Roman de 1993. Philip Roth se met en scène en tant que narrateur. Sortant d’une grave crise psychique due à un médicament sur le point d’être retiré du marché, il quitte les États-Unis pour Israël pour interviewer un écrivain et ami. Il apprend avant d’arriver sur place l’existence d’un autre Philip Roth, qui lui ressemble physiquement, se fait passer pour lui, et utilise sa célébrité pour pousser le diasporisme, une idéologie visant à encourager les Juifs israëliens à retourner dans les pays européens pour éviter la mort lors d’une guerre nucléaire entre Israël et les pays environnants. Roth décide de se faire passer pour son imposteur pour en apprendre plus sur lui, avant de le rencontrer, de discuter avec lui, de prétendre qu’il y a bien unicité entre eux deux auprès d’un ancien ami, de reprendre ses distances…
C’était intéressant. Ça part pas mal dans tous les sens comme souvent chez Roth. Il brouille pas mal la frontière fiction/réalité, prétendant que le bouquin est un récit d’événement réels dont il aurait supprimé un chapitre pour ne pas compromettre des agents du Mossad qui l’auraient recruté pour une mission ponctuelle. Un problème (récurrent chez Roth) cependant, le personnage féminin complètement sexualisé. Je sais pas quel problème il avait avec les femmes/le sexe, mais c’est chelou.