Fort heureusement, en Normandie nous n’avons pas fait que scruter le béton, la géologie moins artificielle nous attirait aussi. Quelques photos d’Étretat pour le prouver.
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Passage en Normandie : coté urbex
Ce weekend nous sommes partis, PVG, un de ses amis et moi, en Normandie, pour changer un peu d’air. Nous avons visité le Havre et Étretat, mangé du poisson, bu du cidre, profité des routes et de la pluie normande.
Quelques galeries pour illustrer notre voyage, en commençant par le coté urbain/construit.
Quelques tags / collages croisés dans les rues du Havre :
Un bâtiment abandonné croisé sur notre route :
L’église du Havre, photographiée pour son coté triomphe du béton et soviétisme souverain :
Et des restes de constructions sur la plage d’Étretat, hâtivement rebaptisés « bunker nazi » :
Déambulations périjussiennes.
Zoo de la Tête d’Or
Lyon, le retour de la vengeance
Décidément, on ne se lasse de Lyon. Un petit séjour de cinq jours dans la capitale des Gaules.
Hébergé par Kaere et accompagné de Gabidou (pour le moment, Thomas étant censé arriver en même temps que nous mais a décidé de s’attarder en la capitale), nous avons pour le moment vu les locaux de l’Institut d’Études Politiques, où le CCRASS organisait une projection de No. Nous avons aussi vu une partie du off de la Biennale d’Art Contemporain dans les locaux de Lyon II.
Lyon.
Après mes journées marseillaises, remontée vers Lyon. Le train avait un peu de retard, mais la SNCF avait tout prévu !
À Lyon, j’ai vu l’architecture du vieux Lyon,
Le quartier tout neuf de Confluences, qui fait ville modèle un peu vide du côté humain de la cité.
Nous sommes aussi allés au Parc de la Tête d’Or, où ils ont de mystérieuses statues
Et enfin un tour en Vélov’, qui fait très Vélib’ d’un univers alternatif pour un parisien endurci.
Marseille.
Les Vélos Bleus, anatomie d’un désastre.
Nice. Sa promenade, ses eaux limpides, son soleil écrasant, ses vélos en libre-service. Ses vélos en libre-service. Je n’ai rien vu d’aussi mal fait de ma vie. Ces vélos sont l’illustration parfaite de pourquoi la technologie des années 90 ne permettait pas la mise en place des VLS (oui, on va abréger vélos libre service parce que sinon ça va rapidement devenir aussi pénible qu’un déplacement à Nice).
Commençons par le commencement : vu que je suis là pour une semaine, je veux un ticket courte durée. Je vérifie rapidement leur existence sur le site internet du bousin puis pars pour la station la plus proche de chez moi. La tête remplie d’espoirs et d’analogies avec les autres VLS que j’ai testés (Paris, Lyon, Bruxelles), je m’attends à pouvoir payer le ticket par carte à la borne. Que nenni. La borne m’informe que « muni de ma carte bleue, je peux appeler le numéro suivant… » Err. Oui mais non. Je ne tape pas mon numéro de carte bleue sur un clavier de portable, et je le donne encore moins à un interlocuteur. Je retourne donc chez moi et je fais l’inscription par Internet. Pour une saleté de ticket une semaine, ils ont besoin de mes nom, prénom, date de naissance, adresse… J’en donne des faux. Numéro de téléphone et adresse courriel. J’en donne des vrais.
Retour à la station. Et là, c’est Kafka sur le rivage méditerranéen.
Premièrement la station à besoin d’être allumée et de booter. Oui, de booter. Et ça prend deux loooongues minutes.
Deuxièmement, « la station » est en fait une sous-station gérant trois emplacements. S’il n’y en a qu’un auquel un vélo est accroché et qu’il a une pédale cassée, vous êtes bons pour aller faire booter une autre sous-station. Bonjour la perte de temps. Idem si l’écran de la station se révèle endommagé et que vous ne pouvez pas voir tout ce qui s’affiche.
Parce que troisièmement, l’affiché est crucial : une fois un vélo choisi, la station vous donne un numéro de téléphone. Les abonnements courte durée sont inutilisables sans téléphone. Et ce numéro (on rentre dans le sublime) change à chaque fois. Pas la peine de l’enregistrer, il vous faudra le rerentrer à chaque emprunt d’un vélo.
Est-ce fini ? Eh bien non ! Parce que ce vélo, retiré avec tant d’efforts, eh bien c’est une bouse. Premièrement il est attaché à la station par une espèce d’énorme chaine qui ne semble avoir pour seuls intérêts que de faire du bruit dans le panier et rajouter du poids au vélo. Les vitesses sont encore plus pourries que sur le vélib’. Les pédales présentent un renflement central empêchant d’y positionner correctement le pied. Tout le vélo a l’air cheap, et ce n’est pas qu’une impression : les deux vélos que j’ai empruntés se sont mis après dix minutes à laisser échapper du moyeu arrière un bruit entre les ongles d’un cochon qu’on égorge sur un tableau noir et un bout de métal chauffé à blanc jouant contre l’âme d’un nourrisson. Atroce.
Bien entendu il faut aussi faire booter les stations pour pouvoir ranger le vélo.
Bref ce service est de la merde de A à Z et j’aimerai bien comprendre ce que l’on fait de l’argent des Niçois. Parce que si ça démontre que la technologie des 90’s n’est pas bonne, le problème est que ces VLS ont été déployés en 2009. Deux ans après le vélib qui doit gérer un nombre bien plus importants d’usagers et avec tout de même un taux de fonctionnement assez élevé. Alors qu’est-ce qui s’est passé à Nice ? Serait-ce que la mairie n’aurait pas conçu le service pour les habitants mais comme attrape touriste et pompe à fric ?
Des vacances à l’ombre du TGV.
Sitôt mon stage fini, j’ai sauté dans un TGV pour rejoindre mes parents sur la Côte d’Azur. Quelques jours avec eux, puis j’ai glissé de Sainte-Maxime à Antibes, puis d’Antibes à Nice. Le 5 j’entamerai un lent mouvement retour en commençant par poser mes bagages à Marseille puis à Lyon, avant d’enfin rejoindre Paris. Je profite du réseau ferré et des ami-e-s qui acceptent de m’héberger (et que je remercie infiniment au passage). J’ai investi dans une connexion internet via la 3G, donc je peux écrire, mais les photos sont un peu trop gourmandes en octets pour être téléversées.
J’ai emporté quelques livres papiers : La mort du Roi Tsongor, Crimes de Seine, L’Aube Incertaine et Le Royaume Blessé (vivent les titres-groupes nominaux !). C’est à peine un quart de ce que j’emporte habituellement pour les vacances.
Mais mon atout caché, c’est la liseuse : pour ce mode de vie semi-nomade, c’est vraiment l’idéal. J’ai donc lu Wicked de Gregory McGuire, Malavita de Benaquista et Little Brother de Cory Doctorow.
Wicked reprend l’histoire du Magicien d’Oz mais la raconte depuis le point de vue d’Elphaba, la Méchante Sorcière de l’Ouest. Les thèmes parcourant le livre sont passionnants : la définition du Mal, la réécriture de l’Histoire par les vainqueurs… Cependant, le style n’est pas incroyable et l’histoire s’envase un peu par moment. Recommandé quand même comme un classique de la culture américaine revisité. Malavita c’est du Benaquista et c’est donc toujours bien. Une famille s’installe dans une petite ville normande sans histoire, et de là les choses dégénèrent. De Benaquista je recommande aussi Saga, qui parlent de l’écriture d’une série télé. Enfin Little Brother (téléchargeable gratuitement ici) aborde les thèmes de la vidéosurveillance, de la lutte contre le terrorisme et des libertés qu’on y perd, et les relie au mouvement yippie et des marches pour les droits civiques. Publié en 2008, l’affaire de la surveillance de la NSA le rend plus que jamais d’actualité.
Un barbecue en terrasse.
Ce dimanche j’avais invité la famille a faire un barbecue sur la terrasse. Objectif : montrer que je suis un adulte avec une maison à lui et tout. Donc j’ai mis les petits plats dans les grands, j’ai sorti les transats, le tapis, le hamac…
Ça s’est bien passé, ils ont apprécié la vue.
Mon père : « On ne se croirait pas à Paris.
-Bah oui, c’est Montrouge… »
Ma mère : « J’ai amené du vin.
-Bordeaux 2002 ?!
-Oui, je l’avais rangé à la maison et je l’ai oubliée… »
Mes frères : [enlèvent leurs T-shirts, commencent à comparer leurs abdos et leur bronzage]
Bref, un après-midi familial classique chez les [REDACTED].
Sinon, un individu de mon entourage scolaire a fait une brève apparition déguisé en homme pigeon pour faire sa prière au soleil. Puis discuter de l’agrèg avec mon père et manger des brochettes. Normalement mon frère ne devrait plus considérer les cachannais comme « bizarres ». C’est qu’on a une absence de dignité à défendre, ici !