Verdens verste menneske (Julie en 12 chapitres), de Joachim Trier

Film norvégien de 2021. Julie est une femme qui n’arrive pas à savoir ce qu’elle veut. Elle change trois fois de cursus pendant ses études. Dans une soirée elle rencontre Aleks, 15 ans de plus qu’elle et dessinateur de BDs. Elle commence une relation avec lui, qui va se poursuivre pendant plusieurs années. Puis un jour elle le quitte pour un homme rencontré dans une soirée de mariage où elle s’est incrustée. Puis apprenant qu’Aleks a un cancer incurable, elle va reprendre contact avec lui, sur un mode amical. Pendant tout ce temps, elle vit d’un petit boulot dans une librairie sans réussir à se consacrer comme elle le souhaitait à sa carrière de photographe.

Le côté tranche de vie /portrait de relations humaines fait très cinéma scandinave. Mais j’ai trouvé que le film portait un regard très hétéro patriarcal sur son héroïne. On ne voit que les relations de Julie avec ses partenaires romantiques (masculins). Elle n’a pas de relations amicales, on ne voit ses relations familiales que par le prisme de ce qu’en pense ses compagnons. Je comprends bien que l’idée est de nous montrer une personne qui n’arrive pas à faire ses propres choix et se laisse porter par les choix des personnes importantes dans sa vie, mais ça pourrait être montré aussi via d’autres relations que des relations romantiques.

Mais sinon, c’est bien filmé, la scène de la rupture avec Aleks est très bien rendue, la scène où toute la ville est figée pendant qu’elle court retrouver Eivind est assez réussie aussi.

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