Série coréenne de 2021. Seong Gi-Hun, vit chez sa mère à quarante ans. Chômeur qui passe ses journées à jouer aux paris hippiques, il doit une fortune à la banque et à des prêteurs sur gages. Un jour, un inconnu lui propose de participer à une compétition de jeux d’enfants : Il peut y gagner une quantité d’argent phénoménale, mais risque la mort à chaque round.
Le scénario tel que présenté est d’un classicisme éprouvé : ça évoque pèle-mêle Battle Royale, Hunger Games et Liar’s Game. Mais Squid Game réussit à redonner une profondeur au concept. Déjà c’est très bien filmé, le jeu des acteurs est très bon. Ensuite, les différents participants sont bien caractérisés, on voit leur passé (sans que ce soit sous la forme de flash-back récurrents qui cassent le rythme à la Lost. Un épisode s’attache à nous montrer la vie à l’extérieur des jeux de tous ceux qu’on va suivre, et en soit c’est crédible : le monde capitaliste et compétitif dans lequel ils vivent – et la position qu’ils y ont – font que leur choix de participer à ce jeu n’est pas aberrant.) Les épisodes prennent leur temps pour montrer les jeux et s’attachent à l’impact psychologique sur les personnages. La série, sans vraiment explorer les motivations de l’organisation qui a mis en place les jeux en dehors de « des riches cruels avec trop de fric à dépenser », montre par contre les coulisses du fonctionnement quotidien, et comment derrière la façade efficace, des trafics prennent place parmi les gardes.
Quelques bémols cependant : des effets spéciaux assez raté sur l’épisode 7, un épisode final qui traîne en longueur pour rajouter des révélations clairement pas cruciales, et une ligne narrative – celle de l’inspecteur – qui s’interrompt sans conclusion satisfaisante. Mais sinon j’ai pas mal bingewatché les 9 épisodes, et je recommande (si la violence psychologique est votre tasse de thé).