Aujourd’hui, nous avons finalement quitté notre repaire pittsburghien pour battre la route.
Au programme, un retour progressif vers Washington pour mettre les parents et R. dans l’avion, en passant par les petites routes de campagne si chères au voyageur qui veulent vivre de l’authentique (je maintiens qu’une autoroute à huit voies est plus typiquement américain, mais passons).
Nous avons fait halte à Waterfall, pittoresque bicoque construite par Frank Lloyd Wright pour une famille aisée de Pittsburgh, les Kaufmann. La maison est au final assez petite par rapport à ce que l’on (comprenez « je ») pouvait imaginer (d’un autre coté c’est prévu pour une famille de trois personnes avec en plus une chambre d’amis, c’est pas fait pour accueillir des symposiums). Par contre, c’est magnifique, ça rappelle un peu un bateau par le coté allongé/fenêtres en haut des murs/banquettes tout le long, la maison est bâtie sur une chute d’eau (d’où le nom, il avait de la suite dans les idées le Frank) et intègre des éléments de la nature alentour, notamment les contreforts rocheux.
En continuant notre route vers Harrisburg où nous faisons halte pour la nuit et d’où j’écris ces quelques lignes (je vous épargne les commentaires sur la lueur de la chandelle, mon écran est rétroéclairé), nous avons affronté la mère de tous les orages, un rideau de pluie incessant, pernicieux. L’autoroute n’était plus qu’une immense flaque invitant à l’aquaplanning, on n’y voyait pas à deux mètres. Nous avons finalement dû nous arrêter pour laisser passer le plus gros. Et après avoir emprunté un tunnel sous une montagne, l’orage à disparu : le ciel était toujours gris, mais le sol était complètement sec, contrastant incroyablement avec l’océan que nous venions de quitter.
PS : le titre de cet article vient d’un livre qui parle de la relation amoureuse entre Frank Lloyd Wright et Mamah Borthwick. Je ne l’ai pas lu mais j’en ai entendu beaucoup de bien.
PPS : Sinon, je viens de finir la première saison de Six Feet Under, série sur une famille de croque-morts californiens. C’est excellent. Et si quelqu’un sait comment on écrit « croque-mort » au pluriel, je veux bien qu’il partage son savoir.
[EDIT 14/10/12 : orthographe de croque-morts changée grâce à la contribution de Maxime]