Errances dans le nord de Paris et sa banlieue.





Webcomic à propos de superpouvoirs et de queernes dans une petite ville américaine. C’est sympa, jeu intéressant sur les couleurs.
En cours de publication, vous pouvez le trouver ici.
Friche de la SNCF transformée en lieu éphémère avec graphes autorisés, food-trucks et musée du street art, pour les 6 mois précédant sa démolition. J’ai pas visit la partie musée, payante, mais pour le reste j’ai été un peu déçu. Ça fait très propre sur soi, domestication du street art. C’était sympa de le voir une fois, mais c’est gentiment hipster, et c’est vraiment le showroom de la gentrification du quartier (typiquement, l’assistance sur place était majoritairement jeune, blanche et visiblement relativement aisée, je rentrais parfaitement dans la case.
Et en plus c’était un peu petit, ça n’avait pas le côté un peu foutraque de Ground Control ou autre lieu strictement sur le même créneau mais plus ambitieux.
Après c’était cool d’y aller entre amis, de faire un tour dedans et aller voir ailleurs si on y était :)
Un peu déçu.
C’est le premier Toni Morrisson que je lisais, j’en attendais beaucoup, mais je trouve que ça tombe un peu à plat. J’ai bien aimé le premier chapitre mais après ça part dans une autre direction et … bah en fait il se passe pas grand chose et les personnages ont pas l’air très profonds.
XVIe.
(ok, celui-là il était pas en bas)
Ben Winters imagine une histoire alternative où la guerre de Sécession américaine n’a pas eu lieu — suite à l’assassinat d’Abraham Lincoln et à la mise en place d’un compromis entre les positions nordistes et sudistes. En conséquence, au début du XXIe siècle, il y a encore 4 États américains qui autorisent l’esclavage.
L’idée est intéressante, et je trouve que Winters traite plutôt bien le sujet en ce sens qu’il ne tombe pas dans le sensationnalisme ou voyeurisme, sans non plus rendre l’esclavage (appuyé sur un système raciste) anodin, comme s’il en faisait juste une toile de fond pour faire de l’uchronie (comme ce qu’on voit souvent dans les uchronies « et si les nazis avaient gagné la Guerre ? »).
Néanmoins, je n’ai pas été enthousiasmé par le livre, j’ai trouvé que trop de choses sonnaient fausses (à commencer par le héros totalement surdoué, ses incitatifs à rester dans ce système et ses états d’âme pas très crédibles). Et tant qu’à faire, je pense qu’il aurait été plus intéressant de montrer un système d’exploitation des noirs américains plus proche de celui qui est actuellement en place avec les prisons privées et le travail sous-payé des prisonniers (éventuellement plus assumé) que de montrer un esclavage « du passé » actualisé juste en technologies, dans le sens où là (quand on est blanc) c’est facile de dire « Ah la la c’est vraiment horrible, heureusement qu’on vit pas dans ce monde ». Sur ce thème et avec ce genre de traitement, je recommande plutôt The Underground Railroad.
En bonus, la couverture, parce qu’elle est fort jolie.