction écrite par une sexblogueuse, La Coureuse explore les thèmes des rapports hommes/femmes, de la séduction, du pouvoir, des relations négatives… C’est très prenant, très stressant, et passionnant (Et je voulais le lire depuis l’annonce de sa sortie).
  • Hard Magic de Larry Correia. Une histoire de détective privé et de magie dans les années 30. L’Univers est attirant, mais le roman commence mieux qu’il ne finit, car il verse trop dans le pulp en cours de route. Les gentils américains contre les méchants japonais, merci bien.
  • L’évangile obscur de Jean-Marie Villemot. Une relecture sous la forme d’un polar des années juste avant que Jésus ne se mette à prêcher. Idée originale, belle description de la Judée de l’époque, mais pas incroyable non plus.
  • The Subtle Knife de Philipp Pullman. La Tour des Anges en français, tome deux de la Croisée des Mondes. Relu en VO à Zanzibar, se lit bien et univers toujours aussi magique.
  • Ourania de Le Clézio. Étrange comme un Le Clézio. Un géographe en Amérique du Sud rencontre les membres d’une colonie utopique.
  • Pour seul cortège de Laurent Gaudé. C’est un Laurent Gaudé. Avec la même histoire tout le monde ferait un truc ridicule et pompeux, Gaudé fait du beau et émouvant. Ça parle du cortège funèbre d’Alexandre le Grand.

J’ai aussi vu des films  :

  • Reinni Lola, film allemand sur une fille qui a 20 minutes pour trouver 100 000 marks. Étrange mais bien.
  • La Cité de la Peur. Comme ça j’ai enfin le contexte de toutes les « répliques cultes » que l’on me balance à longueur de journée.
  • Captain Sky et le Monde de Demain. Dieselpunk. Jolies images, mais l’histoire eut gagné à avoir un minimum de profondeur en plus au lieu d’accumuler les clichés.
  • Beasts of the Southern Wild. Le film avec marqué ARTY tout autour. Suite à la fonte des glaces, une portion de bayou de Louisiane où vit une communauté de marginaux va être submergée. Mais Hushpuppy, héroïne de 6 ans, ne quittera pas l’endroit où elle a toujours vécu. Ajoutez des aurochs carnivores et une caméra tremblotante et vous obtenez un étonnamment bon film.

Sinon, je vous ai promis un gecko : le voici, trouvé en récupérant mon linge.
Gecko de poche

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