Roman français, prix Renaudot 2020. On suit la famille d’André Léoty sur plusieurs générations et des deux côtés : la vie d’André lui même, qui grandit à Figeac dans l’entre-deux-guerres, élevé par son oncle et sa tante, mais aussi la jeunesse de son père qui ignore l’existence de son fils, différents épisodes de la vie de sa mère montée à la capitale, la mort de son oncle paternel, le point de vue de ses enfants…
La question au cœur de la vie d’André, c’est sa relation à son père absent. Sa mère a décidé de qu’il n’y avait pas besoin de lui dans le paysage (et de ce que le roman nous en donne à voir, elle a raison), mais la question est visiblement une énigme pour André, un secret de famille. L’identité de ce père lui étant révélé à l’âge adulte, il effectue deux tentatives pour l’approcher, sans succès, et visiblement la question est passé à ses enfants. Ce qui me laisse perplexe personnellement, ça n’a pas du tout l’air d’être l’élément le plus intéressant de sa vie et il n’a pas manqué de figures paternelles par ailleurs, mais bon. J’ai préféré les différentes tranches de vies des membres de la famille racontées chapitre par chapitre à cette quête centrale.
Par ailleurs, ça se lit bien, mais j’ai trouvé le style un peu artificiel par moment, avec des adjectifs mis parce qu’il faut mettre des adjectifs, et des tournures ou mots surannés qui reviennent de façon un peu forcée.