Archives par mot-clé : fantasy

Le Sommeil de la Raison, de Juan-Miguel Aguilera

Un roman espagnol qui se passe dans l’Europe du début du XVIIe. Une Europe où une forme de sorcellerie existe, qui permet de visiter un monde des esprits et d’influencer le monde physique. On suit dans cette Europe le voyage de Juan Vives (personnage historique réel) et d’une sorcière, qui dévoilent progressivement une conspiration impliquant les Grandes Cours d’Europe pour réaliser une prophétie…

C’est bien écrit et intéressant, ça colle à la réalité historique tout en proposant une histoire cachée, qui se déroule à une période différente des classiques ressassés du genre. Le roman ouvre pas mal de portes sur sa toute fin en faisant des allusions discrètes mais qui permettent de supposer une histoire secrète qui s’est continuée bien après et qui existait depuis bien avant. C’est pas une révélation incroyable en terme de fantasy, mais c’était très bien à lire et c’est sympa de lire une autre tradition de fantasy que les française et anglo-saxonne.

Royaume de vent et de colère, de Fabrice Del Soccoro

Court roman de fantasy francophone se passant dans l’éphémère République de Marseille sous Henri IV. C’est assez cool, bien écrit (le découpage présentation/installation des enjeux, puis retour sur l’histoire des personnages en chapitres très courts alternant puis reprise de la temporalité de l’introduction pour la conclusion, c’était assez cool. Y’a de la magie mais c’est très discret, sinon ça reprend assez fidèlement l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée.

Pratchett’s

Divers romans de l’Univers du Disque-Monde que j’ai lu dans le désordre sur ma liseuse : 

Going Postal, de Terry Pratchett. Un escroc est forcé par le Praticien d’Ankh-Morkoph à reprendre en main le service postal décrépit de la ville. Il utilise toutes les techniques de son ancienne vie pour remettre sur pied l’institution à coup de bagout, malgré la concurrence acharnée du trust privé des communications par sémaphore. C’est bien écrit, de la bonne fantasy, et ça parle de manière assez transparente de l’intérêt d’avoir des services publics.

Making Money, de Terry Pratchett. La suite de Going Postal, que j’ai trouvé un peu moins réussi, parce que l’intrigue est plus confuse, on comprend pas trop où Pratchett veut en venir, les trucs arrivent un peu les uns après les autres sans enchaînements (enfin ça reste bien, c’est juste par comparaison au précédent).

The Truth, de Terry Pratchett. L’invention du journalisme dans l’univers du Disque-Monde. Très bon volume.

The Fifth Elephant, de Terry Pratchett. Ça parle de diplomatie, traditions religieuses, évolutions sociétales et coutumes étrangères. Excellent volume (bon, je crois que j’aime juste Pratchett en fait)

La Tour Sombre, de Stephen King

Je suis intéressé par l’univers mais pas très fan du style d’écriture de King. Après je n’ai lu pour le moment que le premier tome et il dit lui-même qu’il trouve son style dedans un peu pauvre (parce que c’est une œuvre de jeunesse). Mais bon, j’ai jamais été enthousiasmé par le style de King. Je vais poursuivre quand même.

Le tome 2 est mieux même si le style est toujours faiblard (et l’histoire assez datée par certains côtés). Mais y’a plus de rythme et on comprend plus de trucs.

Le 3 étend l’univers mais il est quand même bien bien bourré de clichés et de tics d’écriture, je ne suis pas très motivé pour lire les suivants.

Le Sentiment du Fer, de Jean-Philippe Jaworski

Une demi-douzaine de nouvelles dans l’univers du Vieux Royaume, ça fait toujours plaisir. Elles retranscrivent bien l’univers mais sont inégales : celle sur les nains est vachement bien, la première fait très très Gagner la Guerre (en même temps, même type de protagoniste et même lieu). J’ai trouvé celle sur l’enchanteuse moins convaincante, celle du ménestrel elfe est sympa mais pas démente.

Magies Secrètes, de Hervé Joubert

Un bon pastiche des feuilletons d’aventures du genre des Mystères de Paris. Sous Obéron III, un fonctionnaire du corps des ingénieurs-mages participe à la vie mondaine et enquête sur les bouleversements du monde féerique dus au progrès. Ca se lit bien, quelques passages un peu en trop (genre l’automate qui entrecoupe ses paroles de « zboing ») qui font sentir que c’est orienté jeunesse, quelques passages sympa (la narration qui fait une ellipse lors d’une scène d’action, ellipse qui est comblée en deux notes de bas de pages qui prennent le temps de s’excuser pour ne pas avoir filé toutes les informations. De façon générale des notes de bas de page qui anticipent des trucs dans le récit, c’est rigolo) mais cool dans le genre pulp.

Le Concile de Fer, de China Miéville

Un roman situé dans l’univers de la Nouvelle-Crobuzon. De la fantasy très éloignée de Tolkien, avec des enjeux politiques, de la crasse, des guerres absurdes…
Ici, l’influence du trotskisme de Miéville se fait sentir à plein. Il parle d’organisation de grèves, de lutte armée, de l’instauration de Communes, de division des gauches… Ses descriptions des réunions de discussion trotskistes sont criantes de vérité.
Ça parle de révolution syndicale lors de la création d’une ligne de chemin de fer, et du fait de réussir ou non à étendre la révolution, et à en perpétuer le souvenir.