Film fantastique de 2024, remake des deux versions précédentes (Murnau, 1922 et Werner Herzog, 1979). Dans la ville de Wisburg en 1838, Thomas Hutter est chargé par son patron d’aller faire signer à un client, le comte Orlok, le bail d’une propriété qu’il souhaite acquérir à Wisburg. Thomas s’embarque pour un voyage de 6 semaines jusqu’aux Carpathes, ou le comte l’accueille dans son château en ruine. Thomas ne réalise pas que son patron est en fait de mèche avec le comte et que le contrat qu’il fait signer le fait en réalité renoncer à ses droits maritaux au profit du comte, obsédé par sa femme depuis que celle-ci l’a fait revenir à la vie avec une prière dans sa jeunesse (parce que pourquoi pas).
Ça reprend fidèlement l’histoire du film de Murnau, qui est un décalque non-autorisé de celle de Dracula (ce qui explique les noms changés, mais sinon ce sont vraiment les mêmes ressorts). C’est assez long (2h10), mais j’ai bien aimé l’ambiance. Comme ça se base sur un vieux film, forcément c’est pas du tout le rythme d’un film moderne, mais les ambiances sont réussies, avec des espèces de nuit américaine qui baignent le film dans des ton grisâtres. Tous les effets qui jouent avec l’ombre du vampire marchent assez bien, la scène où l’ombre de sa main s’étend sur la ville entière notamment, très beau symbolisme et on voit bien l’hommage à l’expressionnisme allemand de l’original. L’apparence du vampire lui-même d’ailleurs, en espèce de cadavre répugnant (on n’est pas du tout dans le vampire sexy) est très réussie aussi.
Je recommande (si vous aimez les vampires dégueulasses).