Simple comme Sylvain, de Monia Chokri

Film québecois de 2023. Sophia est en couple avec Xavier. Appartenant tous les deux à la bourgeoisie intellectuelle de Montréal, ils mènent une vie tranquille et sans passion. Puis Sophia rencontre Sylvain, charpentier qui rénove son chalet, et c’est le coup de foudre immédiat entre les deux. Sophia va commencer une relation adultère, puis quitter Xavier. La passion entre Sylvain et Sophia va être compliquée par les différences radicales entre leurs deux milieux et parcours.

J’ai bien aimé, mais c’est quand même assez cliché par moment. Les classes sociales sont assez monolithiques dans leurs représentations – et je pense que c’est vraiment le point faible du film, parce que cette différence de classe sociale est un des points-clefs, donc partir sur des clichés là-dessus… Par contre c’est filmé de façon intéressante (peut-être un peu trop de zoom/contre-zoom par moment pour moi mais c’est assez léger comme défaut), les interludes sur les cours de Sophia sur les différentes façon d’envisager l’amour dans la philosophie occidentale rythment bien le film. Le fait d’avoir le point de vue de Sophia et ses échanges avec ses amies sur ce que sont le désir, l’amour etc est cool aussi (même si là aussi, un peu étrange qu’elle n’ait que des amiEs avec qui parler).

Y’a un petit côté Dolan (sans surprise) dans la juxtaposition des références culturelles (Sardou et Jankélévitch, Scorpions et bell hooks), mais justement il aurait été intéressant de montrer des classes intellectuelles qui revendiquent cette juxtaposition, c’aurait été plus réaliste.

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