Archives mensuelles : août 2012

So this is the end of our story…

A l’aéroport de Dulles, en train d’attendre mon avion.

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[EDIT: avion retardé car dérouté sur NY à cause d’un membre d’équipage malade. En ce moment les vols en avion, c’est pas trop mon truc.]

Busy busy.

Les derniers jours ont été chargés en activités variées, je profite de ce jour de pause dans notre tourbillon d’occupations pour récapituler nos aventures.

Nous sommes allés dans une réserve naturelle pour regarder les Perséides (la pluie de météores d’août.) Bien que le ciel ait été partiellement couvert, nous en avons vu un nombre appréciable. J’ai aussi pu découvrir le concept de camping à l’américaine, ou tu dors dans une tente géante à coté de ta voiture, avec un générateur, des toilettes et lavabos pas loin et des tables et grills installés (mais comme nous on est jeunes et fauchés, on a dormi dans la voiture)

Nous avons visité la National Gallery of Art, avec une exposition sur Miro, et des tableaux de Rothko, Mondrian, Rembrandt, Guéricault, Van Dyck…

Encore plus abscons que le titre d’un morceau de Post-Rock

Nous sommes allés faire la promenade obligatoire devant la Maison Blanche, nous avons regardé Bellflower, Melancholia et City of God, nous sommes allés à une soirée années 90, on a cuisiné, peint, écrit…

Have a nice doomsday.

From Philly to DC

J’ai quitté Philadephie et Jarred hier matin pour rejoindre Washington et Kristina. (Les plus observateurs auront remarqué que j’aurais été avec des gens dont les initiales respectent strictement la suite alphabétique : Isabelle, Jarred, Kristina. Un Léonard dans le coin pour poursuivre mon US tour ?)

Le voyage s’est fait sans histoires, par le réseau ferroviaire US (qui n’a pas l’air des plus performants sur les grandes distances, cependant : j’ai vu un train Miami-New York annoncé avec 7 heures de retard).

A DC, nous étions trois puisque Jon, un ami de Kristina était là pour la journée. Nous avons visité les jardins botaniques, parcouru le Washington Mall, admiré le Congrès, la Cour Suprême, le Lincoln Memorial et le Washington Monument (aka le symbole phallique avec deux yeux rouges qui clignotent dans la nuit).

Nous avons aussi fait un karaoké, Kristina et Jon avec un certain brio, et moi… bah, l’important c’est de participer. Et de boire pour oublier.

Quelques photographies de l’université Penn (celle de Jarred) :

Non non non, ce n’est pas du tout mon doigt sur l’objectif, je ne suis pas technology-impaired à ce point …
Mon portable n’est clairement pas fait pour prendre des photos.

A Washinton, mes photos sont pourries pour le moment. Je récupérerai peut-être celles de Kristina.

Roland C. Wagner, 1960 – 2012.

Roland Charles Wagner, écrivain de science-fiction, est mort dimanche dans un accident de voiture. La plupart des lecteurs de ce blog n’ont jamais entendu parler de lui, mais il était à mes yeux un des meilleurs écrivains français de science-fiction actuels. Je ne suis allé qu’une seule fois dans un festival de SF, c’était pour obtenir une dédicace de sa main. L’annonce de sa mort m’a fait pleurer.

Roland C. Wagner était un auteur prolifique à l’imagination débordante, comme l’illustrait bien son cycle des Futurs Mystères de Paris, dans la droite ligne des romans-feuilletons mais où le détective dans un monde bouleversé par la brève collision entre la Réalité et la Psychosphère, regroupement de tous les archétypes jungiens jamais imaginés par l’Humanité.

Son dernier roman et son chef d’oeuvre, plusieurs fois primé, Rêves de Gloire ne faisait pas partie de ce cycle mais racontait une version parallèle de la Guerre d’Algérie et du monde qui en était sorti. Personnel (Wagner est né en Algérie), magistral à la fois sur le fond et sur la forme, (une narration sous forme de fragments racontant cinquante ans d’Histoire et de culture), Rêves de Gloire est appelé à devenir un classique du même acabit que les romans de Barjavel et Bradbury.
Un recueil de nouvelles situées dans le même univers, Le Train de la Réalité et les Morts du Général avait succédé à ce roman.

Malgré la richesse de son œuvre, Wagner n’était pas renfermé sur son propre univers. Il était notamment proche de Norman Spinrad, écrivain américain, et les deux avaient collaborés à la traduction de leurs œuvres de l’anglais au français et inversement.

La mort de Roland C. Wagner prive la science-fiction française de son plus éminent représentant.
Wagner laisse derrière lui une femme et une fille.

Le site officiel de Roland C. Wagner
Deux textes qu’il avait mis en téléchargement gratuit : Le Serpent D’angoisse et Les Derniers Jour de Mai (si ces redirections posent problème, merci de me le signaler et je les retirerai immédiatement.)
Et la dépêche qui a annoncé sa mort.

The Dark Knight Rises : critique

Caveat lector : l’article à venir contient bien évidemment des spoilers. Passez votre chemin si vous souhaitez voir le film sans en connaitre les ressorts.

Je ne suis pas le public ciblé par ce genre de film. Je représente la petite minorité de nerds qui connaissent trop les comics dont sont issus les films pour ne pas râler à la plus petite trahison faite au matériel original. Cependant, même en passant outre ces détails, j’ai un avis sur The Dark Knight Rises. J’ai vu le film dans d’excellentes conditions, en VO non sous-titrée sur IMAX, dans un multiplexe de la banlieue de Philadelphie, mais je n’ai pas été transporté par le film. Là où The Dark Knight avait été une excellente surprise, TDKR retombe pour moi dans les travers de Batman Begins.

Tout d’abord, les sources de Nolan : c’est un mélange d’un certain nombre d’arcs présent dans les comics, et franchement peu de choses me semblent originale dans ce film, jusqu’à certaines répliques que j’ai pu identifier.
Batman reclus depuis bien longtemps ? The Dark Knight Returns de Frank Miller. Bane arrivant à Gotham et brisant le dos de Batman ? Knightfall. Gotham isolée et dirigée par des bandes ? No Man’s Land. Un personnage qui veut de quoi effacer son passé ? C’est Bane lui-même dans Veritas Liberat. L’héritier de Ras Al Ghul ? Talia est un des personnages proéminent dans tout Batman. Globalement, ce sont de bon concepts que Nolan a choisi de reprendre, des arcs forts et brillants. Et on ne peut pas vraiment lui demander de trouver une histoire complètement neuve sur un personnage tel que Batman sur lequel la plupart des possibilités ont déjà été explorées. Cependant, avec The Dark Knight, il avait pris l’histoire la plus classique de Batman et il en avait fait quelque chose de brillant. Ce n’est pas le cas ici.
Au visionnage, je n’ai pas vu tant de trous que ça dans le scénario, mais ils sont tout de même gênants. Bruce Wayne ruiné s’échappe d’une prison du bout du monde et en moins de deux jours il est à Gotham City, en costume, pimpant et prêt à sauver le monde ? Même chose pour les policiers enfermés depuis cinq mois dans les égouts, qui en sortent dans une telle forme qu’on se demande si après avoir réglé son compte à Bane ils ne vont pas aller participer aux Jeux de Londres.

Bref. Ce que Nolan nous offre, c’est une histoire à propos de dépasser sa peur, d’accepter de la regarder en face et de vivre avec. C’est l’histoire d’un homme sociopathe et paranoide qui dédie sa vie et sa fortune à combattre le crime pour se punir de n’avoir pas pu en empêcher un quand il était enfant, et qui se rêve en créature d’ombres, un croquemitaine surpuissant qui ne pourrait jamais mourir ni avoir peur et qui s’enferme dans cette image, se coupant de toute joie de vivre. Sauf que. Sauf que quand on passe 2h30 à expliquer qu’il faut accepter la peur de la mort parce que c’est ce qui nous connecte à l’Humanité, on ne brise pas le dos du personnage central pour lui remettre en place VINGT PUTAIN DE MINUTES APRÈS ! C’était le gros problème de l’arc Knightfall (qui était résolu par une tempête magique) et c’est le même problème ici, avec une résolution encore plus foireuse : « T’as le dos brisé ? C’est pas grave, je suis médecin et j’ai le summum de la technologie à ma disposition : une corde ! Abracadabra ! ». Tout le début du film est fait pour montrer à quel point la situation est désespérée pour Batman, mais au final tout se résout en trois coup de rebondissement scénaristique approprié, sans aucun sacrifice. Imaginez le film si Batman avait du revenir dans un exosquelette ou amputé des jambes (je vous laisse imaginer le crossover De Rouille et d’Os/The Dark Knight Rises), ou n’importe quoi d’autre qui montre que les deux premières heures du film n’étaient pas totalement superflues.
Ce que je reproche ici à Nolan, c’est de prendre deux directions complètement opposées à la fois : il veut inscrire ses films dans la réalité (exit la science-fiction, les gadgets, l’esthétique fantasmagorique) et en même temps il s’accroche fermement au coté « Rien n’a de vraies conséquences, tant que tu crois au pouvoir de la volonté tout ira bien mon enfant »).

Un autre truc absurde ? La soudaine révélation que Bane n’est pas le fils de Ras Al Ghul mais que oh mon dieu, en fait, Miranda ! Déja c’est amené avec la subtilité d’une bande annonce pour un film de Michael Bay, mais en plus, qu’est-ce que ça apporte à l’histoire ? La conclusion du combat Bane/Batman est complètement mise de coté par cette révélation, juste pour nous rajouter une course-poursuite, une mort sans intérêt d’un personnage qui aura été développé sur cinq minutes et une nouvelle situation sans issue qui sera résolue dans la minute.

J’ai aussi grincé des dents devant le fait que Gotham City soit si évidemment New York. D’accord Gotham City est très fortement inspirée de New York, Gotham est un des surnoms de New York, mais Gotham N’EST PAS New York. Et ça a son importance. Parce que Gotham est au final une ville qui n’a pas tant d’influence que ça. Que c’est une ville avec une place dans l’économie des États-Unis, mais ce n’est pas ce pôle essentiel qu’est New York. Et que c’est pour ça que dans les comics les États-Unis laissent Gotham échapper à leur juridiction. Si Gotham était si centrale et importante économiquement que New York et un tel symbole aux yeux du monde entier, les États-Unis ne laisseraient pas un fou en faire son terrain de jeu pour cinq mois. Ils tenteraient quelque chose, quel que soit le prix en vies humaines. (et en plus les vues aériennes dans le film ne correspondent pas du tout à la carte de Gotham, mais je doute que ce détail dérange beaucoup de gens). Là encore, on est dans ce coté conflictuel entre réalisme et grand spectacle. TDR fonctionnait parce qu’aussi tordu soit-il, le Joker était un méchant à taille humaine. Il se battait au couteau et torturait les gens un par un (bon, il prenait aussi deux ferrys entiers en otage, mais en comptant plus sur la manipulation psychologique que sur la tonne d’explosif qu’il avait acquis on ne sait comment). Bane se balade avec une bombe atomique dans New York, cinq millions d’otages retenus cinq mois durant (dans une cité portuaire) et a planifié le tout sur tellement de temps qu’il a refait toutes les fondations de Gotham en béton explosif. (et pourtant un mec seul va l’arreter sans moyen mais juste avec sa détermination. Si la résolution avait pris place un jour férié, j’aurais juré avoir vu Die Hard 5 plutôt que Batman). Et au final il n’a pas plus de plan que le Joker, mais avec des motivations puisées dans l’intrigue de Batman Begins : « On va foutre le bordel partout … parce que Gotham est corrompue ».

Un autre problème est le manque de subtilité, particulièrement dans la conclusion. De nombreuses choses aurait pu être simplement suggérées. Quelqu’un a installé un pilote automatique dans le batplane ? On se doute bien que c’est Bruce Wayne et pas Fred Astaire. John Blake s’appelle en fait Robin et on va lourdement insister dessus dans une scène où il est dans un orphelinat ? Pourquoi ne pas lui donner l’état civil d’un des Robins, ou le mentionner juste en passant ? Et la toute fin, ne pouvait-on pas voir juste Alfred juste sourire, sans nous montrer que oui, là dans le café où il espérait le rencontrer, oui c’est bien Wayne, oui Bruce Wayne, qui est là aussi.
On peut aussi s’attarder sur ce réacteur à fusion qu’on pourrait si facilement transformer en bombe nucléaire oui mon bon Lucius ce serait terrible si cela arrivait gardons-le intact plutôt que sous forme de plans. Niveau réalisme et subtilité on se croirait dans Iron Man II.

Deux des grandes idées qui parcourent TDKR, la révolte contre l’autorité si celle-ci n’agit pas pour le bien des citoyens, et l’idée que l’Idée que le Masque symbolise est plus importante que l’Homme qui le porte, ont déja été abordée dans V pour Vendetta et avec plus de réussite pour moi (voire la géniale scène de fin de V pour Vendetta où une armée de citoyens/V ôtent leur masque et où tous les personnages du film – vivants ou morts – en font partie).

Ce que j’ai bien aimé (il en faut bien un peu) :
– Le tribunal dont l’esthétique renvoie directement à l’Asile d’Arkham et à Tim Burton
– Le costume de Bane, avec son manteau de seigneur de guerre russe.
– Le fait que Nolan clôt sa trilogie sur la mort de Batman. C’est pour moi LE point de réalisme de ce film par rapport aux comics, où Bruce Wayne revient encore et toujours. Il ne peut pas être Batman indéfiniment. Son corps est détruit de partout, il ne tient qu’en se consumant de l’intérieur. Pour que Batman vive, il est indispensable que Bruce passe la cape à quelqu’un d’autre. Le comics se refuse à laisser cette transmission arriver, malgré plusieurs tentatives (et des résultats intéressants, notamment l’arc Battle for the Cowl, où après compétition dans la Batfamily, Nightwing reprenait l’identité de Batman, passation immédiatement perçue par Gordon étant donné que le nouveau Batman le laissait finir ses phrases avant de disparaître. Je m’égare, mais si vous êtes intéressés par le sujet des passations de costume chez les superhéros, sachez juste que dans la collection Ultimate Marvel, Peter Parker est mort et un gamin de quatorze ans nommé Miles Morales a pris l’identité de Spiderman).

Enfin, une théorie personnelle : tout le monde sait qui est Batman. Wayne et Batman était en Asie en même temps, ils se sont retirés de la vie publique en même temps, y sont revenus en même temps, Blake et Bane connaissait son identité (et tous les hommes de main de Bane avec, du coup). Il n’y a que Gordon, aveuglé par sa loyauté au symbole, qui ne peut pas voir l’homme derrière et qui a besoin de se le faire dire. Pour tous les autres c’est évident, et c’est juste mis de coté. Tant que Batman n’est plus là, pas la peine d’aller embêter Wayne, c’est une grosse huile et il pourrait causer des problèmes. Une fois qu’il est revenu, il a juste le temps de sauver le monde avant de mourir, c’est pourquoi personne ne lui cherche des noises. Et après même si tout le monde sait, tout le monde est aussi d’accord que Batman en tant que symbole est plus important que Bruce en tant qu’homme. C’est pourquoi la question n’est pas abordé et que personne n’est mon plus abasourdi par leurs morts conjointes (et l’absence de corps pour Bruce.)

 

Enfin, quelques lectures complémentaires sur le sujet :
Une descente en règle (et d’assez mauvaise foi) du scénario chez l’Odieux Connard.
Les thématiques du film chez Slate.
Une critique de la façon de filmer de Nolan.
Et enfin une critique positive du schmilblick.

Philly, baby!

Après une dernière journée en Pays Amish, j’ai abandonné les parents ce matin pour me consacrer à la partie solitaire de mon périple. La première étape fut de prendre Amtrak entre Wilmington et Philadelphie (une ville dont le nom ne veut PAS dire « amant des dauphins » d’après mes grands-parents) pour retrouver Jarred (insérez ici un montage de retrouvailles sur fond de soleil couchant avec des violons sirupeux en fond sonore), mon colocataire de Californie. Il m’a emmené manger « the best cheesesteak of Philly », une spécialité de la ville faite de fines tranches de steak recouvertes d’oignons et de fromage entre deux tranches de baguette. Il m’a montré le champ où Benjamin Franklin est censé avoir réalisé son expérience avec l’orage, la clef et le cerf-volant (« It’s just a field, man, we don’t know for sure if it’s the one anyway »). Nous sommes ensuite passés chez lui où j’ai rencontré ses parents et où nous sommes restés devant les JO et la télé pour le reste de la journée.

Loving Frank

Aujourd’hui, nous avons finalement quitté notre repaire pittsburghien pour battre la route.

Au programme, un retour progressif vers Washington pour mettre les parents et R. dans l’avion, en passant par les petites routes de campagne si chères au voyageur qui veulent vivre de l’authentique (je maintiens qu’une autoroute à huit voies est plus typiquement américain, mais passons).
Nous avons fait halte à Waterfall, pittoresque bicoque construite par Frank Lloyd Wright pour une famille aisée de Pittsburgh, les Kaufmann. La maison est au final assez petite par rapport à ce que l’on (comprenez « je ») pouvait imaginer (d’un autre coté c’est prévu pour une famille de trois personnes avec en plus une chambre d’amis, c’est pas fait pour accueillir des symposiums). Par contre, c’est magnifique, ça rappelle un peu un bateau par le coté allongé/fenêtres en haut des murs/banquettes tout le long, la maison est bâtie sur une chute d’eau (d’où le nom, il avait de la suite dans les idées le Frank) et intègre des éléments de la nature alentour, notamment les contreforts rocheux.

Fancy houses for rich people

En continuant notre route vers Harrisburg où nous faisons halte pour la nuit et d’où j’écris ces quelques lignes (je vous épargne les commentaires sur la lueur de la chandelle, mon écran est rétroéclairé), nous avons affronté la mère de tous les orages, un rideau de pluie incessant, pernicieux. L’autoroute n’était plus qu’une immense flaque invitant à l’aquaplanning, on n’y voyait pas à deux mètres. Nous avons finalement dû nous arrêter pour laisser passer le plus gros. Et après avoir emprunté un tunnel sous une montagne, l’orage à disparu : le ciel était toujours gris, mais le sol était complètement sec, contrastant incroyablement avec l’océan que nous venions de quitter.

PS : le titre de cet article vient d’un livre qui parle de la relation amoureuse entre Frank Lloyd Wright et Mamah Borthwick. Je ne l’ai pas lu mais j’en ai entendu beaucoup de bien.
PPS : Sinon, je viens de finir la première saison de Six Feet Under, série sur une famille de croque-morts californiens. C’est excellent. Et si quelqu’un sait comment on écrit « croque-mort » au pluriel, je veux bien qu’il partage son savoir.
[EDIT 14/10/12 : orthographe de croque-morts changée grâce à la contribution de Maxime]