In the earth, de Ben Wheatley

Film anglais de 2021. En sortie de confinement, un scientifique anglais part sur un site de recherche au cœur d’une vieille forêt anglaise. Accompagné d’une ranger du parc, il s’enfonce à pied dans la forêt pour rejoindre le site. Mais alors qu’ils campent à mi-chemin, ils se font agresser par des inconnus qui détruisent leurs moyens de communication et leur volent leurs chaussures. Partant de là, les choses vont continuer à partir en latte, et les deux protagonistes vont perdre le contact avec la réalité et un fonctionnement logique des choses.

J’ai pas mal aimé. Y’a des longueurs et des éléments bizarres, même en terme de montage parfois y’a des cut to black étranges, un pour lequel on s’est même demandé si c’était pas un bug du fichier. J’ai notamment aimé tout le parallélisme qui est fait entre l’approche ésotérique et l’approche scientifique : les protagonistes tombent sur deux personnages qui prétendent comprendre ce qui se passe dans la forêt en utilisant des clefs de compréhension présentées comme opposées, mais finalement leur relation aux protagonistes va être la même, et leurs approches mêmes converger. J’ai bien aimé aussi tout le côté psychédélique et le travail sur l’image pour faire ressentir aux spectateurs les changements de perception, avec une bande son électronique qui est à la fois intra et extradiégétique puisque un des persos fait des expériences sur la perception sonore. L’horreur reste finalement assez légère : il y a quelques passages légèrement gore, mais on a plus l’impression d’un film qui s’approprie par moment les codes du film d’horreur que d’un film d’horreur en soi. La fin reste ouverte (ainsi que l’interprétation des phénomènes), c’est plutôt réussi.

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