Roman policier paru en 2021, qui se passe dans le Harlem des années 60. Ray Carney est un marchand de meubles noir installé de Harlem. Il a à cœur de réussir sa vie et de grimper socialement, avec le contre exemple de son père qui était un petit criminel. Mais en même temps, Carney a un pied dans le monde criminel, où sa boutique sert de façade pour faire du recel d’objets volés. D’abord focalisé sur les télés, radios et autres meubles qu’il peut écouler dans le cadre de son activité de jour, Carney se met progressivement à écouler des bijoux et autres artefacts. On va le suivre en focalisation interne (mais on a un narrateur omniscient donc par moment on va avoir des précisions extérieures à Carney sur certains éléments) sur trois périodes, trois affaires criminelles desquelles il va se mêler, souvent par l’intermédiaire de son cousin Freddie.
J’ai trouvé ça moins prenant que d’autres romans de Colson Whitehead que j’ai pu lire (Nickel Boys, The Underground Railroad), c’est peut-être parce que celui-ci est le premier que je lis traduit plutôt que de lire la VO. Mais ça reste un bon roman, on se fait embarquer par la vie de Ray Carney et le Harlem de l’époque, avec sa vie pour beaucoup parallèle à celle des quartiers blancs voisins, mais qui trouve des intersections lors d’émeutes suite à des violences policières, ou lorsque la police vient récupérer son enveloppe auprès des criminels notoires (dans un move qui fait penser à Serpico).