Visuellement très réussi, j’ai beaucoup aimé les décors (l’église notamment) et l’univers, mais l’histoire n’est pas des plus captivantes, y’a un cliché de manic pixie fairy love interest pour l’unique personnage féminin, et je n’ai pas été transporté par la fin du film.
Adaptation, de Spike Jonze
Sur un scénario de Charlie Kaufman. Un scénariste doit adapter The Orchid Thief mais n’y arrive pas. Il voit sa vie partir en latte au fur et à mesure que son angoisse de la feuille blanche gagne en ampleur. Un film sur son propre processus d’écriture, méta comme du Kaufman. Les acteurs sont très bons, l’histoire est wtf mais par moment un peu indulgente (vu que toute grosse ficelle ou lacune peut jouer le jeu du méta, c’est un peu facile), mais trippant à voir, les différents niveaux de narration s’imbriquent bien.
Synecdoche, New York, de Charlie Kaufman
Un metteur en scène de pièce de théâtre avec des fonds illimités décide de créer la pièce de théâtre la plus honnête possible et commence à imiter la vie à l’échelle 1:1. Il se met lui-même en scène pendant que sa vie personnelle et son corps se dégradent. Le film est cool et très WTF. La narration n’en est pas linéaire, et les différents niveaux de la mise en abyme semblent poreux. Le film prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure. Il m’a évoqué Birdman et Primer.
Ponyo sur la Falaise, de Hayao Miyazaki
Pour un Miyazaki j’ai été un peu déçu. Les personnages sont attachants et la magie de l’univers trippant mais le scénario n’a pas beaucoup de sens, les randoms inserts de termes biologiques tombent comme des cheveux sur la soupe (« l’océan retrouvera sa richesse du Dévonien ! », « Elle a absorbé de l’ADN humain ! »), et je trouve l’animation de la mer et des vagues assez peu réussie alors que c’est au centre du film. Mais les deux enfants (Sosuke et Ponyo) ainsi que les petites vieilles de la maison de retraite sont trippants, et tous les personnages sont sympa.
Kubo and the two strings, de Travis Knight
Animé par le studio Laika, qui avait aussi fait l’excellent Coraline, et qui a surtout la particularité de faire de l’animation en stop motion avec des maquettes plutôt qu’en numérique. L’histoire est cool et originale (surtout au début, y’a quand même un moment où ça retombe plus dans les tropes de films de quête et où ça aurait pu être plus subtil, le film ouvrant des pistes pour une histoire où les « méchants » pourraient avoir des motivations complexes et finalement non ils sont juste méchants. Les retournements de situation sont prévisibles mais les blagues sont cool, l’univers beau et l’animation magnifique. Ça m’a pas mal fait penser à Zelda par certains côtés.
Tréfonds, 45
Butte Aux Cailles
Milly-la-Forêt
Promenade à vélo avec OC. À la base on voulait aller voir un bâtiment abandonné mais c’était trop loin et après avoir visité le Cyclop’ à mi-chemin, on a décidé de rentrer. Le Cyclop’ c’est une scultpure monumentale (une vingtaine de mètres de haut) de Jean Tinguely, construite sur 20 ans et illégalement (il possédait le terrain mais n’a jamais demandé de permis, qu’il n’aurait pas eu, les constructions en forêt, qui plus est sur sol sablonneux, n’étant pas tout à fait autorisées en France). Il a travaillé sur la sculpture avec d’autres artistes et leur famille, notamment avec sa femme Nikki de Saint-Phalle. Les matériaux ont été récupérés plus ou moins légalement (il y a notamment une bouche d’aération « emprunté » sur le chantier du musée Beaubourg). On ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur pour cause de droits d’auteur (meh), mais il y avait des œuvres de Nikki de Saint-Phalle et de d’autres artistes. On peut monter jusqu’en haut de la sculpture, il y a une énorme machinerie inutile (qui sert juste à voir son mécanisme en action), une oreille qui peut être actionnée par un moteur indépendant, un petit théâtre avec une pièce jouée par des automates sur deux minutes, une chambre de bonne mise à 90°, un hommage à Mai 68, un wagon qui a servi au transport des déportés durant la Seconde Guerre Mondiale… globalement c’était assez cool.
Ensuite nous sommes rentrés par de petits chemins entre champs et bois, avec la nuit qui tombait et la brume qui montait. Ça faisait très espace liminal, et nous aurions croisé un homme attendant seul à un carrefour avec un attaché case contenant des contrats à nos noms que je n’aurais pas été plus étonné que ça.
Tréfonds, 44
Petite descente entre midi et deux avec quelqu’un qui s’y connaissait énormément en carrières, c’était fort cool.
Exposition : Machines à dessiner
Exposition temporaire au Musée des Arts et Métiers, qui mélange des planches de Peteers et Schuiten et des machines et pièces des réserves du Musée, présentée pour leur aspect esthétique ou pour leur fonction d’aide au dessin. L’expo était sympa bien que peu éclairée (ce qui ne facilitait pas la prise de photos au téléphone), avec du papier et des crayons mis à disposition pour pouvoir dessiner les machines.






