Du point de bivouac, une grande montée vers la portella des Lanós. Pas trop violente à part la toute fin, nous doublons les groupes qui avaient dormi au refuge et été plus matinaux que nous. Nous laissons les sacs à la portella pour un aller retour sur la crête vers le puig Pedros, où le soleil apparaît enfin. De retour à la portella, les indications de notre itinéraire sont cryptiques. Nous n’arriverons jamais à trouver le raccourci qu’il voulait nous faire prendre et suivons à la place le GRP, dans un paysage assez minéral et vers la coume d’Aniel. Ça nous rajoute une belle boucle en montée puis crête avant de resdescendre vers l’étang de Lanoset où nous mangeons. Puis re-montée vers la portella d’Orlu, qui nous permet de basculer sur l’autre versant de la montagne, dans une vallée très étroite au dénivelé impressionnant. Le brouillard décide malheureusement de faire son grand retour, et la descente entame bien nos forces. Nous campons proche de l’étang de la Couillade. Stram pousse jusqu’au refuge d’En Beys pour refaire de l’eau pendant que je monte le bivouac dans un creux entre deux collines qui nous abrite du vent.
La montée matinaleVue depuis la crêtePetit plan d’eauNévé et perspective depuis la coume d’Aniel
Deuxième jour bien gris lui aussi. En montant au dessus de Merens les Vals, on tombe sur une belle vallée très verdoyante, mais le ciel reste plombé. On quitte rapidement cette vallée un peu ouverte pour une vallée beaucoup plus étroite et beaucoup plus raide, qu’on grimpe sous la pluie. Arrivés en haut, on tombe sur un petit lac (l’Estagnas) entouré de rochers rouges qui serait sûrement très mignon si on avait une quelconque visibilité plutôt qu’un brouillard glaçant. On décide de continuer à grimper et de faire notre pause déjeuner un peu plus tard. Pendant la pause, le vent découvre par moment les montagnes d’en face, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Nous recommençons à grimper, et arrivons à la Porteille des Bésines. La vallée devant nous est épargnée par le brouillard, et nous avons même le droit à quelques brefs rayons de soleil. Nous descendons en suivant le GR vers le refuge des Bésines où nous refaisons de l’eau et laissons nos sacs pour faire un aller retour à l’étang des Bésines. Au refuge, quelques randonneurs qui font la boucle en sens inverse nous racontent qu’à la coume d’Aniel où nous passerons le lendemain, ils ont eu le droit à de la grêle « à la limite du blizzard ». Les emplacement de bivouac du refuge sont pleins et nous apprécions la tranquillité, nous poussons malgré la fatigue de la journée un peu plus loin pour poser la tente, juste avant que la bruine ne revienne. Nous ne faisons pas long feu ce soir là.
Le début de la journée Le NabreVue en arrière sur la montée super raideUne brève fenêtre de visibilité sur les sommetsBisL’étang des Bésines, vue 1L’étang des Bésines, vue 2La descente vers le refugeDepuis notre point de bivouac
Randonnée dans la vallée d’Orlu avec Stram, sur quatre jours, en bivouac. On a eu globalement assez peu de chance sur la météo, avec du beau temps un peu franc uniquement le dernier jour.
Le premier jour, on a randonné à quatre : en plus de Stram et moi, Léa et Mathieu étaient présent·es. Iels ont déposé leur voiture à Merens-les-Vals, la destination de l’étape, puis on est parti à quatre dans la voiture vers notre point de départ, Orlu. Le début était joli, avec une forêt pleine d’anciens murs de pierre recouverts de mousse, puis une hêtraie moins anthropisée. Mais en montant un peu plus nous nous sommes retrouvé·es dans une zone de sylviculture assez laide, avec des arbres renversés dans tous les sens et une piste forestière défoncée. Puis encore plus haut nous sommes arrivé·es dans des alpages, mais aussi dans un brouillard bien épais. Nous sommes ensuite redescendu·es vers Orlu, accompagné·es par une bruine qui forcissait par moment.
A Orlu nous avons pris un chocolat chaud de réconfort dans le gîte d’étape. Mathieu et Léa sont repartis prendre leur voiture, et Stram et moi sommes remontés au dessus du village trouver un site de bivouac. On a trouvé un site parfait en bordure du chemin, et après avoir posé la tente, nous sommes redescendus un peu profiter de sources sulfureuses naturelles, ce qui a un peu sauvé notre première journée, en apportant un petit luxe inespéré à cette randonnée.
La hêtraieLa sylvicultureLes alpages dans la brumeMerens
Randonnée en solo pour profiter des Pyrénées tant que je les ai encore à portée de main. Départ à 7h50 de la gare de Lourdes, montée via Anclade puis Aynet jusqu’au soum de Basta puis de Caubi, avant de repartir sur le Pic du Jer. Beau temps, belle randonnée, après y’avait des portions du trajet qui étaient laissées en exercice au randonneur. Typiquement « Dans le virage à droite, au niveau d’un poteau, partir à gauche en quittant toute sorte de balisage. Monter raide dans l’estive, sur quelques mètres, en prenant soin de contourner la forêt. » qui voulait littéralement dire « grimpe le talus, passe sous la clôture, trace le plus en ligne droite possible dans la pente, passe sous les barbelés, devine le chemin et on se retrouve à la prochaine étape bisous ».
PlaineLa vallée des GavesLourdes depuis le pic du JerUn bâtiment perdu à flanc de montagne Cochon et lierreBâtiment abandonné et jeunes arbresAntenne relaisSur le pic du JerVue depuis le pic du Jer
Randonnée en raquettes avec G pour profiter du beau temps annoncé. On a monté bien raide, vu très peu de monde. On a un peu abrégé notre parcours prévu suite à une légère blessure, et j’ai laissé un bâton dans la rando. Mais c’était très bien et très reposant néanmoins.
Jean Pierre depuis Bious-ArtiguesPic LavigneIsards sur la neigeLa crête et le pic du midiVue d’ensembleLe Pic du Midi d’Ossau depuis la crête
Randonnée en raquette pour profiter de la montagne une dernière fois cette année. Le temps était menaçant, nous avons fait demi-tour avant d’avoir atteint le col, mais c’était une belle rando néanmoins, même si peu lumineuse.
Dans la forêtPanoramaCours d’eauLe LauriollePanoramaMinimalistePanorama et randonneursBloc errantLac
Dernière randonnée avant le confinement, dernière randonnée de l’année du coup. Montée avec G. au pic d’Anéou. Très beau temps, rando pas très longue parce que je devais récupérer un train le soir. Départ du col du Pourtalet, passage par Cuyalaret, le col d’Anéou, puis le pic, redescente depuis le col vers les plateaux et le Pourtalet. On a vu quelques chocards, et des bouquetins/isards.
Les quadrupèdes non identifiésPic du midi d’OssauPic du midi d’Ossau, zoomVers l’EspagneEspagne depuis la frontièreEspagne encoreCrête frontièrePlateau
Grimper le pic n’était que le début ! Nous sommes revenus au parking vers 15h. Là, nous avons récupéré tente et duvets, et nous nous sommes lancés dans une boucle à travers la réserve. Lac d’Aumar, col d’Aumar, lacs d’Estibère, et enfin lac du Gourguet où nous montons le camp pour la nuit (c’était d’ailleurs infesté de moustiques, je pense qu’on en a tué plusieurs dizaines chacun, et malheureusement peut-être nourri plus encore).
Le lendemain matin, poursuite de la boucle : abri de Port-Bielh, lac de Bastanet, lacs de Bastan, descente au lac de l’Oule pour le déjeuner, remontée au col d’Estoudou (montée bien rude en plein cagnard post digestion), retour au lac d’Aumar. Brève baignade, puis redescente au parking au lac d’Aubert, pour reprendre la voiture et rentrée.
C’était deux jours bien bien intense niveau effort physique, mais ça valait le coup en terme de paysages.
Lac d’Estibère supérieurLe Néouvielle de loinMassifs granitiques surplombant le lac du GourguetLac de l’Oule en contrebasLac de l’Oule dans la longueurCol d’EstoudouVue sur le barrage de Cap de LongLac d’Aumar
Petite activité du samedi. Avec G. nous nous sommes chauffés au vu des prédictions météo radieuses pour le weekend. Réveil à 6h, retrouvailles à la voiture à 6h40, deux heures et quelques de route, arrivée en vallée d’Aure, montée à la réserve du Néouvielle, avant 9h00 (à 9h30, la barrière vers le parking du haut ferme pour limiter la fréquentation).
Nous voici donc au lac d’Aubert. En vue, le Néouvielle, un des rares sommets dépassant les 3000 m dans les Pyrénées françaises (bon, je dis rare, mais y’en a quand même 189 si on prend les fr et les espagnols, mais y’en a une poignée de vraiment connus).
Une ascension réussie, avec plus de neige que ce qu’on pensait pour juillet (mais bon, le nom du Néouvielle (Neige vieille) vient de ses neiges ~éternelles, on aurait pu penser plus).
Lac d’AubertOn attaque la montéePremier nevéLa pente est dure mais la trace est droiteAvec même du social distancing !Le pic du midi depuis le NéouvielleAiguille mineureVers Gavarnie et la brèche de Roland Les lacs en contrebas
Dernière journée. J’avais demandé à Stram, gardien de l’alarme, de me réveiller pour pouvoir prendre en photo le lever de soleil depuis la tente.
Pic d’Ossau à l’aube
Finalement, nous décidons sur un coup de tête de partir directement, pour grimper le pic d’Ayous et profiter du début de matinée avec enfin une belle vue (le brouillard s’étant dissipé durant la nuit). Départ à 6h30 du refuge, une ascension bien raide pour commencer cette dernière journée, mais qui vaut le coup. On discute avec les autres lèvent-tôt qu’on croise au sommet du pic. Un maçon un peu complotiste mais fan de sport de montagne, un technicien/photographe qui nous fait un petit cours de géologie impromptu sur les alentours du pic d’Ossau.
Depuis le col d’AyousLe lac Gentau et le refuge d’Ayous. On campait parmi toutes les tentes éparpillées sur la berge du lacPreuve d’ascension.Les montagnes au matinJean-Pierre domine le paysageUne bible laissée au pic d’Ayous sous un rocher. (Veillez sur nous, vous, là-haut qui êtes en paix, nous l’espérons. Que la montagne reste un havre de paix et de beauté)
Enfin nous entamons notre grande redescente, du pic (2288m) à Estaut (560m). On croise tous les étages montagnards, avec des pâturages, un beau passage en forêt, et pour finir le passage par le chemin de la Mature. On est le 14 juillet, nous faisons la randonnée à contresens de la boucle canonique, nous croisons beaucoup de groupes. Le chemin de la Mature en descente sollicite en plus bien les genoux (sol pierreux tout du long). Nous arrivons bien cassés à Estaut.
La forêt d’Estaut, au dessus du chemin de la Mature.La vallée de la Baigt de Saint-CoursChemin de la Mature, la partie taillée dans la falaise
Le bus étant dans 1h30, on tente notre chance au stop, et avec succès. Premier trajet d’Estaut à Oloron dans la voiture de deux profs charentais revenant de randonnée. On discute des Pyrénées, de différentes randos, ils nous recommandent les Picos de Europa en Espagne si on a le temps de bouger. À Oloron, on constate qu’avec le temps gagné, le prochain train est dans deux heures. Re-stop, donc. Et on est pris par deux femmes au volant d’un camion, qui vont à Pau chercher de quoi l’aménager en camion habitable. Voyage à l’arrière du camion donc, rigolo. J’ai failli perdre mon appareil photo oublié sur le bord de la route, mais une de nos deux hôtes le repère in extremis alors qu’elles venaient de redémarrer. Une petite quarantaine de minutes de marche à travers les faubourgs palois, et nous sommes enfin de retour chez moi.