Court séjour (deux jours…) à Doha pour le travail.
C’est… particulier. Je pense que l’effet a été amplifié par le fait d’être dans les conditions d’un voyage pour le boulot, avec des conditions luxueuses qui ne correspondent pas à mon quotidien, mais de façon générale il y avait un fort sentiment d’irréalité. Il y a une espèce de bloc de gratte-ciel au bord de l’eau, avec rien autour (enfin, si, une grosse banlieue pavillonaire comme illustré sur la première photo ci-dessous), mais on dirait vraiment que quelqu’un a joué à SimCity dans la vraie vie. Surtout sous certains angles alignés sur la grille des rues, où on ne voit qu’une rangée de gratte-ciel se découpant sur le ciel. Il y a des quartiers piétons avec des bâtiments à l’architecture un peu ancienne, mais en fait c’est du faux vieux, ce qui se voit parce que ça reste neuf et impeccable. Et en plus c’est surdimensionné donc les rues sont désertes, ça donne une impression très étrange. De façon générale, à part dans le souk je n’ai pas du tout eu l’impression que la ville était habité ou appropriée par des gens. On dirait l’idée d’une ville.
Par ailleurs, c’était lié à mon voyage mais les conditions étaient absurdement luxueuses, que ce soit dans l’avion où dans l’hôtel. La quantité de personne qui sont là pour assurer le service notamment est absurde. Dans l’avion, le fait de venir installer une nappe sur la table pour le repas, d’avoir de la vraie vaisselle, un *pyjama*, était assez hallucinant. En plus comme ce genre de condition, sauf pour une toute petite fraction de la population, est quelque chose qui n’est accessible qu’à travers les voyages d’affaires, j’ai l’impression que ça sert vraiment à pousser à l’adhésion à une forme spécifique de capitalisme ou de forme d’emploi qui passe par le cadrariat dans les grosses entreprises.