Film français de 1974.
Ça commence par une agression sexuelle, ça continue par un viol, ça enchaîne sur une agression sexuelle… On a arrêté de le regarder après 20/30 minutes parce que c’était assez insoutenable.
Le film est supposé raconter l’errance de deux loubards à la dérive, qui traînent dans les cités et fauchent des voitures. Il est vu comme un film emblématique de son époque. Perso j’y ai surtout vu un film qui met deux mecs répugnants au centre, raconte une histoire qui ne s’écrit qu’entre hommes et où les femmes sont vues comme des biens de consommation au même titre que les voitures : les persos principaux volent les deux aux hommes bourgeois du film, et les femmes dans cette histoire sont totalement passives.
Je conseille de s’en épargner le visionnage.
Saint-Lizier 2
L’église de la ville basse (je dis ville basse, mais c’est un gros village, en vrai)





Nous avons aussi visité la pharmacie de l’ancien hôtel-dieu, très bien préservée.




Harold et Maude, de Hal Ashby
Film américain de 1971. C’est un peu « le gamin de la famille Addams rencontre Mary Poppins ». Un vingtenaire qui a grandi à l’ombre de sa mère étouffante et qui communique essentiellement en mettant en scène de façon répétée son suicide, rencontre à l’enterrement d’un inconnu une quasi-octogénaire pétulante qui aime bien faucher des voitures, emmerder l’autorité et essentiellement faire tout ce qui lui passe par la tête.
C’est assez cool, après y’a un petit côté Manic Pixie Fairy Girl, même si avec le twist de la différence d’âge pas dans le sens habituel. La relation entre les deux personnages principaux est ambigüe : Harold est amoureux de Maude, mais ce n’est pas clair que ce soit réciproque, ni qu’il se passe quoi que ce soit entre eux (le film aurait gagné en subversion a être plus explicite là dessus je pense), en l’état ça fait plus coming of age/relation de mentor à élève.
Très bonne galerie de personnages secondaires aussi, la mère et l’oncle d’Harold, son psy, ses dates, le policier qui tente d’arrêter Maude…
Saint-Lizier
(Ville des Linosaures)
[Il reste quelques chansons épargnée par la fonction « aperçu de 30 secondes et il vous faut un compte pour en avoir plus » sur Soundcloud, mais faut viser juste]
Le samedi après-midi, nous avions prévu une randonnée, mais le temps pleuviotant du matin et des risques d’orage annoncé (bien que jamais concrétisés) nous ont fait nous rabattre sur la visite de Saint-Lizier, pas trop loin et plus propice à s’abriter en cas d’orage que la rase campagne.
Le village est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et est effectivement fort joli. Deux églises, une belle vue sur le piémont, de petites ruelles pavées.




La cathédrale de la Sède est l’église de la ville haute de Saint-Lizier. Elle est notable pour ses peintures du XVIIe retrouvées sous celle du XIXe à l’occasion d’une restauration des boiseries, et restaurées assez admirablement. Des fragments encore plus anciens sont visibles derrières les boiseries de la nef, équipées d’un système permettant de les ouvrir lors de la restauration.


Le lieu abritait de plus dans le cadre du festival In Situ



Les Ogres, de Léa Fehner
Film français de 2016. Une troupe de théâtre itinérante qui se déplace en caravane est en tournée dans le Sud de la France avec un spectacle inspirée de deux œuvres de Tchekhov. La vie de la troupe part dans tous les sens. Notamment, le directeur et un des acteurs principaux (nommé Déloyal de façon assez transparente) ont des égos gigantesques, qui laissent assez peu de place aux autres membres de la troupe. Le film suit la troupe sur quelques semaines, montrant leur quotidien toujours un peu précaire, fait d’un bricolage constant des tâches de chacun pour s’adapter aux imprévus, d’une vie intense entre représentations, beuveries, montage et démontage du camp, déplacements en caravane, engueulades, réconciliations, amours et amourettes, concessions (ou non) aux fragilités de chacun.e…
Je recommande très fortement.
Saint-Girons
[je voulais mettre de la musique sur cet article, mais j’ai l’impression que y’a plus rien comme bonne solution pour intégrer un lecteur musical que les gens peuvent lancer sans compte et sans téléverser et héberger la chanson toi-même. Où sont passés les grooveshark de notre enfance ? Bref, vous pouvez aller écouter Cherry Lipstick d’Adam Naas sur votre plate-forme privative favorite]
Weekend à Saint-Girons, où j’ai été accueilli par Léa. Une promenade de nuit le premier jour dont vous trouverez les photos plus bas (assez peu de photos réussies, les lampes au sodium qui baignent de loin en loin la ville n’étant pas idéales). Passage dans le centre-ville, présentation par Léa d’un kiosque à musique à plafond parabolique (dedans il y a un écho conséquent, inaudible dès qu’on est à l’extérieur du kiosque).
Le lendemain, marché du samedi matin (l’institution de Saint-Girons). C’était assez cool comme marché effectivement. On y a fait le plein de légumes, fromages, thé et bières.
La ville n’est pas très grande, jolie, en cours de contre-gentrification (on voit les traces d’une gloire bourgeoise passée, liée aux papeteries qui ont fermé et à l’ancienne gare, mais la population actuelle semble plus pauvre, la ville un peu en déshérence), fortement hippie, ça donne une ambiance sympa.








Steampunk World, édité par Sarah Hans
Recueil de nouvelles steampunk. Une introduction au début du recueil explique la démarche : il s’agit de faire sortir le steampunk du monde occidental (et de la période de la révolution industrielle) pour voir comment les éléments constitutifs s’adaptent à d’autres contextes historiques.
Et ça marche ma foi assez bien. Toutes les nouvelles ne sont pas du même niveau, mais il y en a de très cools dont on voudrait bien voir les univers étendus, notamment celle qui raconte le mélange du steamkraft inventé en Prusse avec les traditions de l’empire Ottoman, celle au Siam, celle avec l’enquêtrice néo-zélandaise du Bureau des Phénomènes Inhabituels de la Couronne Britannique.
Darkest Dungeon, de Red Hook
Jeu de combat au tour par tour et de gestion de ressources. Un châtelain s’est livré à des expériences impies dans son manoir, faisant apparaître des créatures eldritchiennes avant de se donner la mort. En tant que son héritier, vous devez recruter des combattants de différentes classes, que vous envoyez combattre dans différentes parties du domaine pour vaincre créatures et boss, faire monter les héros en niveau, récupérer des artefacts et de l’argent, améliorer l’état du village qui vous sert de camp de base, et finalement être capable de reprendre le donjon du domaine. Les morts de vos héros sont définitives, les combats peuvent leur donner des caractéristiques handicapantes ou améliorantes qu’ils gardent pour les prochaines expéditions, et en plus de leur vie il faut prendre garde à leur stress de peur qu’ils ne succombent à une crise cardiaque.
Le design du jeu est très beau, c’est de la 2D assez statique (ce qui fait qu’il tourne sur des ordis peu performants) avec des dessins façon gravures fortement encrées. Le système de gestion est intéressant, on met un peu de temps à bien comprendre comment tirer parti au mieux des différents paramètres, gérer les capacités des combattants… Mais une fois le jeu bien pris en main c’est assez répétitif, quelques créatures dont les boss qui sortent du lot mais sinon les donjons se ressemblent fortement. Y’a deux DLC qui a priori rajoutent de la diversité, mais là le jeu de base je trouve que j’ai fait le tour, et par contre je n’arrive pas à bien finetuner ma combinaison de héros à emmener dans le Donjon le Plus Sombre, du coup je pense que je vais lâcher le jeu ici.
I feel good, de Gustave Kervern et Benoît Delépine
Comédie française de 2018. Jean Dujardin joue un peu paumé qui croit totalement au discours néolibéral. Il cherche l’idée que le rendra « immensément riche » et ne fait pas grand chose d’autre. N’ayant plus aucune ressource, il rejoint sa sœur qui dirige le centre Emmaüs de Lescar, dans les environs de Pau. Là, il tente de vendre l’idée qu’il a enfin trouvée à divers compagnons travaillant dans le centre.
Ça se regarde, mais c’est pas le film du siècle. Y’a des longueurs, des scènes où on sait pas trop où elles vont, des moments pas très subtils. Y’a des trucs cools aussi, mais on aurait voulu que le film élabore plus dessus. Par exemple les compagnons qui jouent de la musique de nuit dans le centre endormi. Le film s’en sert juste pour marquer le passage du temps, mais ça donne parmi les scènes les plus jolies. Les péripéties du voyage en Bulgarie sont aussi parmi les moment les plus sympa du film, mais totalement annexe à son propos : la limousine bricolée, la visite du monument abandonné (aparté : raaaah, j’ai tellement envie d’aller l’explorer), la dispersion des cendres sur les flammes jumelles… Bref, tout les moments où le film fait un peu de la poésie sont cools, mais ils sont pas vraiment reliés au reste du film. Je pense que j’aurai préféré un documentaire un peu poétique sur le centre Emmaüs, dans l’absolu.
École abandonnée.
Ça faisait quelques temps que je n’avais pas pris de photos, et encore plus de temps que je n’avais pas fait d’exploration. Deux choses rattrapées par ce dimanche pluvieux, avec l’exploration de cette école de communication abandonnée, sise dans une villa bourgeoise du Sud-Ouest de la France. Beaucoup de photos ratées : ça faisait trop longtemps que je n’avais pas photographié dans la pénombre, j’avais oublié qu’il faut prendre des appuis stables pour éviter les photos floues et grainées de partout. Bon, y’en avait quand même quelques unes de récupérables. Le bâtiment était beau, plusieurs étages, des dépendances derrière que je n’ai pas pris le temps d’explorer en raison de la pluie. Très peu de tags à l’intérieur, ce qui limite un peu l’intérêt photographique il faut le dire, même si l’architecture offre déjà pas mal de beaux éléments à découvrir.
















