Seconde journée donc. Grand beau soleil au lever, nous sommes au dessus de la mer de nuages. Un thé, une banane, des biscuits, on replie la tente et on part. On réalise rapidement qu’on s’est plantés de direction, a priori en empruntant un sentier de vaches plutôt que notre PR mal tracé. Bon, c’est pas grave, ça nous a permis de faire de jolies photos de l’Ossau au dessus de la mer de nuages.
Nous coupons à travers les vallons pour rejoindre notre chemin, en perdant quand même une heure sur notre planning. On doit redescendre dans une vallée pour aller chercher la crête en face et passer côté espagnol par le Pas de l’Échelle. Redescendre dans la vallée ça veut dire passer sous la mer de nuages pour à la place avoir du brouillard. Bon, on s’y résigne. En dessous de la cabane Grosse, on rate un embranchement du PR fort mal indiqué (probablement plus visible par beau temps). Le chemin qu’on a pris va au même endroit mais sur une piste carrossable, on reste dessus, ça ne nous rallonge que de 5 minutes.
On arrive en fond de vallée, on franchit un ruisseau par une passerelle métallique, on est à nouveau sur notre chemin. Que l’on reperd 15 minutes plus tard, les chemin principaux étant super mal indiqué et les embranchements multiples. D’après le topoguide nous devons prendre un chemin qui coupe la forêt d’est en ouest pour atteindre une cabane EDF, puis une échelle de fer. On décide de monter dans la forêt directement dans la pente en se disant qu’on va bien récupérer rapidement le sentier. On ne le trouvera jamais, on tombera plusieurs fois sur des ébauches de sentier en pensant être sur le bon, pour constater qu’ils s’arrêtent d’un coup. Résultat on est sur un terrain super pentu, mouillé avec une grosse incertitude sur notre cap. On galère comme ça pendant un bon bout de temps, avant de rejoindre un éboulis qui nous permet de prendre de la hauteur. On finit par passer la crête bien trop à l’ouest, totalement en hors piste, et en ayant pris trois heures pour une étape qui devait en durer une.
On redescend lentement au bord du lac d’Estaens, où l’on fait une heure de pause, nécessaire pour que nos pieds dégonflent un peu. À la fin de notre pause il est 17h, on n’a fait que la moitié de ce que l’on voulait faire dans la journée.
On décide 1/ de se remettre en marche pour rattraper le temps perdu 2/ de ne surtout pas faire confiance à notre topoguide vu ses indications foireuses pour l’étape précédente. Le but est de rallier Candanchú, station de ski espagnole. Au lieu de descendre à fond de vallée pour reprendre des sentiers peu indiqués comme propose le guide, nous choisissons de suivre le GR11, le GR espagnol, qui arrive au même endroit en restant à flanc de montagne dans le cul de la vallée. Le GR étant très bien indiqué, on avance pour une fois vite. Une fois revenus en terrain plat de l’autre côté de la vallée, nous trouvons un emplacement correct pour bivouaquer. Il est 19h30, nous décidons de nous arrêter là pour la journée.