Retour à un peu d’urbex, avec un bâtiment qui a été partiellement démantelé puis laissé en l’état.










Comédie étatsunienne de 2023. Renfield apparaît dans le roman Dracula, où il est un aliéné au service du comte. Le film imagine que cette servitude s’est poursuivie à travers les décennies jusqu’à l’époque actuelle, où Dracula (joué par Nicolas Cage, qui cabotine à mort) et Renfield se trouvent à la Nouvelle-Orléans. Renfield participe à un cercle de parole pour personnes codépendantes pour essayer de se libérer de l’influence du vampire. Il va rencontrer la seule flic intègre de la ville (jouée par Awkwafina), et utiliser la force qui lui donne le vampirisme pour agir comme un super héros, le tout culminant dans une bataille avec Dracula (allié à une famille de mafieux).
C’était rigolo. Les acteurs cabotinent juste comme il faut pour ce genre de film, les tropes sont étalés à la truelle, l’acteur qui joue Jean-Ralphio dans Parks and Rec reprend exactement le même rôle ici (mais en tant que fils de mafieuse plutôt que de dentiste – I guess ses parents sont divorcés et il est en garde alternée ?)
Musée bordelais dans lequel j’étais déjà allé en 2019. Cette fois-ci l’exposition principale était une œuvre de Kapwani Kiwanga, consistant en des cordes en coton teintes en indigo (deux produits du commerce triangulaire, auquel Bordeaux doit sa richesse et le bâtiment du musée sa fonction originelle de Bourse du commerce) qui séparaient l’espace.
La seconde exposition, Antéfutur, présentait des œuvres de différents artistes sur la thématique de l’avenir, de la catastrophe, du changement climatique…
Film français paru en 2022. Suite à des déboires financiers, Jeanne doit vendre l’appartement de sa mère à Lisbonne, où elle n’est pas retourné depuis le suicide de celle-ci. Dans l’avion, elle croise Jean, un camarade de lycée dont elle ne se souvient absolument pas. À Lisbonne elle va errer entre tentatives de rangement de l’appartement, visites d’agents immobiliers, réminiscences de sa mère, échanges avec son ex et avec Jean (et sa nièce Théodora), pendant que dans sa tête une petite voix (qui prend la forme d’un dessin animé) mine sa confiance en elle.
J’ai beaucoup aimé. C’est très drôle (alors que ça parle de deuil et de dépression), les acteurices jouent très bien, on apprend des techniques pour voler dans les magasins, excellent film.
Après la randonnée internationale, une petite randonnée à la journée (et sans les sacs !) pour finir le séjour. Une boucle au départ de Sem, au dessus de Vicdessos. D’abord sur les traces des anciennes mines du village, puis vers le pic de Rizoul pour une belle vue plongeante sur la vallée et les sommets alentours
Dernier jour. Départ du refuge des Fonts, montée sur la crête entre les vallées d’Ordino et de La Massana, puis descente vers les étangs de l’Angonnella, avant de remonter sur la crête puis d’aller chercher (sur un pierrier et dans le brouillard) le port du Rat pour repasser en France, où ce fut ambiance brouillard puis plafond de nuage jusqu’à l’arrivée à l’étang de Soulcem.
Jour 2, du Pla de Lo Mercat au refuge des Fonts. Très joli passage en forêt avant de rejoindre le GR 11 côté espagnol. Montée tranquille sur le GR vers le refuge de Baïau, avant de descendre manger au lac. À la fin de la pause repas, erreur d’orientation, nous grimpons jusqu’au port de Médécourbe au lieu du port de Baïau. Nous ne nous apercevons de notre erreur qu’après être largement redescendus côté andorran, mais il s’avère que cette erreur nous fait gagner du temps sur notre itinéraire. Passage par le refuge du Pla de l’Estany avant de remonter jusqu’au refuge des Fonts où nous nous arrêtons pour la nuit (et faisons un feu dans la cheminée pour remplacer notre brûleur absent).
Trois jours de randonnée dans les Pyrénées, passant en France, Espagne et Andorre, au départ de l’étang de Soulcem. Nous étions trois, Stram, P. et moi. Un petit souci quand le soir du premier jour nous nous sommes rendus compte que le brûleur et la bouteille de gaz emportés n’étaient pas compatibles, mais on a réussi à gérer la situation. Premier jour avec beaucoup de montée et un fort vent de face constant, c’était assez éprouvant. En conséquence, nous n’arrivons pas du tout au refuge de Baïau comme prévu à la fin de la journée, mais au Pla de Lo Mercat, 3h en retard sur les temps annoncés. Nous sympathisons avec des Bretons qui campent un peu plus bas et nous dépannent d’un brûleur, permettant de finir cette longue journée sur un repas chaud.
Roman français de 2022.
Plongée dans l’expérience de Louise, jeune femme malentendante, qui subit soudainement une grosse perte d’audition supplémentaire et apprend qu’à moins de se faire poser un implant cochléaire, elle deviendra bientôt tout à fait sourde. Or, l’implant implique que la perception sonore est totalement modifiée, qu’on perd les « vrais » sons qu’on captait auparavant.
Alors qu’elle hésite entre les deux options, son quotidien (trouver un boulot avec son statut de travailleuse handicapée et gérer les interactions avec ses collègues, faire des rencontres amicales et amoureuses, jongler avec les rendez-vous médicaux) se peuple peu à peu de personnages, parfois rassurants parfois angoissants, qui semblent dire quelque chose de son rapport au langage et aux sons, et dont on ne sait pas très bien s’ils sont tout à fait imaginaires ou non.
C’est une lecture qui m’a décontenancée par son côté parfois décousu et imaginaire, et régulièrement angoissant, mais aussi emportée. Il faut lâcher sur l’envie de trouver des situations et des réactions rationnelles ou logiques (y compris quand Louise se retrouve, dans son boulot, en contact avec du public et qu’aucune adaptation ne semble être mise en place pour cela). L’autrice, elle-même malentendante et « implantée », travaille une écriture du son, de son absence et de sa perception, avec des dialogues absurdes, des descriptions de parties de visages ou d’expressions faciales, un « herbier sonore » très poétique que j’aurais bien voulu plus approfondi.
Recommandé.