Film étatsunien de 2024. En 1996, Owen, 12 ans, est fasciné par les bande-annonce pour la série The Pink Opaque, qui passe après son heure de coucher. Il rencontre dans son collège Maddy, une fille de quelques années de plus qui est passionnée de l’émission aussi, et ment à ses parents pour aller regarder l’émission chez elle. Elle va ensuite lui enregistrer tous les épisodes sur cassette, jusqu’à sa mystérieuse disparition. Owen re-rencontre Maddy 10 ans plus tard, qui lui déclare qu’ils appartiennent à l’univers de The Pink Opaque et que ce monde est une illusion faite pour les retenir loin de leur réalité…
C’était assez cool. Le côté « fascination pour une série télé dans laquelle on trouve des trucs auxquels s’identifier qu’on n’a pas dans sa vie de tout les jours » est bien rendu – ainsi que la série télé des années 90 avec des monsters of the week avec des costumes en papier maché. L’ambivalence (et le côté bad trip) de « est-ce qui me semble être ma réalité n’est pas qu’une illusion élaborée »/ »est-ce que ce que je prends comme la seule chose possible n’est pas des limitations que je me suis mis tout.e seul.e » aussi. Le personnage d’Owen est assez déchirant du coup, dans son acceptation d’une situation qui le tue (que ce soit littéralement ou métaphoriquement). (La scène où il déclare face caméra avoir une famille qui est tout pour lui – mais qu’on ne voit jamais est très grinçante aussi).
Le film est une métaphore sur la transidentité – c’est d’ailleurs exactement la même métaphore que Matrix, donc c’est assez visible. Y’a un beau travail sur les lumières, et une esthétique « film d’horreur à petit budget » qui fonctionne bien (même si c’est pas à proprement parler un film d’horreur, y’a des éléments qui s’en rapprochent mais c’est pas exactement ça).
Je recommande (si vous aimez les métaphores sur la transidentité et les films d’horreur à petit budget).
Une réflexion sur « I saw the TV glow, de Jane Schoenbrun »