Deuxième jour bien gris lui aussi. En montant au dessus de Merens les Vals, on tombe sur une belle vallée très verdoyante, mais le ciel reste plombé. On quitte rapidement cette vallée un peu ouverte pour une vallée beaucoup plus étroite et beaucoup plus raide, qu’on grimpe sous la pluie. Arrivés en haut, on tombe sur un petit lac (l’Estagnas) entouré de rochers rouges qui serait sûrement très mignon si on avait une quelconque visibilité plutôt qu’un brouillard glaçant. On décide de continuer à grimper et de faire notre pause déjeuner un peu plus tard. Pendant la pause, le vent découvre par moment les montagnes d’en face, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Nous recommençons à grimper, et arrivons à la Porteille des Bésines. La vallée devant nous est épargnée par le brouillard, et nous avons même le droit à quelques brefs rayons de soleil. Nous descendons en suivant le GR vers le refuge des Bésines où nous refaisons de l’eau et laissons nos sacs pour faire un aller retour à l’étang des Bésines. Au refuge, quelques randonneurs qui font la boucle en sens inverse nous racontent qu’à la coume d’Aniel où nous passerons le lendemain, ils ont eu le droit à de la grêle « à la limite du blizzard ». Les emplacement de bivouac du refuge sont pleins et nous apprécions la tranquillité, nous poussons malgré la fatigue de la journée un peu plus loin pour poser la tente, juste avant que la bruine ne revienne. Nous ne faisons pas long feu ce soir là.