The Night House, de David Bruckner

Film d’horreur sorti en 2020. Beth est récemment veuve, son mari s’étant suicidé sans signes avant-coureurs. Elle habite seule dans la maison qu’il avait construite au bord d’un lac. Elle gère son deuil à coup de bouteilles de brandy, de colère contre son mari qui se manifeste dans par de la dérision quand les gens autour d’elle exprime de la compassion, et par une tentative d’enquêter dans les possessions de son mari pour tenter de comprendre ce qui l’a amené à ce geste. Sauf que ce qu’elle découvre dans le passé de son mari c’est les plans d’une mystérieuse maison reflet de la sienne, dont elle rêve l’existence, et des photos de nombreuses femmes qui lui ressemblent…

J’avais été attiré par la bande annonce qui avait l’air de promettre un usage intensif de l’architecture dans la mise en place de l’ambiance horrifique. Si la maison (et son site) qui sert de lieu principal au tournage est très belle, à part la maison elle même et un joli livre présentant des plans de maisons et de labyrinthe, il n’y a finalement pas tant d’éléments architecturaux que ça. J’espérais plus de pièces secrètes, reproduction du même plan à différentes échelles, de maquettes, prototypes, labyrinthes à taille réelle… mais peut-être que le film avait pas exactement le budget pour ça. L’idée d’une créature qui se manifeste dans les espaces négatifs était intéressante, mais c’est assez difficile à rendre visuellement.

Si la révélation finale du film n’est pas très convaincante à mon sens, l’ensemble du film est quand même porté par la performance de Rebecca Hall, l’actrice qui joue Beth. Elle fait une veuve très convaincante, sa façon de gérer le deuil est crédible, et en même temps ses réactions laissent plusieurs interprétations ouvertes : pendant une partie du film je me suis demandé si ce n’était pas elle le monstre que son mari tentait de contenir.

Globalement, un petit film d’horreur honnête, qui gère bien la tension, avec une très bonne performance d’actrice au milieu. Recommandé si vous aimez bien le genre, sans que ce soit un must see.

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