Moar Biarritz

Biarritz est assez étrange architecturalement. Y’a du pseudo-médiéval, de l’art
déco, des barres hideuses, du pseudo-basque traditionnel, des falaises bétonnées à profusion. Tout le front de mer du côté de la Grande Plage est à abattre au bulldozer au nom du bon goût, mais y’a aussi des trucs sympa.
Les falaises reculent grandement à cause de l’érosion, du coup il y a des sentiers condamnés qui ne mènent nulle part et qui font assez architecte fou.

Tout droits sortis des années 80, trois vues d'un coucher de soleil
Tout droits sortis des années 80, trois couchers de soleil

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Escaliers
Escaliers

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Bunker

Qui dit Atlantique dit Atlantikwall (en vrai c’est plutôt l’inverse mais chut). Je continue donc mon tour des fortifications littorales. L’accès est dépendant de la marée, si vous vous livrez à ce genre d’activité, vérifiez les horaires à l’avance et soyez prudent. Y’avait aussi plein d’algues glissantes, c’était pas idéal. Mais le bunker per se était cool.
J’ai peu de bonnes photos. Le côté clair-obscur sans trépied pour stabiliser l’appareil c’est pas idéal.

Par dessus
Par dessus
Niveau supérieur
Niveau supérieur

Niveau supérieur

Machinerie
Machinerie
Tag de poisson
Tag de poisson
Façade
Façade
Niveau le plus bas
Niveau le plus bas
Vagues
Vagues
Éclairage
Éclairage

Biarritz

Je suis à Biarritz pour une semaine, d’abord seul puis avec mes oncles côté maternel (tiens ça ça va devenir plus convolu comme dénomination pour les gens qui auront deux parents du même genre). J’ai l’intention d’en profiter pour dormir, lire, me promener et être au calme (tant que je suis seul. Après on est supposés retaper l’appart).

Grand Plage, désertée
Grand Plage, désertée
La Vierge, détournée.
La Vierge, détournée.
Pont menant au Rocher de la Vierge
Pont menant au Rocher de la Vierge
Arches graphées
Arches graphées
Pieuvre
Pieuvre
Manoir
Manoir

Butte aux Cailles : murals

Promenade pour photographier le street-art présent sur les murs  de la butte. J’ai pris beaucoup de photos, mais y’a pas mal de trucs qui rendaient très bien en vrai et qui sont beaucoup moins bien une fois photographiés.  Pour commencer, les murals.

Étoiles et Fusée, par Jace
Étoiles et Fusée, par Jace
Aux commandes du cerveau
Aux commandes du cerveau, par Jace
Mural III
Mural III
Des géants dans la ville
Des géants dans la ville
Large mural
Large mural
Mural II
Mural II, dont quelques Paddy

Lectures et films, m

Livres :

Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud. J’ai beaucoup aimé. Livre miroir de L’Étranger de Camus, la contre-enquête donne un nom (Moussa) à l’homme tué par Meursault. Il ne raconte pas sa vie mais celle de son frère après le meurtre, la construction de sa vie autour de ce frère disparu, de cette mort absurde, l’arrivée de l’indépendance du pays et son rapport à sa mère. Ici, le livre s’appelle L’Autre et a été écrit par Meursault lui-même, et le héros n’y reconnaît ni son frère ni son pays. D’où la nécessité de livrer sa version. Le livre joue sur les codes de l’hommage, de la fanfiction et de la réécriture à la fois.

Une brève histoire du néolibéralisme de David Harvey. Essai sur l’apparition et la diffusion du néolibéralisme. Assez intéressant. J’étais pas d’accord avec toutes les analyses du livre (et je trouvais que certains points étaient avancés sans vraiment être étayés). La thèse principale d’Harvey est que le projet néolibéral vise en premier lieu à la restauration d’un pouvoir de classe pour les dominants en permettant notamment un accaparement des richesses. Ainsi la théorie du néolibéralisme est écartée à chaque fois qu’elle est en contradiction avec ce projet. Du coup le livre critique peu la théorie néolibérale, puisque pour l’auteur, cette théorie n’a que peu d’importance par rapport à la réalité du déploiement des projets néolibéraux.

La Plage d’Alex Garland. Dans les 90’s, un backpacker anglais entend parler d’une plage mythique en Thaïlande épargnée par le tourisme de masse. Il la trouve et très vite l’Éden se révèle un enfer. Ça se lit vite mais c’est prenant. Influences d’Apocalypse Now et de Robinson Crusoé, voire même de Las Vegas Parano.

L’Emprise de Marc Dugain. Thriller politique français. Ça évoque le nucléaire, Anne Lauvergeon en filigrane, des rétrocommissions… Mais pas très convaincant. Tout l’appareil politico-industriel semble dans les mains de trois clampins, les politiciens sont très corrompus et les patrons très corrupteurs… Un peu trop simpliste.

Antimanuel d’économie de Bernard Maris. Exposition de plusieurs concepts ou idées reçues de l’économie. Le but de Maris est de montrer que la mathématisation de l’économie est surtout une manière de lui donner une « scientificité » et une technicité nullement justifiées, pour cacher une difficulté de l’économie à décrire le monde tel qu’il est.

Good Omens de Neil Gaiman et Terry Pratchett. Les 7 derniers jours avant l’Armageddon, du point de vue d’un ange, d’un démon, d’une sorcière, d’un chasseur de sorcière, des cavaliers de l’Apocalypse et de l’Antéchrist. Mais rien ne se passe comme prévu par les pouvoirs qui sont : l’ange et le démon ont pactisé, l’Antéchrist a été égaré, et la seule personne qui comprend quoi que ce soit est une sorcière morte depuis 400 ans. J’avais lu ce bouquin il y a longtemps et je l’ai relu à l’annonce de la mort de Pratchett. La ligne narrative de Crowley et Aziraphale est bien, celle des cavaliers aussi même si un peu convenu, mais celle d’Adam a mal vieilli (où convenait mieux à mes 14 ans). Ça reste un bon bouquin mais il n’est clairement pas au niveau du souvenir que j’en avais.

 

Films :

Birdman d’Alejandro González Iñárritu. Un acteur de blockbuster qui a connu la gloire dans les années 90 (joué par un acteur de blockbuster qui a connu la gloire dans les années 90) tente de se faire connaître avec l’adaptation à Broadway d’un roman de Carver. Il entend son personnage de super-héros lui parler et possède des supers-pouvoirs. Il travaille avec sa famille et un acteur obsédé par la réalité du théâtre. Tout le film est tourné en un seul plan-séquence. La musique est soudainement diégétique. Le film est complètement méta sur l’univers des acteurs, très noir et très drôle, parfois au même moment (il y a quand même quelques longueurs). Je recommande

Réalité, de Quentin Dupieux. Un cameraman qui veut produire son propre film doit trouver le meilleur gémissement du monde pour être financé. Parallèlement, Vérité trouve une cassette dans un sanglier et tente de la visionner. Mélangeant rêve, réalité, films dans les films, temporalité, personnages, Réalité devient de plus en plus déconstruit et méta au fur et à mesure qu’il avance. À voir.

We were here. Documentaire composé d’images d’archives et de témoignages sur l’épidémie de SIDA à San Francisco. C’est parfois assez dur, mais je pense que c’est intéressant d’avoir une connaissance de ces événements.