Julie & Julia, de Nora Ephron

Film états-unien de 2009. On suit en parallèle la vie de Julia Child, la femme d’un attaché diplomatique américain qui décide alors qu’elle vit à Paris dans les années 50 de prendre des cours de cuisine française et va rédiger un livre de cuisine qui va populariser la cuisine française aux USA, et en 2002 celle de Julie Powell, une new-yorkaise qui va réaliser en un an l’ensemble des 500 et quelques recettes du livre de Julia Child tout en tenant un blog sur le sujet.

Julia Child est jouée par Meryl Streep et c’est toujours sympa de voir Meryl Streep qui trippe dans un rôle d’américaine exubérante, et le parallèle entre les deux femmes et les époques étaient intéressantes. Après j’ai un peu de mal avec le côté « un récit de vie qui montre qu’avec de la volonté et de la motivation on peut réaliser ses rêves : Julia est clairement dans un milieu bourgeois, le film ne s’en cache pas, mais pour Julie elle est coincé dans un job administratif relou et la solution c’est de rédiger un blog parce que y’a pas de barrière d’entrée, et de se tenir à son projet : désolé mais les blogs ça n’existe pas dans le vide, même si le film ne le montre pas il y a dû y avoir tout un process de publicité du blog en question, elle n’a pas juste réussi à s’imposer à la force du poignet sur « the marketplace of ideas » ou whatever.

À part ce point qui m’a quand même fait pas mal râler, c’était sympa de voir le film, de voir la mise en scène de la nourriture (même si c’est un peu présenté comme un truc magique et enchanteur libéré des contingences matérielles, on a juste à un moment Julie qui remarque que la cuisine de son appart est pas du tout adapté pour faire les recettes du livre, j’aurais bien voulu voir cet aspect davantage creusé).

Une réflexion sur « Julie & Julia, de Nora Ephron »

  1. grotenedicte: Ouais après au début des années 2000 c’est potentiellement assez différent @publicité
    Machin Tu sais mon blog il date du début des années 2010, c’est pas si éloigné
    grotenedicte Et on la voit quand même beaucoup galérer (Julie), pour moi faut un an pour que ça décolle
    grotenedicte hum carrément si en termes de nombre de blogs ? Ça a vraiment beaucoup évolué, c’était pré Facebook etc (je sais pas si fb existait ou pas mais en tout cas avant 2005 j’ai pas l’impression qu’on en parlait). Par ailleurs c’est explicite dans le film qu’elle a un diplôme d’une grande fac et qu’elle était rédac chef d’un journal universitaire, ça tombe pas de nulle part non plus
    Machin Tu sais, j’ai aussi été rédac chef d’un journal universitaire
    grotenedicte Mais sinon perso j’ai bien aimé le fait qu’une femme pas belle et chelou soit présentée sous un jour positif, qu’on la montre choper (enfin elle a chopé) et que son couple marche. C’est rare surtout dans le cinéma hollywoodien
    Et je suis d’accord que le paysage internet des années 2000 était différent, mais la question de la publicité (et des efforts hors cuisine) reste pas du tout mise en avant dans le film, c’est quand même largement du « crois en toi-même, all good things come to those who wait »
    grotenedicte Ça m’a pas vraiment fait cette impression (notamment parce que c’est contrebalancé par le fait que les galères de Julia child sont précisément décrites)
    grotenedicte (sinon j’ai regardé quelques articles et l’autrice soulignait surtout qu’elle avait eu beaucoup, beaucoup de chance et qu’elle était un peu là au bon endroit au bon moment, ce qui est assez différent de « quand on veut on peut »)

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