Archives de catégorie : Around the World

Musée Technique

Musée que l’on a visité alors qu’il n’avait clairement pas de chauffage. On était quelque peu frigorifiés à la fin. Il y avait des pièces technologiques anciennes exposées qui était très cools (avec un petit côté steampunk pour certaines, voir photos infra), et il y avait aussi des technologies plus récentes sponsorisées par les fabricants et de la propagande pour la filière nucléaire, beaucoup moins cool.

Camion de pompier
Mécanisme du camion de pompier
Manomètre
Cuve et leviers
IMG_1317 – two cylinder double acting reciprocating steam marine engine
Moteur d’avion à hélice (détail)
Voiture
Collection d’outils agraires
Caisse enregistreuse

Tunnel Grič

Un tunnel en plein cœur de la ville, probablement construit durant la WWII pour servir d’abri antiaérien, scellé et tombé dans l’oubli depuis, utilisé occasionnellement comme raccourci et comme squat. A été le lieu d’une rave en 93, alors que la guerre d’indépendance était en cours. Réhabilité il y a quelques années, il est ouvert au public en journée et permet de traverser rapidement sous des collines de la ville. Une des sorties du tunnel donne dans l’ « Art Park » sur le flanc de la colline.

 

Rues de Zagreb

Des extraits de nos déambulations dans les rues de la ville.

D’abord, des stickers :

ZGRL
Agrégation de smileys

Defying gravity
since 2012

Cité en feu

Sticker psychédélique

Puis des bâtiments (ou détails de) divers :

Nikola Tesla, mind from the future

Escalier

Vue sur Zagreb

Eglise au toit pixelisé

Rue en pente et au crépuscule

Fakin IPA

La plupart des voitures sont modernes, c’était l’exception rigolote

Vue sur Zagreb

Bâtiment jaune

Bâtiment jaune à la verrière et graviers

Antenne télé sur toit

Église moderne

HLM locaux, tout en béton soviétique

Vue sur la rivière et la ville

Specialni Atelier

Les briques sous les apparences

Cathédrale de Zagreb

Le jour de notre arrivée, profitant sans le savoir de la meilleure météo qu’on aurait du séjour, nous sommes allé⋅e⋅s voir la cathédrale de Zagreb située toute proche de notre hébergement.

Façade de la cathédrale

Colonne

Détail du porche

Intérieur (faible luminosité, photo floue)

Orgue

Inscription mystérieuse sur le mur.

Ancienne horloge de la cathédrale arrêtée par un tremblement de terre (clairement y’a eu une histoire type Retour Vers le Futur qui s’est jouée à Zagreb)

Bâtiment médiéval

Vila Rebar

Les restes de la résidence d’un autocrate fasciste sur les hauteurs de Zagreb. La villa elle-même a brûlé en 79, après avoir été convertie en hôtel de luxe. Restent les souterrains creusés en dessous et les aménagements du jardin, récréatifs ou défensifs.

Tunnel courbe

Intersection et gardien

Sortie

All Hail Lord USB

Dessins d’ânes

Bunker

All Cars Are Bicycles

Ruine de la villa et souterrain

Ancien cour de tennis

Le Grand Paris, d’Aurélien Bellanger

Du même auteur, j’ai lu La Théorie de l’Information, que j’avais bien aimé.

J’ai été un peu déçu par Le Grand Paris. J’ai beaucoup aimé le début qui parle de génie du lieu, d’esprit des villes (sur ces deux premiers points, et spécifiquement sur ces points appliqués à Paris je rapprocherais ce livre de Masqué, de Philippe Lehman et de La Conjuration, de Philippe Vasset), d’urbanisme et d’une enfance et d’une jeunesse de droite. Je trouve ça très bien réalisé, difficile de savoir quel est le point de vue de l’auteur, qui sembler glisser des éléments autobiographiques dans son personnage mais garde cependant une distance avec son personnage « ravi de la droite ».

J’ai été moins enthousiasmé par la description des années Sarkozy et la cuisine interne de la politique de la droite française. Ok le Grand Paris est un objet éminemment politique, mais le livre s’égare un peu dans tout ça. Si le récit de la campagne et de la fabrication de la stature présidentielle de Sarkozy est intéressante (et ô combien transposable à Macron), le récit s’enlise après la sortie de l’état de grâce. Ça tourne un peu en rond, on ne comprends pas trop ce que l’islam vient faire là dedans avec tant d’insistance. Globalement le bouquin est intéressant, mais je suis resté un peu sur ma faim du prisme urbaniste du début que je m’attendais à voir revenir et être développé davantage.

L’analyse pas mise en forme de MNL, qui m’avait recommandé le bouquin :
tldr: c’est à la fois vachement intéressant si tu le lis comme un essai, par moments vraiment bien écrit d’un point de vue stylistique, et vachement perturbant en tant que roman.
Le premier truc qui me frappe c’est que c’est tellement typique de la « littérature de mecs ». Genre, le type passe littéralement 500 pages à t’expliquer des trucs sur Paris, les années 2000, la droite, l’urbanisme, l’islam, etc ; ya aucun personnage féminin dont le narrateur-héros ne tombe pas amoureux ; et surtout ya vraiment zéro intérêt pour la psychologie et, de manière générale, pour les personnages, ou les dialogues
c’est vraiment fou comme tendance quand on compare à, je sais pas, Duras ou aux fanfictions : ya vraiment une scission sur la question du sentimental versus les questions politiques et sociétales qui sont abordées plus par les auteurs masculins.
C’est pas surprenant, mais là pour moi c’est vraiment l’archétype du truc poussé à son plus haut degré et en fait ça participe de la bizarrerie du bouquin en tant que roman :
D’un côté, c’est assez original parce que c’est un traitement « à l’ancienne » de sujets ultra modernes. il te parle des émission d’Ardisson ou de La Haine, mais façon Balzac. Et ça c’est assez cool ; les pages d’analyse sur des phénomènes vachement récents et l’actualité des années 2000, sur le Loft et autres sont vraiment parmi les meilleures
D’un autre côté, et j’ai entendu des critiques dans ce sens, on peut dire que c’est à peine un roman : l’intrigue est minimale, les quelques effets de surprise ne sont pas du tout exploités, tout est en première personne et ya pas de dialogues, seulement quelques monologues qui se baladent, mais l’immense majorité du bouquin ce sont des sommaires (= des récits de période longue, par opposition à raconter une scène précise action après action) et en fait c’est vraiment vachement inhabituel, je pense que c’est assez rare. Enfin je ne sais pas, y’a des auteurs qui font plus ou moins ça, ça correspond à la forme du journal (type Mémoires d’Hadrien de Yourcenar) et c’est un peu l’idée ici
Sauf que comme c’est pas du tout tourné vers l’intime, et que t’as aucune empathie avec les personnages (genre yen a littéralement aucun qui est sympathique ou même incarné, à vrai dire), ça sonne vraiment comme une forme d’encyclopédie poétique de la ville. De ce point de vue là, c’est extrêmement austère comme texte, et je pense qu’il faut s’intéresser pas mal aux questions traitées pour aimer (mais je pense que c’est ton cas, sur l’urbanisme et sur Sarkozy et la droite en générale). D’où l’idée que le mec ferait mieux d’écrire des essais que des romans, vu qu’il sait des milliards de trucs et que souvent tu te dis que ce qu’il raconte est vachement intelligent (mais pas toujours-toujours non plus, le problème c’est que c’est ambigu, j’y viens)
SAUF qu’en fait je pense que le type sait très bien ce qu’il fait et qu’il a besoin de la subjectivité du roman pour pouvoir raconter ce qu’il raconte sur Paris et sur notre époque, et c’est ça qui rend le roman très perturbant d’un point de vue idéologique : c’est raconté par un mec de droite, globalement, avec plein de choses qui sont présentées comme des révélations sur la nature de la ville, l’islam, la politique, mais qui émanent clairement d’un point de vue de droite, et en plus un point de vue de droite méchamment barré, de mon point de vue. Genre, tous les personnages sont à moitié chelou-mystiques, ce qui crée vraiment une ambiance apocalyptique sur la plupart des sujets. C’est vachement vertigineux parce que je me suis renseignée et je crois que l’auteur est vraiment un intellectuel de gauche lambda, donc je ne crois pas qu’il adhère à ce que son personnage raconte. Mais c’est vraiment troublant parce que le type a son age, les mêmes initiales, et raconte à la première personne.
C’est marrant parce que, dans les interviews que j’ai lues, personne ne tique sur l’aspect idéologique du roman (qui sort quand même quelques trucs un peu fous). Alors je ne sais pas si c’est parce que je suis une gauchiste obsessionnelle incapable de sortir de moi-même (mais pas encore assez gauchiste pour P8, pour autant) et que le type est très fort pour écrire d’un autre point de vue que le sien. Après je pense que ça se veut non-réaliste y compris sur ce que pourrait être un point de vue de droite, à cause de la composante mystique de la narration. mais d’un autre côté il présente vachement la droite comme une pensée décadentiste/apocalyptique et ça ça peut être vrai, donc si ça se trouve on est vraiment dans la tête de l’ennemi, ce qui fait que le roman est assez ambigu idéologiquement : tu as les outils pour lire les choses contre le narrateur, mais il sort quand même aussi des trucs très intelligents donc c’est pas clair. Enfin ça m’a troublée au point que j’ai du aller vérifier les idées de l’auteur, c’est quand même un peu une preuve d’échec de mes capacités d’analyse mais c’est ptêtre aussi le signe que c’est réussi, je sais pas. En tout cas ça m’a vraiment intriguée ; c’est peut-être parce que je lis jamais d’auteurs contemporains à part la fanfic, mais j’ai trouvé ça super atypique
Après le mec écrit bien, ya des comparaisons géniales par moment, d’autant plus que ça porte sur des trucs vraiment modernes traités de manière littéraire, mais le gros défaut c’est qu’il ressasse : tu peux pas lire ça par sessions de 4h, parce que c’est vraiment des pages et des pages de comparaisons mystiques sur l’essence de la ville et sur l’histoire de Paris, et le roman pourrait être bien plus court ; de mon point de vue ya de vraies longueurs. Mais enfin, je pense que ça t’intéressera quand même, et ça fait réfléchir. En plus ça contient des infos super trippantes sur paris, et ça donne même envie de visiter/ faire de l’explo urbaine sur des trucs, donc…

Sanatorium croate

Six jours de vacances à Zagreb avec OC. Un peu d’exploration urbaine au passage. La Croatie a eu une histoire récente compliquée (fascisme, communisme, guerre d’indépendance dans les années 90’s). D’un point de vue historique et humain c’est pas joyeux, d’un point de vue d’exploration urbaine ça donne de beaux spots. On avait envisagé de louer une voiture et d’aller voir quelques monuments emblématiques de la période communiste à une soixantaine de kilomètres autour de la ville. Finalement ça ne s’est pas fait, on a préféré prendre du temps pour lire et être au calme. On a néanmoins fait un peu d’exploration dans des trucs atteignables en transports en commun.

Pour commencer, un sanatorium dans la montagne (Zagreb est au pied des montagnes, beaucoup de skieurs dans la ville). On n’était absolument pas équipé⋅e⋅s pour le temps et on s’est retrouvé⋅e⋅s en jean avec de la neige jusqu’au genoux. Mais le spot en valait la chandelle. Un seul regret, j’ai eu beaucoup de photos légèrement floues, je ne sais pas si l’appareil dysfonctionnait (poussière dans l’objectif), si j’avais accidentellement enlevé la mise au point automatique ou si juste avec le froid j’étais un peu pressé de prendre mes photos et je ne me suis pas assez posé.

Saint-Ouen

Trajet de nuit en vélo qui passait par Saint-Ouen. Le coin est plein de chantiers éclairé par des projecteurs blancs intenses et d’immeubles vieillissants baigné de néons au sodium, c’est joli dans son style urbain particulier. Particulièrement quand la chaussée a été mouillée par la pluie et que la lumière se reflète dedans, mais c’était pas le cas ce jour-là (« Eh bah. »)

Chantier de la ligne 14
Vélo et vapeur
Feu de signalisation et vapeur
Sculptures abstraites
Route et vapeur
Chantier et route