Archives mensuelles : juin 2012

It ain’t over ’till it’s over

Après Air India qui fait faillite, c’est au tour d’Etihad Airways de ne pas savoir faire partir ses avions à l’heure. Je suis donc en attente d’un vol pour Beyrouth depuis Abu Dhabi, au lieu du vol pour Paris qu’on ne m’a pas laissé prendre après le sprint le plus ouf de l’histoire de l’Humanité – 110 mètres haîne avec saut d’obstacles (contrôle de sécurité, flight transfer…) – Parce que « yes you’re on time but you luggage can’t make it into the aircraft ». SIGH
J’ai donc eu le droit a un rebooking par le mec le plus incompétent de la susmentionnée histoire de l’Humanité : le mec a déchiré son impression en deux en la sortant, a déchiré mon ticket de bagage, ne m’a filé qu’un billet sur deux, a omis de rerouter ma valise… finalement sa collègue est venu à la rescousse. Je sais pas si les faibles hériteront de la Terre, mais les faibles d’esprit ont clairement hérité des aéroports. Pour toute compensation j’ai eu le droit à un petit déjeuner dégueulasse, et ma correspondance à Beyrouth a une marge de 45 minutes durant lesquelles je dois trouver un comptoir Air Frace et y faire imprimer mon billet. J’ai donc environ une chance sur une de rater cette correspondance aussi. ReSIGH.

EDIT: Au final le billet était préimprimé et le vol Air France en retard, donc je l’ai eu.
Durant le vol depuis Abu Dhabi, mon voisin a fait la causette « Là on est au dessus de la Syrie. La semaine dernière ils ont abattu un avion turc. » Ah.
Et sinon, Air France a gagné mon coeur en me servant du vin et du pain.

À la lueur de l’écran.

Entre deux billets pseudo-littéraires, un petit retour terre à terre sur mon actualité ordivisuelle :

J’ai regardé Once Upon a Time, une série dont l’idée est la suivante : suite à un maléfice, tous les personnages de conte de fée se retrouve dans notre monde, sans aucun souvenir de leur vie précédente. Une seule a le pouvoir de briser le sortilège…
La série fait des va et vient entre Royaumes Enchantés et ville de Storybrooke, il y a du très bon et du moins bon. Et dans la phrase d’après il y a des spoilers donc sautez le paragraphe si vous voulez garder la surprise. Le bon, c’est le jeu de Lana Parilla et de Robert Carlyle dans les deux mondes. Robert Carlyle fait un excellent vilain à tous les points de vue. Lana Parilla, un peu moins a cause du scénario avec lequel elle doit composer. Il faut vraiment attendre les tous derniers épisodes pour la voir devenir un peu moins monolithique et manichéenne. On aurait aime la voir un peu plus en mère qui ne sait pas quoi faire pour ne pas perdre l’affection de son fils. Dommage aussi que l’on sache si rapidement que toute l’histoire de conte de fée soit absolument vrai et pas juste les délires d’Henry. Qu’on le sache et que pourtant le scénario n’en fasse rien jusqu’aux deux derniers épisodes, ou l’entremêlement des deux histoires révèle tout son potentiel. Du bon cote des choses, la partie conte de fée est vraiment bonne de par l’interaction de personnages habituellement séparés (connaissiez-vous l’amitié profonde liant Blanche-Neige et le petit chaperon rouge ?), et la réécriture féministe (si vous pensez que Blanche-Neige attend son prince, vous allez être surpris). Les répondants entre les deux mondes sont inégalement gérés (le Prince Charmant en tant que John Doe dans le coma était magnifique, mais répéter la même histoire entre d’amour entre un nain et une fée… bof.)
Le final est vraiment le plus réussi de la série, avec deux regrets mineurs : HUGE SPOILER j’aurais voulu qu’Emma gagne le combat contre le dragon avec son flingue plutôt que l’épée, et c’aurait du être Regina qui réveille Henry. Enfin cet aspect lisse des rebondissements c’est le coté Disney (qui subventionne la série). En tout cas le final donne vraiment envie de regarder la saison 2, il aurait même pu faire deux fins de saison.
Sans être un chef d’œuvre, OUT est une série à voir.

J’ai aussi commence Rubicon et Fringe mais aucune des deux ne m’a convaincu.
J’ai vu Solutions Locales pour un désordre global, documentaire sur l’agriculture bio, que je n’ai pas du tout aimé. Moralisateur, aucune source citée, un mention de « l’influence des astres sur les plantes »… Beurk.

Par contre, j’ai adoré Le Nom des Gens, enfin un bon film français.

Et sinon, une petite playlist parce que cela fait longtemps.

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J’ai un billet de retour.

<(‘-‘<) (^’-‘^) (>’-‘)>

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Nuff’ said.

Dantès sourit dans l’obscurité. L’affaire était conclue. Une volute de fumée s’échappa du narguilé du cheikh, qui donnait des instructions dans un arabe rapide à un de ses serviteurs. Un autre serviteur s’approcha et tendit un coffret d’ébène au Comte. Dedans, le pendentif qui donnait clairance pour embarquer dans l’aéroplane diplomatique du cheikh, vers Abu Dhabi au préalable, puis l’aérogare royale de Versailles. En échange, Dantès ôta la bague qui ornait son majeur droit et la tendit au serviteur. La bague lui venait de sa mère, une des rares possessions de valeur qu’avait eu sa famille. S’en séparer était un crève-cœur, mais l’échange était honnête.
Le cheikh Etihad tendit le narguilé à Dantès, qui en inspira une longue bouffée, rompu à l’usage par son séjour au Caire. Le retour en France n’avait jamais été aussi proche, songea-t-il en exhalant la fumée au parfum entêtant.

Naufragé en terre inconnue.

Résumé des épisodes précédents : Après avoir passé quatre mois aux Indes, notre héros Edmond Dantès s’apprêtait à regagner sa terre natale, prendre sa revanche sur Morcef et enfin conduire Mercedes à l’autel. Hélas, mille fois hélas, c’était sans compter sur la perversité des marchés, qui prêts à tout pour qu’Edmond ne revoit la France, avaient décidé d’abattre Air India, la compagnie aérienne sur laquelle Dantès avait pris son billet.

Le téléphone échappa des mains de Dantès, produisant un son mat en heurtant le sol de granite du Château d’IFP. Edmond resta là, prostré, immobile pendant une minute, son esprit foudroyé par la nouvelle. Si l’aéroplane qui devait lui faire regagner la tumultueuse Delhi existait toujours, celui qui devait assurer la liaison avec l’Europe avait été supprimé, définitivement plaqué au sol par la main invisible et implacable du marché.
Embarquer dans l’équipage d’une frégate de la Compagnie des Indes pour rejoindre l’Europe ? Non, il devait arriver à temps pour contrer les noirs desseins de Morcef. Affréter un autre aéroplane ? Malheureusement, sa fortune était en France, il ne pouvait régler une telle dépense. Non, il devait y avoir un moyen de persuader Air India de le placer sur un autre vol… Cent fois il tenta de les joindre par téléphone, cent fois il échoua. Enfin le soleil descendit sous l’horizon et il sut que ses tentatives étaient vaines, car nul clerc ne hanterait les locaux de la compagnie à une telle heure. On était vendredi soir, aucune tentative ne pourrait être refaite avant le lundi matin. Il s’en alla, obscur, dans la nuit bouillonnante.

Notre héros reverra-t-il Paris ? Mercedes échappera-t-elle au mariage avec Morcef ? D’Artagnan réussira-t-il à empêcher le Tsar Mécanique de prendre le contrôle de la Compagnie des Indes ? Vous aurez la réponse à toutes ces questions et bien plus encore en lisant le prochain épisode de Indes & Cie !

The end is nigh

Rapport rendu hier, après un bouclage frénétique sur la dernière demi-heure (un grand merci à Vincent pour sa relecture en urgence). Mon coloc’ est parti hier soir, j’ai pleuré toute les larmes de mon corps roule en boule sur son lit (J’exagère un peu mais ça m’a quand même fichu un coup).
Pour le rapport, je me suis senti un peu vide après l’avoir rendu, aussi. Cela fait tout de même six mois que je travaille dessus…

Il me reste une semaine et demi pour fignoler ma présentation, profiter de l’Inde et me demander si Air India (au bord de la faillite) maintient mon vol de retour ou si je dois envisager une reconversion dans la sylviculture aurovilienne.
EDIT: de toute évidence, ce sera la sylviculture. Mon vol a été reprogrammé, je dois décoller de Delhi avant d’y atterrir.

Je vais en profiter pour actualiser un peu ce blog, je pense, et surfer.

En ce qui concerne les nouvelles, donc :
Ce weekend nous sommes allé-e-s Bangalore. Bangalore après quatre mois à Pondy, ce fut un souffle de modernité, une bouffée de cosmopolisme, un shot de XXIe siècle, avec tous les avantages et inconvénients afférents. Bangalore, ce fut de la vie nocturne, des tarifs européens, des magasins de luxe à chaque coin de rue et un restaurant qui proposait sushis et alcool à volonté (le rêve commun de Garreau et Sévan, pour ceux les connaissant).
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