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Bordeaux

Weekend à Bordeaux pour voir à quoi ça ressemble, au delà des trashages obligatoires des bordelais.e.s dès qu’on évoque la ville à qui que ce soit dans le Sud-Ouest.
Eh bien c’est fort joli, dans le genre architecture bourgeoise récemment rénovée. En tous cas ça l’est sous un soleil de plomb. Le samedi, ce fut arpentage de la ville et musées. Le dimanche, pour rester dans la thématique bourgeoisie, nous sommes allé.e.s au Cap Ferret (que je persiste à vouloir appeler le cap Ferrat, ça doit être la version dans un univers alternatif gauchiste), mais je n’ai pas pris de photos. L’océan était agréable, le soleil trop chaud, les gens surfriqués (ça je l’ai constaté quand j’ai dû retraverser les parties avec des gens pour aller prendre le bateau : « J’ai claqué 800e en boîte hier », une phrase que j’ai entendue prononcer avec un naturel désarmant).

Vue depuis l’autre rive de la Garonne
Vue depuis l’autre rive de la Garonne
Tour
horloge de la Grosse Cloche
street art
Façade bourgeoise
Le mirroir d’eau
Galerie marchande
Angle d’immeuble
Grosse animation
Tour étrange
Street art (noty y aroz)
Bâtiment en grosse réfection
Verrière de la gare

Gentrifications, de Marie Chabrol, Anaïs Collet, Matthieu Giroud, Lydie Launay, Max Rousseau et Hovig Ter Minassian.

Ouvrage collectif analysant les processus de gentrification à l’oeuvre dans différents quartiers en Europe. L’ouvrage mélange des analyses sociologiques et géographiques, pour défendre la thèse qu’on peut difficilement parler de LA gentrification : le processus, même s’il garde sa caractéristique centrale de l’installation dans un quartier de population avec un capital (financier, culturel) plus important que les populations déjà en place, est très divers.
Il peut être initié par des politiques publiques (qui le voient comme un instrument de renouvellement urbain), par différents acteurs privés (cadres sup, artistes, agents immobiliers), être encouragé ou rejeté par les populations déjà présente, aller jusqu’à son terme ou s’arrêter en chemin… Il touche différemment les îlots d’un même quartier, les immeubles d’un îlot selon leur position, les appartements d’un immeuble selon leur hauteur.
Un peu frustrant dans la diversité qu’il propose et l’exposition de situations locales par rapport à un ouvrage qui proposerait des lois générales applicables partout, mais c’est précisément sa thèse…

Aérosol

Friche de la SNCF transformée en lieu éphémère avec graphes autorisés, food-trucks et musée du street art, pour les 6 mois précédant sa démolition. J’ai pas visit la partie musée, payante, mais pour le reste j’ai été un peu déçu. Ça fait très propre sur soi, domestication du street art. C’était sympa de le voir une fois, mais c’est gentiment hipster, et c’est vraiment le showroom de la gentrification du quartier (typiquement, l’assistance sur place était majoritairement jeune, blanche et visiblement relativement aisée, je rentrais parfaitement dans la case.

Et en plus c’était un peu petit, ça n’avait pas le côté un peu foutraque de Ground Control ou autre lieu strictement sur le même créneau mais plus ambitieux.

Après c’était cool d’y aller entre amis, de faire un tour dedans et aller voir ailleurs si on y était :)

Loup vois-tu ?

L’aérosol