We’re all going to the world’s fair, de Jane Schoenbrun

Film paru en 2021, le premier de la réalisatrice (avant I saw the TV glow). Ça commence comme un film d’horreur : Casey, une ado isolée se lance dans un challenge internet qui implique de répéter trois fois une phrase et mettre un peu de son sang sur l’écran, puis regarder une vidéo. Elle fait des vidéos pour documenter la « transformation » qu’est supposée apporter le challenge, elle est contacté par un autre participant, un mec plus âgé qui dit s’inquiéter pour elle et le chemin sur lequel l’emmène le challenge.

Sauf que ce n’est pas un film d’horreur : Casey est tout à fait consciente qu’elle participe à un jeu en ligne, les propos qu’elle tient dans ses vidéos sont un rôle. Et si le mec qui lui parle est un peu creepy, ce n’est pas dans une veine horrifique, ni même visiblement dans une veine de groomer, il a juste l’air très seul aussi et pas très bon pour construire des récits à plusieurs. Globalement c’est un film sur le fait de grandir seul, avec internet comme principale source d’interaction, un peu en périphérie de communautés en ligne.

On retrouve des éléments communs entre les théories autour de la World Fair et le monde de I saw the TV glow : deux mondes, un réel et un maléfique, le passage entre les deux mondes via un planétarium. Mais dans We’re all going, le monde montrée est le monde réel (et le monde maléfique est imaginaire), dans I saw c’est le monde factice (et le monde réel est présenté comme une délusion pour que les personnages ne s’échappent pas). C’est un film à petit budget, on ne voit vraiment que deux acteurs, et c’est tournée dans la périphérie d’une ville nord-américaine, avec visiblement une ou deux caméras (+ des webcams).

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