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Saison 2.5 : « Noies pas le pastis ! »

Montpellier ! La troisième ville étudiante de France, et étrangement celle où le taux d’échec aux examens est le plus haut. Le climat, le centre ville piétonnier et la proximité de la mer (en un néologisme : la sudicité) n’y sont probablement pas pour rien.
Je suis hébergé par Pierre (pour ceux qui n’ont pas suivi les saisons précédentes : Pierre était mon coloc’ en Inde), en plein centre de la ville. Et je travaille sur le campus de Baillarguet, bien à l’extérieur de la ville, en pleine campagne. Mais il y a un bus qui fait la navette, donc ça va. Je travaille au CSIRO, un institut de recherche australien, mais avec une équipe du CIRAD. Le campus comme l’équipe ont l’air assez international, et c’est cool.

Mais que fais-je exactement ? Eh bien je fais pousser des tomates, pour les donner à manger à des mouches. Ensuite, je fais passer les mouches au travers de filets, puis je les congèle et je les compte. C’est beau la recherche. L’idée, c’est de voir quels paramètres facilitent/empêchent le passage du filet, pour améliorer les politiques de protection des cultures. Pour le moment je fais ça sur des mouches, mais je passerai aux thrips (un autre insecte) une fois au Kenya.
Y’a une cantine pas trop cher au CIRAD (2€60/repas) et les trajets en bus me laissent du temps pour lire (L’Écran global de Lipovetsky et Kafka sur le rivage de Murakami, pour le moment). Somme toute, c’est un stage sympa. Je suis très content de maniper un peu et donc de ne pas passer mes journées sur l’ordi. Malgré tout, il va bien falloir se coller à R et aux stats pour interpréter les résultats à un moment.

Sinon, en dehors du bureau j’ai aussi une vie, faite d’apprentissage du C++ (faut bien compenser le temps d’ordi manquant), de soirées poker/barbecue et de découverte de Montpellier. Un des éléments important que j’ai découvert est le pastis, qui n’est pas dosé tout à fait pareil ici. Une bonne moitié de pastis semble être la règle. « Un pastis d’estivant » qualifie la dose que je mets, où le pastis « est complètement noyé ».

Voilà voilà.