Archives mensuelles : août 2015

Tréfonds 23

Rentrée souterraine. Il y avait pas mal de monde en bas, on a croisé un gros groupe (avec un chien), un joueur de bolas, de gros fumis qui font plaisir… On a aussi pas mal trippé avec la lumière, il y a de nouveaux tags de Nobad à la peinture phosphorescente. (notamment une très jolie rosace).

Chèvre, de TeK
Chèvre, de TeK
"Made for peace with love", de Kaz
« Made for peace with love », de Kaz
Singapour, de Nobad
Singapour, de Nobad
Rose, de Nobad
Rose, de Nobad
Le Cap, Saint-Denis et une rosace, de Nobad.
Le Cap, Saint-Denis et une rosace, de Nobad.

Grande Galerie de l’Évolution

J’y suis allé avec LL à l’occasion d’une exposition sur les Grands Singes. L’exposition abordait les différences morphologiques entre les différents grands singes, les divergences phylogénétiques, leurs aire de répartition, leurs relations sociales, leur usage des outils, la façon qu’avaient les chercheurs de les observer, leurs représentations dans la culture et les menaces que les humains font peser sur les autres grands singes. C’était donc assez complet et assez bien fait. LL en a profité pour me montrer le reste de la galerie (elle a fait un stage au MNHN et était donc assez opé sur la galerie)

Squelette de baleine
Squelette de baleine
Galerie
Galerie
Microcèbe mignon
Microcèbe mignon

Livres

La Théorie de la Tartine, de Titiou Lecocq. Roman sur l’émergence de l’Internet grand public et son impact sur trois précaires en 9 ans. C’est intéressant, on retrouve pas mal de bout de la vie de l’auteur (je suis son blog) et c’est globalement bien vu. Et c’est prenant, je l’ai lu en deux jours.

Security in a box, de Tactical Technology Collective et Frontline. Un guide de sécurité informatique à destination de tous publics, mais principalement les ONG et défenseurs des droits. Reprenant les concepts de la base sans rentrer dans les détails techniques mais en proposant des solutions libres et simples. Utile pour remettre à plat les notions.

Paris sans le peuple d’Anne Clerval. Reprise de la thèse de l’autrice sur la gentrification de la capitale. Ça aborde à la fois les acteurs, les phénomènes géographiques, la réaction de la municipalité, l’inscription dans les rapports de classe parisiens. Passionnant, ça m’a donné envie de lire plus de géographie radicale.

Soumission de Houellebecq. Vomitif comme prévu. Il a l’air de n’absolument rien comprendre aux rapports humains, conséquemment il est à peu près impossible d’avoir de l’empathie avec le narrateur, et politiquement c’est puant. Yay.

Black-Out de Connie Willis. Des historiens de 2062 retournent dans le temps pour observer différents aspects de la Seconde Guerre Mondiale. J’aime bien les livres de Connie Willis, l’ambiance et les intrigues (malgré leur lenteur incroyable), mais franchement, là on a vraiment l’impression que les historiens partent dans le passé les mains dans les poches avec absolument aucun plan de secours si les choses tournent mal, c’est assez aberrant pour me sortir souvent du bouquin.

 

Armageddon Rag, de George RR Martin

Un ancien flower child enquête sur le meurtre du manager des Nazgûls, groupe de hard rock mythique des 60’s. Ça commence bien avec l’insertion assez réussi du groupe fictif dans la timeline des 60’s, les souvenirs de l’époque et l’évolution du héros et de son groupe d’amis avec le temps, mais après ça, j’ai l’impression que GRRM ne sait pas trop comment il veut finir son roman, et il ne se passe pas grand chose. Dommage.

Le Rivage des Syrtes, de Julien Gracq

Un fils de famille noble d’Orsenna se retrouve affecté à l’Amirauté des Syrtes, mer déserte par delà laquelle l’ennemi séculaire habiterait.

Prix Goncourt souvent comparé au Désert des Tartares, moi c’est plutôt à Gagner la Guerre qu’il m’a fait penser. Même ambiance de fantasy méditerranéenne, mêmes jeux de pouvoir poussiéreux. Pour moi Le Rivage se déroule dans le même univers, 300 ans après. J’irai jusqu’à parler de plagiat par anticipation de la part de Gracq. C’est très bien écrit (même si parfois Gracq ne se sent plus et lance 10 adjectifs par phrase).

[EDIT 2023 : J’ai appris depuis que Jaworski, l’auteur de Gagner la Guerre avait écrit un article intitulé Julien Gracq, aux lisières de la fantasy, donc je pense que mon sentiment était fondé]