Films

Merci Patron de François Ruffin. Le rédac-chef de Fakir tente d’injecter un peu de dialogue social dans les assemblées d’actionnaires LVMH, persuadé que Bernard Arnault est un bon bougre au fond qui n’a juste pas conscience des conséquences de ses actions. Peine perdue. Il décide alors de porter à la connaissance de Bernard le cas de la famille Klur, ancien⋅ne⋅s ouvrièr⋅e⋅s d’un groupe liquidé par Bernard Arnault et en difficulté financière, convaincu que Bernard voudra bien les aider. Film tourné en partie en caméra cachée, grinçant mais enthousiasmant, parlant de lutte des classes, de représentation médiatique, de stratégie de communication… À aller voir dans les rares salles qui le passe.

Les Portes de la Nuit de Marcel Carné. Tourné en 45 et se passant dans Paris tout juste libéré, le film raconte avec unité de temps, lieu et action la rencontre à Barbès durant une nuit d’anciens résistants et collaborateurs, et l’histoire d’amour tragique entre deux personnes. C’est joué très théâtralement, selon les standards de l’époque, Jean Vilar est magistral dans le rôle du Destin.

Je ne suis pas féministe, mais… de Sylvie et Florence Tissot. Entretien avec Christine Delphy revenant sur son parcours (un film complémentaire, L’Abécédaire de Christine Delphy revient davantage sur ses idées), entrecoupé d’extraits d’images d’archives et de chansons. Le film balaie sa vie de son enfance à sa participation en 2004 aux manifestations contre les lois islamophobes interdisant le port du voile.

Les Nouveaux Chiens de Garde de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat. Film montrant que les trois piliers d’une presse libre (indépendance, objectivité, pluralisme), ne sont pas respectés en France de par la dépendance des journaux aux grands groupes industriels qui les possèdent et de par le petit nombre d’experts et intervenants qui appartiennent aussi aux conseils d’administrations de grandes sociétés et fréquentent les politiques.

Twelve Angry Men de Sidney Lumet. Un jury se retire pour délibérer du cas d’un jeune qui aurait assassiné son père. Tous sauf un (Henry Fonda) sont prêts à le condamner sur le champ. Un huis-clos se déroule, le temps d’obtenir un verdict unanime. Très bon film, très intense alors qu’il n’y a que de la discussion et aucune action. Les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles.

La Belle Saison de Catherine Corsini. Film sorti en 2015 sur l’histoire d’amour à Paris et dans un petit village de la France profonde entre deux femmes en 1971. Ça parle de féminisme, des problèmes de l’agriculture, de queerness et de coming-out, du regard des autres et de courage personnel, de relations familiales et de militantisme. J’étais pas trop persuadé par le jeu des acteurices au début mais on se laisse prendre.

Before Sunset, de Richard Linklater. La suite de Before Sunrise. Les personnages disent toujours autant de platitudes et galèrent toujours autant à avoir une vie qui les satisfassent. J’ai moins aimé que le premier où j’ai trouvé qu’ils avaient plus l’air de jouer à être des adultes parce qu’ils étaient vraiment adolescent⋅e⋅s.

The Lobster, de Yorgos Lanthimos. Un film assez dépressif sur une société où chacun⋅e est forcé⋅e de trouver l’amour sous peine d’être changé en animal ou exclu parmi les parias qui vivent dans la forêt. Belles images, inventif, satire sociale, nonsense, assez cool si vous êtes en forme émotivement.

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