The Square, de Ruben Östlund

Palme d’Or 2017. Film suédois qui suit la vie personnelle et professionnelle du chargé de la communication d’un musée d’art contemporain. Le personnage principal est montré comme un connard fini, qui tente de passer pour un chic type. Quand il se fait voler son portable, il le localise dans un immeuble de banlieue et va mettre une lettre menaçante le réclamant dans la boîte aux lettres de chaque appartement de l’immeuble, ce qui n’est pas sans conséquences pour la centaine de personnes accusées à tort. On le voit abuser de son pouvoir dans diverses situations, tout en professant des valeurs humanistes de façade. En parallèle, les installations d’art contemporain du musée partent dans tous les sens : la campagne de communication sur la nouvelle acquisition du musée (qui donne son titre au film) est menée par deux pubards arrogants qui sortent de la merde en permanence et décident qu’il faut à tout prix choquer le public, la gestion au jour le jour du musée est calamiteuse, et le clou du spectacle est une performance lors d’un dîner de gala, très réussie d’un point de vue artistique mais avec zéro souci du bien-être des spectateurs, poussée jusqu’à ce que ça tourne mal.

Globalement c’est très bien filmé, le rythme est lent mais les scènes sont calculées pour, le film est beau. Niveau message/scénario par contre, c’est plus flou. Le film dénonce une certaine vacuité de l’art contemporain et des gens qui se prétendent sympa en étant des connards derrière. Ok, mais c’est pas le message le plus révolutionnaire au monde.

Intéressant mais pas démentiel.

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