Film étatsunien de 2019. Arthur Fleck est un gothamite des classes populaires durant les années 80. Il vit avec sa mère, bosse en tant que clown de rue pour faire de la réclame pour des magasins. Il a des problèmes mentaux, mais le programme de la Sécu qui lui permet d’avoir accès à un travailleur social et des médicaments est victime d’une coupe budgétaire. Arthur et l’ensemble de la ville avec lui vont s’enfoncer dans une spirale de violence et de maladie mentale.
C’était intéressant comme angle pour approcher une histoire de Batman. Joachim Phoenix joue bien le rôle titre, les plans sont réussis et la reconstitution des années 80s aussi. Le fait de traiter le personnage du Joker sous l’angle de la maladie mentale plutôt que d’être là « bouuh, un super-criminel très très méchant » est intéressant (c’est un peu ce que faisait le comic Killing Joke, mais là c’est clairement poussé plus loin). Pour autant, l’histoire n’est pas ultra originale, on a de la compassion pour Arthur mais cette mise en scène de la descente aux enfers d’un mec qui se bat contre un système inique n’est pas ultra originale : c’est Taxi Driver, c’est Fight Club…
A regarder si vous voulez une histoire de Batman bien filmée (et sans Batman, même si on se tape l’inévitable scène du meurtre des parents, avec le collier de perles qui casse), ça vaut plus le coup que The Batman par exemple.
Une réflexion sur « Joker, de Todd Phillips »