Assez décevant. Des nouvelles fantastiques du XIXe siècle, mais avec peu de fantastique et pas grand chose d’autre (des américains qui vont étudier les Beaux-Arts à Paris et deviennent délurés, essentiellement). Les trois dernières nouvelles ne présentent pas du tout de fantastique et sont juste des bluettes.
Archives de catégorie : Des livres et nous
Histoire des codes secrets de Simon Singh
Un livre qui retrace les codes et chiffres les plus célèbres de l’histoire, en les mettant dans leur contexte historique et en racontant la course aux armements chiffrement/déchiffrement. Ça se lit tout seul, c’est intéressant, ça date de 1999 mais ça reste à la page tant que l’ordinateur quantique n’est pas officiellement annoncé. Une très bonne surprise.
Chez soi de Mona Chollet
Un essai sur les significations d’un espace à soi, la difficulté d’en obtenir un dans le monde d’aujourd’hui, ses représentations, les alternatives possibles… Ça part un peu dans tous les sens mais c’est intéressant. Je m’attendais à ce que tout le livre soit sur ce qui ne constitue que les chapitres 3 et 6 (espaces habités et configurations relationnelles des habitants) donc je suis un peu resté sur ma faim sur ses sujets mais les autres chapitres sont intéressants aussi.
L’art du jardin et son histoire de John Dixon Hunt
Transcrit de deux conférences qu’il a donné au Collège de France sur la perception du jardin à travers les âges, en tant que représentation ou interprétation de la nature.
Bombs away de Harry Turtledove
Uchronie sur une guerre de Corée mené avec des armes atomiques qui s’étend au fur et à mesure en guerre mondiale. Beaucoup de répétitions stylistiques, peu d’action, assez décevant.
Des cendres en héritage : histoire de la CIA de Tim Weiner
Un livre qui retrace l’histoire de l’Agence de Renseignement américaine de sa création au 11 septembre, en étant fortement à charge. S’appuyant sur une grosse masse de documents déclassifiées et sur des interviews des protagonistes, Weiner montre une agence totalement dysfonctionnelle où collecte du renseignement et opérations clandestines se tirent dans les pattes, qui maquille les rapports au Président des États-Unis pour paraître efficace, et incapable de prévoir les évolutions géopolitiques. Très détaillé (trop même, j’aurais préféré plus synthétique) et assez intéressant (et attristant).
Gloriana ou la Reine Inassouvie de Michael Moorcock
Intriguant. Un peu uchronique, un peu fantastique, principalement un conte avec une reine intranquille, une cour rythmée par les saisons, un chancelier qui intrigue dans l’ombre. J’aime bien Moorcock en général. Problème, le roman se finit sur un viol gratuit (enfin, non pas qu’il existe des viols justifiés ou justifiables, mais là ça arrive de nul part dans le schéma narratif, et ses conséquences dans l’histoire sont hautement problématiques puisqu’il résout des problèmes??? Like ???), qui visiblement a été enlevé dans les éditions ultérieures du livre quand l’auteur a réalisé que c’était carrément problématique.
Je suis la Reine, d’Anna Starobinets
Nouvelles fantastiques russes. Comme souvent avec le fantastique, ça reste dans des thèmes assez convenu. Mais ça se lit bien.
Livres
La Théorie de la Tartine, de Titiou Lecocq. Roman sur l’émergence de l’Internet grand public et son impact sur trois précaires en 9 ans. C’est intéressant, on retrouve pas mal de bout de la vie de l’auteur (je suis son blog) et c’est globalement bien vu. Et c’est prenant, je l’ai lu en deux jours.
Security in a box, de Tactical Technology Collective et Frontline. Un guide de sécurité informatique à destination de tous publics, mais principalement les ONG et défenseurs des droits. Reprenant les concepts de la base sans rentrer dans les détails techniques mais en proposant des solutions libres et simples. Utile pour remettre à plat les notions.
Paris sans le peuple d’Anne Clerval. Reprise de la thèse de l’autrice sur la gentrification de la capitale. Ça aborde à la fois les acteurs, les phénomènes géographiques, la réaction de la municipalité, l’inscription dans les rapports de classe parisiens. Passionnant, ça m’a donné envie de lire plus de géographie radicale.
Soumission de Houellebecq. Vomitif comme prévu. Il a l’air de n’absolument rien comprendre aux rapports humains, conséquemment il est à peu près impossible d’avoir de l’empathie avec le narrateur, et politiquement c’est puant. Yay.
Black-Out de Connie Willis. Des historiens de 2062 retournent dans le temps pour observer différents aspects de la Seconde Guerre Mondiale. J’aime bien les livres de Connie Willis, l’ambiance et les intrigues (malgré leur lenteur incroyable), mais franchement, là on a vraiment l’impression que les historiens partent dans le passé les mains dans les poches avec absolument aucun plan de secours si les choses tournent mal, c’est assez aberrant pour me sortir souvent du bouquin.
Armageddon Rag, de George RR Martin
Un ancien flower child enquête sur le meurtre du manager des Nazgûls, groupe de hard rock mythique des 60’s. Ça commence bien avec l’insertion assez réussi du groupe fictif dans la timeline des 60’s, les souvenirs de l’époque et l’évolution du héros et de son groupe d’amis avec le temps, mais après ça, j’ai l’impression que GRRM ne sait pas trop comment il veut finir son roman, et il ne se passe pas grand chose. Dommage.