Film français de 1983, adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot. Dans un village du Sud-Est de la France, une nouvelle famille s’installe. Le père est hémiplégique, la mère d’origine allemande et taiseuse, et la fille, « Elle », (jouée par Isabelle Adjani) fait tourner la tête de tous les garçons du village. Mais elle jette son dévolu sur Pimpon (Alain Souchon, très bon), mécanicien auto et pompier volontaire. Pimpon l’aime aussi, mais il ne comprend pas ses soudaines sautes d’humeur, ses absences inexpliquées et sa fureur à l’évocation de certains détails. A travers une narration qui saute d’un personnage à l’autre, on va découvrir les secrets du passé d’Elle et de sa famille, en passant par plusieurs fausses pistes.
Sentiment mitigé. L’intrigue globale est intéressante mais le film met longtemps à démarrer, les acteurs ne jouent pas toujours très bien et les rôles féminins sont quand même assez caricaturaux. Après on se laisse prendre au film a partir du moment où on commence à avoir quelques révélations.
Je pense que je recommanderais plus le livre que le film, mais il faudrait que je lise le livre pour confirmer cette impression.
Film italien de 1977. Susie, une danseuse new-yorkaise, arrive à Freiburg pour intégrer une académie de danse prestigieuse. Le soir de son arrivée elle croise une élève terrifiée qui meurt dans la nuit. Alors qu’elle voulait être externe, elle se retrouve poussée très fortement à être interne. Sa cothurne lui fait par de ses suspicions qu’il se passe des événements paranormaux dans le bâtiment, et une série de morts vient appuyer cette thèse, jusqu’à un affrontement final entre Susie et l’équipe enseignante.
J’ai beaucoup aimé. Le scénario, n’est pas très élaboré, mais les visuels sont incroyables. Il y a des couleurs dans tous les sens, l’architecture de l’école est magnifique. Les meurtres et plus généralement la mise en scène sont assez outrés, mais ça marche bien dans l’ambiance du film. Mention spéciale à la bande-son, très présente et qui porte énormément l’ambiance du film.
Je recommande, on voit pourquoi c’est un classique du genre.
J’ai depuis vu le remake de 2018, qui présente des défauts (la longueur, des arcs narratifs sans intérêt) mais vaut le coup d’être regardé pour la comparaison.
Film étatsunien de 1991. Keanu Reeves dans un de ses premiers rôles interprète Johny Utah, un agent du FBI sur sa première affectation à Los Angeles. Sur la piste d’un gang de braqueurs que son partenaire (plus vieux et plus grognon) pense être composé de surfeurs, Utah va infiltrer le milieu du surf. La philosophie des surfeurs qui vivent dans le moment présent et pour leur dose d’adrénaline va le fasciner, mais il ne va cependant pas perdre de vue son objectif premier, démanteler le gang de braqueurs.
J’ai beaucoup aimé, ce n’est pas une référence pour rien, mais par certains côtés c’est assez daté. C’est pas toujours bien joué, les rôles féminins sont assez nuls (et beaucoup là pour l’eye candy, même si le rôle de Tyler est un peu plus intéressant), mais par ailleurs Bigelow met très bien en scène la fascination que Bodhi (magnifiquement joué par Patrick Swayze) exerce sur son entourage et notamment sur Johnny, et donne vraiment envie d’aller tout plaquer pour faire du surf. Même si le film est pas mal 50 shades of toxic masculinity, il y a aussi un réel attrait dans la vie de rebelle solitaire mise en scène dans le personnage de Bodhi et plus généralement dans le côté impulsif et décisionnaire des personnages masculins mis en scène.
Film japonais de 1999. Masao, un enfant de 10 qui habite chez sa grand-mère, se retrouve seul pour passer l’été quand tous ses amis partent en vacances. Une amie de sa grand-mère propose que son compagnon l’emmène chez sa mère pour une semaine. Le compagnon en question s’avère plus intéressé par dépenser l’argent du voyage aux courses de vélo, puis embarque avec regret le gamin vers la ville de sa mère. Ils vont faire un certain nombre de rencontres randoms tout au long du voyage. L’anti-héros qui accompagne Masao se révèle totalement désastreux comme personne, sa première idée pour communiquer avec les gens consiste généralement à les insulter. Malgré ça il arrive souvent à ses fins, et décide au bout d’un moment qu’il a la mission de divertir Masao, recrutant pour se faire un écrivain qui voyage en van et deux bikers qui exécutent sans broncher tous ses ordres.
Globalement j’ai beaucoup aimé le film. Il dégage une ambiance fort estivale, un côté « journées qui s’étendent à l’infini » et chaleur qui pousse à ne pas faire grand chose. Recommandé pour un visionnage estival.
Comédie états-unienne de 1980. Un ancien pilote militaire phobique de l’avion embarque dans un avion de ligne pour tenter de convaincre sa petite amie hôtesse de l’air de rester avec lui. Suite à une intoxication alimentaire, il doit prendre les commandes et faire atterrir l’avion.
Le scénario tient sur un timbre poste mais ce n’est pas l’important. Le film contient une énorme quantité de gags à la minute (certains un peu sexiste et datés, mais la majorité très bien), ça enchaine en permanence, il y a toujours quelque chose en arrière plan. C’est une excellente maitrise de la grammaire des gags. Je l’avais vu petit mais je ne me rappelais que de bribes.
Dernier jour pour de vrai, et très peu de photos pour aller avec parce que mon téléphone avait définitivement rendu l’âme à ce point. On fait nos adieux à H. et N. le matin. Elles partent vers Panticosa, nous on retourne côté français. N. propose de réparer mon short avec son gaffer spécial réparation de tente, et ça fonctionne super bien, le short tiendra le dernier jour de rando, la session d’escalade derrière et est toujours en état à ce jour.
Après les adieux, on prend le chemin du col de la Pierre Saint-Martin, ce qui nous permet de faire une boucle pour revenir à pont d’Espagne plutôt que de retracer notre chemin à l’identique. En plus le col est plus bas que celui de la Fâche, c’est tout bénef.
Le col est certes plus bas, mais du côté français il faut attaquer un gros pierrier qui nous amène à 2500 au col de Cambalès. La montée est raide, mais constante. Après une pause au col, on redescend de l’autre côté toujours dans le pierrier. Les blocs sont beaucoup plus gros et on perd au bout d’un moment la trace des cairns. Mais après un peu de repérage sur la carte et dans le paysage, on repère finalement le sentier qui part en balcon à flanc de montagne. Un peu de backtracking et nous revoilà sur la bonne trace. On redescend vers les lacs de Cambalès, où l’on fait baignade puis repas sur les pique-niques achetés au gite la veille. La briquette de jus de fruits fait plaisir.
Reprise de la redescente jusqu’au refuge de Wallon Marcadau. Rebaignade, puis on attaque la descente de la vallée du gave de Marcadau. La fin est longue, pour arriver jusqu’au chalet de la Clot. Petite bière, appels téléphoniques pour donner des nouvelles aux familles maintenant que l’on a de nouveau du réseau, puis on monte la tente au site de bivouac.
Le lendemain matin, descente à la voiture. On pose le matériel de bivouac, récupère celui d’escalade. Retour à la tente, qu’on laisse sécher une heure de plus, et dix minutes de marche jusqu’au site d’escalade proprement dit. Petite voie en 4 en tête pour tous les deux pour s’échauffer. Je redescend récupérer la tente, un mot des garde du parc pour dire qu’on a dépasser l’heure officielle (c’est 9h, il est presque 10h).
Retour à l’escalade, on fait du V et du V+. P. attaque une 6a, bloque, demande aux voisins de poser la dégaine du dernier point à la perche. Il réussit à passer la voie. De mon côté, je fais une tentative et constate qu’on est clairement au dessus de mon niveau. On assiste aussi à une démonstration par contre-exemple de toutes les mauvaises habitudes en escalade, un père de famille qui grimpe sans avoir actualisé ses mesures de sécurité depuis 20 ans. Petite tension quand une grimpeuse plus compétente lui explique comment éviter de se mettre gravement en danger.
Enfin, c’est l’heure du retour. Passage voiture, achat d’une tourte aux myrtilles à Cauterets, puis trajet vers Albi et fin des vacances…
Quatrième et dernier jour. On range la tente, on descend tranquillement depuis le lac d’Arratille. Objectif, le refuge de Wallon-Marcadau, puis descente de la vallée du gave de Marcadau pour retourner à pont d’Espagne. En chemin, on s’arrête pour cueillir des framboises sur un buisson au bord du chemin. On est rejoint par deux randonneuses espagnoles intéressées elles aussi par les framboises et qui nous demande si on va aussi au refuge de Respomuso. On répond qu’on rentre à Pont d’Espagne. Poursuite de la descente, on se pose à Wallon Marcadau (le refuge est fermé pour rénovation, mais la vue est belle). On sort les barres énergétiques, on regarde la carte. On se dit qu’on a encore à la fois de la bouffe et du temps, et que ça pourrait être cool de faire un jour de randonnée en plus. On n’avait pas envisagé le côté espagnol de la carte jusqu’alors, mais de fait l’aller-retour à Respomuso semble possible, et il y a plein de lacs qui ont l’air sympa. Les espagnoles arrivent et vont se baigner, on leur demande si on peut prendre de la nourriture en refuge sans avoir réservé côté espagnol aussi (pour être sûrs d’avoir de la marge, sinon on était un peu juste), elles confirment. On décide définitivement de changer notre plan et de partir côté espagnol. On s’enfonce donc dans le fond de vallée pour aller chercher le col de la Fâche. Ascension un peu raide, mais moins pire que la veille. Presque arrivés en haut, on croise d’autres espagnol qui nous disent que la grande Fâche (3005m, juste à côté du col) c’est « muy facil ». On se dit que tant qu’à y être, autant faire l’ascension. Pendant qu’on déjeune, nos deux compagnonnes de rando nous rattrape et nous demande si nous aussi on monte à la Grande Fâche. Bon bah décidément, c’est acté. On finit notre repas, P. répare sa chaussure qui commençait à se déliter, puis on attaque le dernier bout de l’ascension jusqu’au col. On y retrouve les Espagnoles, dont on apprend les noms (H. et N.). On laisse les sacs au col et on attaque tous ensemble la montée. « Muy facil », tu parles. Certes, pas besoin de matériel, mais il faut beaucoup mettre les mains, et c’est très raide. On discute, H. et N. parlent couramment français, P. se débrouille en espagnol, et on interjecte un peu d’anglais au milieu. On arrive enfin en haut, et l’orage aussi. Là, on en mène pas trop large. On fait une photo en 2-2, puis on attaque la redescente pendant que la pierre n’est pas trop trempée. On fait tous bien bien gaffe, et finalement l’orage ne s’avère pas trop violent (un peu de pluie, un peu de grêle, mais pas de gros volumes et pas d’éclair à proximité). On se retrouve au col, content d’être tous encore vivants. Descente de la vallée de Campo Plano, très belle. C’est un peu plus construit (barrages, murs, socles mystérieux d’installations disparues depuis) que côté français. On arrive enfin à Respomuso, en même temps que le second orage. Des espagnols qui me demandent comment j’ai totalement déchiré mon shorte comme ça. « Era un oso. » Tortilla et bière sur place, puis on repart chercher un bivouac. On le trouve au bord d’un lac sur l’autre rive duquel une palanquée de scouts espagnols se sont installés. Montage des tentes, baignade, repas commun, on partage une bouteille de vin achetée au refuge, puis dodo.
Sur le chemin du col de la FâcheDepuis le sommet de la grande FâchePente de la grande Fâche et orageVallée de Campo Plano depuis la grand FâchePetit lac dans Campo PlanoCampo plano toujoursLac de respomusoDepuis le GR 11
Film étatsunien de 2022, appartenant à la franchise Predator. en 1717, une jeune comanche qui veut faire ses preuves en tant que chasseresse assiste à l’arrivée d’un Predator sur Terre. Malgré l’incrédulité de sa tribu et le mépris que lui porte certains chasseurs qui pensent qu’elle devrait se contenter d’un rôle plus féminin, elle va après une série d’épreuves et de péripéties réussir à tuer l’extraterrestre en combat singulier.
C’était … pas très bien. Le concept de préquelle était intéressant, avoir un film où l’héroïne est une native-américaine était sympa, mais le message « girl power » est amené de façon très très peu subtile, le scénario est très linéaire (« Un problème. Résolu. Oh, un autre problème. Résolu aussi. Allez, un troisième problème »). Les paysages sont jolis mais ça ne suffit pas à faire un film. Regardez plutôt Nope, qui traite beaucoup mieux la thématique de la rencontre extraterrestre dans de beaux décors.
Troisième jour, on quitte C. après le petit déjeuner, elle redescend dans la vallée. De notre côté, ascension du petit Vignemale (3032m) depuis le refuge de Bayssellance sans les sacs pour commencer la journée. Vue à pic sur le névé en dessous et le glacier qui monte au grand Vignemale. Puis redescente vers le refuge, récupération des sacs, et descente vers le refuge des Oulettes de Gaube. Déjeuner avec les pieds quasi dans l’eau (quasi, parce que c’est de l’eau qui vient directement du névé, elle n’est pas trop à température agréable). On emprunte ensuite le chemin du col des mulets, pierrier bien raide à la montée, puis chemin en balcon dans un pierrier géant côté espagnol, jusqu’au col d’Arratille. Là, redescente tranquille jusqu’au lac d’Arratille où l’orage arrivant sur nous, on plante la tente assez tôt. Discussion avec les autres bivouaqueurs, dîner tranquille lors d’une accalmie, puis nuit assez longue.
Depuis la crête qui monte au petit VignemaleLe refuge de Bayssellance et les sommets autourDepuis le sommet du petit VignemaleVers le lac de GaubeDepuis le refuge des Oulettes de GaubePierrier côté espagnolVue depuis le col d’Arratille
Second jour de randonnée. Réveillé par un cheval qui tentait de manger la tente, je l’éloigne pendant que mon comparse continue à dormir tranquillement. Je tente de réparer mon short, donc la jambe droite se déchire de plus en plus. P. m’annonce qu’il a du fil et une aiguille, mais il s’avère qu’il n’a que du fil. Je lui taxe deux épingles à nourrice à la place et rafistole la béance (ce ne sera pas très efficace, je passerai toute la rando à repositionner les épingles une fois qu’un mouvement un peu trop ample aura déchiré le tissu autour de l’épingle). Rejoints par C. à 9h, on se met en route vers le lac d’Estom en fond de vallée, puis on commence à monter vers le col d’Arraillé, une montée plutôt intense. On voit quelques isards au passage, mais de loin. Redescente du col vers le lac d’Arraillé où l’on mange alors que de premières gouttes de pluie se mettent à tomber.
Enfilage des sursacs et des k-ways avant de se remettre en route vers le refuge de Beyssellance. Intensification de l’orage jusqu’à avoir un peu de grêle, mais une fois le col passé on redescend rapidement vers le refuge. Sur place, petite bière de récompense, discussion avec Gaëlle et Mathieu qui font (séparément) des boucles qui les mènent vers Gavarnie. Belle vue depuis le refuge sur la brèche de Roland, mais l’orage (et la non-étanchéité de mon k-way) a fait prendre l’eau à mon tel, limitant de façon random ma capacité à prendre des photos.
Installation de la tente lors d’une accalmie, puis repas tranquille et nuit sous l’orage qui devient bien intense vers 23h30 puis se calmera avant le lever du jour.
Sur le chemin du col d’Arraillé Vue vers le colL’orage qui vient depuis le colSous l’orage