Ce weekend c’était intermède montpellierain. Départ vendredi soir, un peu en catastrophe : le trajet en vélib’ m’aura vu bafouer une a une toutes les règles du code de la route, avant de manquer me faire écraser par un camion-poubelle (pour ceux qui l’ignorent, c’est une de mes hantises). Puis dépôt du vélib’ à la toute dernière place de la station qui jouxte la Gare de Lyon, et montée dans le train à cinq minutes du départ.
Trajet paisible, relecture des Mains sales de Sartre et de L’Écume des Jours de Vian. On arrive avec une demi heure de retard, à minuit. Fyf’ m’attend à la gare, avec une voiture s’il vous plait !
Chez lui, discussion autour d’un plat de pâtes, économie, politique française, syndicalisme, loi Sauvadet… Je m’apprêtais à me caler sur la chauffeuse avec mon duvet quand il déplie un canapé-lit. Où sont passées mes années bohème ? L’embourgeoisement guette ! (Ami lecteur, ceci est une fausse dichotomie : s’il est bien une catégorie qui définit le parisien que je suis, c’est bobo. Tant qu’on en a conscience, tout va bien.)
Le lendemain, nous rejoignons Pierre pour un pastis/pétanque. Léger atterrement dans l’assistance quand je demande les règles de la pétanque (le pastis, j’avais déjà eu une leçon en Septembre). Bah, faut bien commencer un jour. Après deux manches en treize points, on nous fait une proposition saugrenue qui enthousiasme Pierre : partir cueillir des fraises. Nous voilà donc partis à 40 minutes de Montpellier en voiture, dans un champ perdu du coté de Marseillan. Ce sont des agriculteurs qui promeuvent le court-circuitage des intermédiaires pour faire du producteur au consommateur en direct. Nous sommes donc dans un champ de Mara des bois. On cueille et on mange. Au final, 20 kg de fraises de récoltés ! Retour sur Montpellier, courses en vue de la soirée. On amène trois kg de fraises, entre autres. Ca fait un bon dessert après l’aligot préparé par nos hôtes.
La fatigue se faisant sentir, on rentre dormir chez Pierre. Réveil vers 11h, courses légères, départ lent vers la plage. Tarot, rugby, célébrations d’anniversaires, gâteaux à la banane, au chocolat, bonbons, soupe de fraise… Quelques courageux inconscients qui se baignent, puis vient l’heure de rentrer. On retrouve Fyf’ et Vincent (que je n’avais pas revu depuis Pondichéry) autour d’un cheese naan kebab (world cuisine, spécialité montpellieraine), puis vient l’heure du train de retour…
Grosses provisions de soleil (et d’éthanol) faites, batteries rechargées, le narrateur est prêt à repartir !