Bande dessinée en deux tomes, parus en 2019 et 2020, préquelle du Transperceneige. La BD détaille les événements qui ont menés à la Terre gelée sur laquelle se déroule l’histoire du Transperceneige, et l’embarquement dans le train. On découvre deux groupes d’éco-activistes, les Wrathers qui tuent les dirigeants de multinationales climaticides et écocides, et les Apocalypsters, carrément accélérationnistes, qui décident de déclencher une apocalypse à grande échelle pour que l’Humanité cesse de flinguer la planète. Si j’ai trouvé les Wrathers crédibles, les Apocalypsters font quand même méchants de carton-pâte. En parallèle, on voit le milliardaire bénévolent et inventeur de génie Zheng mettre la dernière main à son train équipé d’un moteur perpétuel, persuadé que l’apocalypse est proche (il a quand même visé bien juste en devinant qu’il faudrait affronter des températures subpolaires) et que la survie résidera dans l’adaptation à tout ce qui peut arriver (et pour ça, dans une capacité préservée à se déplacer sur toute la planète). Les événements étant précipité par le plan des Apocalypsters, l’embarquement dans le train se fait dans la précipitation, expliquant la surpopulation du train que l’on retrouvera dans Le Transperceneige.
J’ai bien aimé le dessin de Rochette, mais bon, le fond de l’histoire n’est pas passionnant. Les écoterroristes accélérationnistes sont très méchant, le milliardaire est très gentil, c’est quand même un peu court comme récit de l’apocalypse climatique. La nuance qu’on avait dans les premières pages avec les Wrathers qui utilisent la violence pour protéger les écosystèmes disparait très vite.