The Octopus and I, d’Erin Hortle

Roman australien publié en 2020. Suite à un cancer du sein et une mastectomie puis chirurgie esthétique réparatrice, Lucy souffre de dysmorphie. Insatisfaite à la fois de son corps et du soutien du bout des lèvres de son partenaire, elle va se rapprocher de deux femmes plus âgées pour apprendre à pêcher les pieuvres. Mais si la sororité qu’elle y trouve la comble, elle se rend rapidement compte que son affect pour les pieuvres l’empêche de les tuer. Les pieuvres vont même devenir le symbole de la réappropriation de son corps. En parallèle, on suit les tensions autour des enjeux de l’écologie et de la pêche dans le sud de la Tasmanie où habite Lucy.

J’ai bien aimé, après quelques chapitres pour rentrer dedans. Les personnages masculins sont assez stéréotypés et la romance un peu téléphonée, mais pour le reste le roman est bien écrit, on se sent lié à la Tasmanie en le lisant. La description d’une communauté où tout le monde connait tout le monde et où le rythme de vie semble plus dicté par la nature que par le travail fait envie (même si la narration met aussi en avant les désavantages type commérage (et flic de petite ville totalement imbu de sa parcelle de pouvoir). Les chapitres écrit du point de vue des animaux fonctionne bien (peut-être un peu moins celui du point de vue du puffin). Les thématiques féminisme et écologie sont plutôt bien traitées (et le fait que le perso qui a raison du point de vue écologique ne soit pas pour autant parfait mais au contraire assez agaçant et hypocrite sur certains points (sans que ça ne lui donne tort pour autant) rend l’histoire plus intéressante que si c’était manichéen.

Recommandé si vous aimez bien l’Australie et les céphalopodes.

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