En 2454, la société a radicalement changé : plus de nations, plus de religions. Les Humain.e.s se regroupent en ba’sh, des familles affinitaires similaires à des colocations intergénérationnelles. De plus, à leur majorité, les Humain.e.s choisissent à quelle Hive iels vont se rattacher : le système philosophique et légal, et le gouvernement auquel iels décident de souscrire. De cette société, Mycroft Canner va nous narrer la fin : il a découvert un enfant capable d’exécuter des miracles, remettant en cause les fondements métaphysiques de l’Humanité…
J’ai été un peu déçu. La prémisse est alléchante, avec une société très intéressante et minutieusement construite. Le choix d’une narration qui brise le quatrième mur et qui nous laisse dans le noir sur la société pour la révéler progressivement, le jeu sur le genre des personnages, les références au XVIIIe siècle, tout cela était fort intéressant. Mais les personnages ne sont malheureusement pas très crédibles, je trouve : iels sont tou.te.s surpuissant.e.s, soit les dirigeants mondiaux qui se connaissent tous entre eux, soit les dépositaires de mystérieuses capacités qui leur permettent de se trouver au delà du commun des mortel.le.s. Du coup c’est trop un roman centré sur un petit cercle de personnages qui à 10 peuvent faire basculer le destin du monde sans trop d’opposition et qui ont des agendas secrets existant surtout pour le plaisir narratif de pouvoir les mettre en lumière au milieu du récit.